Cours | Graphes | News | Analyses et conseils | Composition CAC 40 | Historiques | Forum |
La situation des planteurs de canne de Marie-Galante, en Guadeloupe, sera "catastrophique même si la convention permettant de débloquer les fonds pour l'usine de sucre est signée" a estimé samedi le directeur de la coopérative des 1.800 planteurs de Marie-Galante, qui ont bloqué l'île vendredi.
Les planteurs de Marie-Galante souhaitaient par ce blocage alerter la population sur leur situation, menacée par le retard pris dans le démarrage de la récolte sucrière, conditionnée à la remise en route de l'usine, en attente du versement d'aides publiques, via une convention portant sur 2016-2017 et qui n'a pas encore été signée.
"Au mieux la campagne démarrera fin mars, et s’achèvera en pleine saison des pluies", ce qui conduira à "une perte de récolte 30 à 40.000 tonnes de cannes", a expliqué à l'AFP Thierry Orfèvres, directeur de la Sicama.
La dernière convention qui courait jusqu’en 2015 imposait d’augmenter la productivité des planteurs de 62.000 t de cannes à 150.000 t. "Nous l'avons fait et nous avons investi pour cela, nous ne pouvons pas perdre d'argent", affirme Thierry Orfèvres.
La signature de la convention permettant la mise en route de la campagne sucrière est suspendue à un conflit autour de deux projets de centrale biomasse adossée à l'usine sucrière : l'un soutenu par l'entreprise Albioma et les acteurs de la filière depuis 2012, et l'autre, par la communauté de commune de Marie-Galante (CCMG), présenté en décembre, dans le cadre d'un projet de démonstrateur industriel de la ville durable (DIVD), axé autour du "tourisme durable".
Actionnaires de l'usine de sucre et par là-même du projet Albioma, les planteurs ne cachent pas leurs soupçons de voir le projet de "DIVD" tuer la filière. Ce que la CCMG conteste.
Lundi, une réunion se tiendra "sur les modalités du soutien des collectivités territoriales et de l'Etat à la filière canne de Marie-Galante", selon un courrier d'invitation au préfet d'Ary Chalus, le président de Région, que l'AFP s’est procuré.
Il y indique vouloir "accompagner la volonté des élus marie-galantais" dans leur "approche durable" et "s'engage à proposer, dès cette année, un plan biomasse à l'échelle du territoire guadeloupéen".
Ce positionnement jette le flou sur les intentions de signature par la Région de la convention. Les services du président de région affirment qu'il "refuse d’être le responsable de la mort de la filière canne à Marie-Galante". Mais, qu’"en tant qu’élu régional, il ne peut pas ne pas entendre ce que disent les élus locaux".
© 2017 AFP
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis avec les boutons ci-dessous.
24/04/24
TikTok suspend dans l'UE ses récompenses accusées de susciter l'addiction
24/04/24
Valeurs au plus haut et plus bas depuis 1 an
24/04/24
Valeurs au plus haut et plus bas depuis 5 ans
24/04/24
CAC40: recule sous les 8100 pts avec la flambée des taux
24/04/24
CAC40: inverse la vapeur sous la pression de taux au zénith
24/04/24
CAC40 : hausse vers 8.150 contrariée par la tension des taux
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.