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Europe



Rollier1 Rollier1
03/02/2023 08:27:10
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« Branle-bas de combat pour sauver l'industrie européenne. Le sommet qui réunira à Bruxelles, les 9 et 10 février, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne (UE), doit tenter d'articuler une réponse collective à une menace en trois lettres venue des Etats-Unis. Cet « IRA », pour Inflation Reduction Act, inonde de subventions certains investissements technologiques sur le sol américain. La hantise des Vingt-Sept ? Que ces 369 milliards de dollars d'argent public assènent le coup de grâce à une industrie continentale déjà mise à mal par des coûts de l'énergie trop élevés.


Pour le Vieux Continent, dépasser les traditionnels clivages nationaux entre libéraux et partisans d'un plus grand interventionnisme s'annonce, une fois de plus, comme un délicat exercice d'équilibrisme. Face à des Etats-Unis qui accélèrent et une Chine en train de démontrer l'efficacité de sa stratégie dans la voiture électrique, difficile de ne pas déplorer la lenteur et la lourdeur de la réaction européenne. L'Europe, combien de divisions ? Mais il n'est pas interdit de rester optimiste. Certes, l'Europe se retrouve, une fois de plus, contrainte de réagir plutôt que de créer le mouvement. Mais la posture dans laquelle elle aborde ce défi apparaît nettement plus solide qu'auparavant. Car le logiciel en vigueur à Bruxelles a connu, ces dernières années, une révolution. La souveraineté économique et industrielle, concept qui donnait des crises d'urticaire à une partie des Vingt-Sept, s'impose.


Qu'on en juge : sur le plan numérique, l'UE se dote d'un nouveau dispositif qui encadre fortement les géants du secteur. Sur le plan industriel, c'est un festival. Après avoir mis en place un mécanisme de surveillance des investissements étrangers, voilà l'UE qui se dote d'un instrument pour bloquer l'accès à ses marchés publics aux entreprises de pays n'autorisant pas les Européens à participer à leurs propres appels d'offres. Dans la foulée, les entreprises de pays tiers bénéficiant de subventions publiques sont prises pour cibles. Derrière tous ces changements, la notion de réciprocité avec les partenaires s'est installée. « Il y a quelques années, c'était un mot tabou à Bruxelles et à Berlin », se souvient Franck Proust, président de l'agglomération nîmoise qui fut un des pionniers de cette bataille, en tant qu'eurodéputé chez Les Républicains. »

Extrait des Échos du jour

  
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