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Gaz: la Norvège se défend d'être "un profiteur de guerre" (Premier min

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Dubaisan Dubaisan
01/02/2023 15:10:53
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@ Fraxinus,

Superbe texte pleinement d’actualité qui fait écho à celui de Paul Valéry : « La guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas ».

Déjà, il y a 100 ans (1922 ) la responsabilité des médias... Ça n'a pas changé !!!

  
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francleon francleon
01/02/2023 14:32:07
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Et dire que l' UE a imposé à la France un prix pour l' électricité, mais là, la Norvège profite de son gaz sans condition de tarif ? C'est normal, circulez y a rien à voir ! Comme toujours, la France, avec l'incapacité de ses dirigeants, est le dindon de la farce ! Nous en avons la preuve flagrante ! Eux vendent le gaz plein pot, et nous, nous soldons TOUJOURS notre électricité . PAS BELLE LA FRANCE...
  
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fpeucham fpeucham
01/02/2023 13:25:27
0

Comparer aujourd'hui la guerre en Ukraine à une autre qui s'est déroulée il y 100 ans n'apporte pas grand chose, on ne va pas repousser les missiles et soudards russes avec de la philosophie... Anatole France comparait une bataille gagnée à la baïonnette fin du 18 ème siècle avec la première guerre mondiale du 20 ème siècle qui a utilisé tous les moyens industriels pour l'emporter...il est exact qu'une minorité s'est enrichie à outrance mais affirmer que les soldats étaient ignorants, je n'y crois pas, plutôt victimes de l'idiotie militaire et politique de l'époque... Quant à la haine entre peuple, l'écrivain aurait également pu s'appuyer sur le ''ravage du Palatinat'' ou celui appelé ''sac du Palatinat'' qui a choqué une partie de l'Europe du 17ème siècle et qui est en partie à l'origine du contentieux franco-allemand...que nous paierons plus tard...

  
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fraxinus fraxinus
01/02/2023 12:37:47
1

Bonjour à toutes et à tous,

Il y a toujours une part de vérité ailleurs.

Envoi à titre d'information et plus éventuellement...

On croit mourir pour la patrie… Par Anatole France (1922)

Cette lettre a été publiée initialement dans le journal l’Humanité du 18 juillet 1922.


Cher citoyen Cachin,

Je vous prie de signaler à vos lecteurs le récent livre de Michel Corday, les Hauts Fourneaux, qu’il importe de connaître. On y trouvera sur les origines de la conduite de la guerre des idées que vous partagerez et qu’on connaît encore trop mal en France.

On y verra notamment (ce dont nous avions déjà tous deux quelque soupçon) que la guerre mondiale fut essentiellement l’œuvre des hommes d’argent, que ce sont les hauts industriels des différents États de l’Europe qui, tout d’abord, la voulurent, la rendirent nécessaire, la firent, la prolongèrent. Ils en firent leur état, mirent en jeu leur fortune, en tirèrent d’immenses bénéfices et s’y livrèrent avec tant d’ardeur, qu’ils ruinèrent l’Europe, se ruinèrent eux-même et disloquèrent le monde.

Écoutez Corday, sur le sujet qu’il traite avec toute la force de sa conviction et toute la puissance de son talent :

» Ces hommes-là, ils ressemblent à leurs hauts fourneaux, à ces tours féodales dressées face à face le long des frontières, et dont il faut sans cesse, le jour, la nuit, emplir les entrailles dévorantes de minerai, de charbon, afin que ruisselle au bas la coulée du métal. Eux aussi, leur insatiable appétit exige qu’on jette au feu, sans relâche, dans la paix, dans la guerre, et toutes les richesses du sol, et tous les fruits du travail, et les hommes, oui, les hommes mêmes, par troupeaux, par armées, tous précipités pêle-mêle dans la fournaise béante, afin que s’amasse à leurs pieds les lingots, encore plus de lingots, toujours plus de lingots… Oui, voilà bien leur emblème, leurs armes parlantes, à leur image. Ce sont eux les vrais hauts fourneaux. »

Ainsi, ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mourraient. Ils en est de même dans toutes les guerres. Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemmapes ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l’ignorance des victimes est tragique. On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels.

Ces maîtres de l’heure possédaient les trois choses nécessaires aux grandes entreprises modernes : des usines, des banques, des journaux. Michel Corday nous montre comment ils usèrent de ces trois machines à broyer le monde. Il me donna, notamment, l’explication d’un phénomène qui m’avait surpris non par lui-même, mais par son excessive intensité, et dont l’histoire ne m’avait pas fourni un semblable exemple : c’est comment la haine d’un peuple, de tout un peuple, s’étendit en France avec une violence inouïe et hors de toute proportion avec les haines soulevées dans ce même pays par les guerre de la Révolution et de l’Empire. Je ne parle pas des guerres de l’ancien régime qui ne faisaient pas haïr aux français les peuples ennemis. Ce fut cette fois, chez nous, une haine qui ne s’éteignit pas avec la paix, nous fit oublier nos propres intérêts et perdre tout sens des réalités, sans même que nous sentions cette passion qui nous possédait, sinon parfois pour la trouver trop faible.

Michel Corday montre très bien que cette haine a été forgée par les grands journaux, qui restent coupables, encore à cette heure, d’un état d’esprit qui conduit la France, avec l’Europe entière, à sa ruine totale. « L’esprit de vengeance et de haine, dit Michel Corday, est entretenu par les journaux. Et cette orthodoxie farouche ne tolère pas la dissidence ni même la tiédeur. Hors d’elle, innocente en a souffert mort et passion. Haïr un peuple, mais c’est haïr les contraires, le bien et le mal, la beauté et la laideur ».

Quelle étrange manie! Je ne sais pas trop si nous commençons à en guérir. Je l’espère. Il le faut. Le livre de Michel Corday vient à temps pour nous inspirer des idées salutaires. Puisse-t-il être entendu! L’Europe n’est pas faite d’États isolés, indépendants les uns des autres. Elle forme un tout harmonieux. En détruire une partie, c’est offenser les autres.

Notre salut c’est d’être bons Européens. Hors de là, tout est ruine et misère.

Salut et Fraternité Anatole FRANCE

  
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papygaga papygaga
01/02/2023 12:30:07
1
Avant de décréter qu'il y a des profiteurs de guerre il conviendrait de s'interroger s'il n'y a pas des "déconneurs" de guerre.... Ceux qui ont indexé le prix de l'électricité dans le gaz et refusait dans le même temps le gaz bon marché pour un gaz 3 ou 4 fois plus cher... Ceux qui voulaient " provoquer l'effondrement de l'économie" d'autres pays et qui n'ont réussi qu'à propager la misère dans le leur.... Tout ça c'est bien l'alibi pour masquer l'incommensurable KO*nnerie de ces dirigeants, qui tant plus qu'il méfaient, tant plus ils touchent.
  
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papygaga papygaga
01/02/2023 12:29:50
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Le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, en visite dans une usine de liquéfaction du gaz de Melkøya, près de Hammerfest, dans l'Arctique. Photo prise le 31 janvier 2023
Le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre, en visite dans une usine de liquéfaction du gaz de Melkøya, près de Hammerfest, dans l'Arctique. Photo prise le 31 janvier 2023 (NTB/AFP/Ole Berg-Rusten)

Toujours plus riche grâce à des revenus gaziers démultipliés par le conflit en Ukraine, la Norvège n'est pas un "profiteur de guerre", se défend son Premier ministre dans un entretien à l'AFP mercredi, à quelques jours d'un nouveau plan d'aide à Kiev.

Jonas Gahr Støre balaie l'accusation avancée par ceux qui voudraient qu'Oslo en fasse plus pour les Ukrainiens et laisse entendre que son pays se hissera bientôt parmi les tout premiers donateurs.

"La Norvège est un pays chanceux", a-t-il dit après avoir visité une usine de liquéfaction du gaz de Melkøya, près de Hammerfest, dans l'Arctique. "Nous avons les moyens de faire la différence et je suis conscient de cette responsabilité".

Depuis l'an dernier, le royaume scandinave met les bouchées doubles pour contribuer à compenser l'effondrement des livraisons de gaz russe vers une Europe dont il est devenu le premier fournisseur, l'aidant ainsi à passer l'hiver au chaud.

Au passage, la Norvège remplit considérablement ses caisses, tirant parti de l'emballement du prix du gaz, toujours à un niveau élevé aujourd'hui après avoir battu des sommets historiques l'an dernier du fait de la guerre.

Cette année, le gouvernement prévoit un excédent budgétaire record de 1.127 milliards de couronnes (104 milliards d'euros) qui viendra abonder le fonds souverain du pays, déjà le plus gros au monde avec plus de 13.400 milliards de couronnes d'actifs.

A l'intérieur et hors des frontières, des voix se sont élevées pour que le royaume nordique redistribue au moins une partie de cette manne aux Ukrainiens, sous peine de passer pour un "profiteur de guerre".

"C'est une notion que je rejette catégoriquement", confie M. Støre.

"Depuis 50 ans, la Norvège explore, à ses propres risques, et produit des ressources énergétiques, pétrole et gaz", explique-t-il. "Ce n'est pas la Norvège qui en fixe les prix".

Le site de l'usine Equinor de liquéfaction du gaz de Melkøya, près de Hammerfest, dans l'Arctique. Photo prise le 31 janvier 2023
Le site de l'usine Equinor de liquéfaction du gaz de Melkøya, près de Hammerfest, dans l'Arctique. Photo prise le 31 janvier 2023 (NTB/AFP/Ole Berg-Rusten)

Le renchérissement du gaz, remarque-t-il, se traduit aussi par une envolée des factures électriques des familles et entreprises norvégiennes, "ce qui est politiquement un gros défi pour nous" dans un pays qui tourne, se chauffe et se déplace largement à l'électrique.

- "Paquet d'aides pluriannuel" -

Face aux revenus vertigineux indirectement engendrés par la guerre, la contribution norvégienne à Kiev paraît modeste: Oslo dit avoir consacré 10,7 milliards de couronnes (985 millions d'euros) à l'assistance civile et militaire.

En termes d'aides consenties au regard du PIB, la Norvège occupe un modeste 15e rang dans le classement établi par le Kiel Institute for the World economy.

"Je pense que ce classement va changer très bientôt", affirme M. Støre.

Une tranchée ukrainienne sur la ligne de front près de Donetsk, le 31 janvier 2023
Une tranchée ukrainienne sur la ligne de front près de Donetsk, le 31 janvier 2023 (AFP/YASUYOSHI CHIBA)

Son gouvernement doit présenter dans les prochains jours "un paquet d'aides pluriannuel" qui bénéficiera à l'Ukraine et aux pays pauvres affectés par les retombées de la guerre, telles que l'envolée des prix des céréales.

Il aidera les Ukrainiens "à maintenir leurs infrastructures civiles, à -espérons-le- reconstruire un jour une Ukraine libre tout en les soutenant aussi militairement".

Le montant et le contenu précis seront donnés "début février".

La guerre en Ukraine et le bouleversement du paysage énergétique qu'elle a entraîné en Europe confortent en tout cas la Norvège dans sa volonté de ne pas renoncer à l'exploitation de ses hydrocarbures, malgré l'urgence climatique.

L'an dernier, le pays a accru de 8 à 10% ses livraisons de gaz à l'Europe, aidant celle-ci à éviter les rationnements d'énergie redoutés.

"Cela représente 100 TWh, c'est une quantité considérable d'énergie", note M. Støre.

Si le continent européen semble en passe de traverser l'hiver sans heurts, grâce aussi à des températures clémentes, des inquiétudes se font déjà jour pour l'hiver prochain.

M. Støre se veut rassurant.

"C'est difficile de prédire mais je pense qu'une efficacité énergétique accrue (...) combinée avec des livraisons toujours élevées en provenance de Norvège (...) et les différents contacts que l'Europe a pris pour obtenir du GNL (gaz naturel liquéfié, ndlr) en provenance d'Amérique, du Sud, du Golfe... Tout cela pointe dans la bonne direction pour 2024".

© 2023 AFP

  
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