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A Palma, des clients de Thomas Cook anxieux attendent leur vol retour


Actualité publiée le 23/09/19 19:28

Un représentant du gouvernement britannique s'entretient avec des clients britanniques de Thomas Cook à l'aéroport de Palma de Majorque, le 23 septembre 2019 (AFP/JAIME REINA)

Debout dans la longue file d'attente ou assis sur leurs valises, des clients britanniques de Thomas Cook attendaient anxieusement lundi à l'aéroport de Palma de Majorque de pouvoir rentrer chez eux après la faillite du géant des voyages.

Au même moment, de nombreux touristes arrivant sur cette île de l'archipel espagnol des Baléares pour y commencer leurs vacances se rendaient compte que leurs réservations d'hôtel faites via Thomas Cook n'étaient plus valables.

Marianne Strenger, une retraitée septuagénaire fraîchement débarquée de Berlin avec sa fille pour une semaine de vacances à la plage, a ainsi raconté à l'AFP s'être vue demander de payer une nouvelle fois sa chambre en arrivant à son hôtel.

Selon elle, le personnel de la réception de l'hôtel Palma Bay a affirmé ne pas avoir reçu d'argent de Thomas Cook pour sa réservation.

"Ils m'ont traitée comme si j'étais moi-même insolvable", raconte-t-elle.

D'autres clients de cet hôtel trois-étoiles ont fait part à l'AFP d'expériences similaires.

"Nous avons dû payer deux fois", explique Nils Lichet, 30 ans, gérant de supermarché à Cologne. Lui et ses amis ont dû payer 140 euros supplémentaires pour leur nuit alors qu'ils avaient déjà réglé la réservation auprès de Thomas Cook.


Un représentant du gouvernement britannique oriente des clients britanniques de Thomas Cook à l'aéroport de Palma de Majorque, le 23 septembre 2019 (AFP/JAIME REINA)

- 'Vraiment stressée' -

A l'aéroport de Majorque, des touristes britanniques se battaient eux pour pouvoir quitter l'île.

Clare Osborne, assistante-comptable de 49 ans, s'inquiète de ne pas être rentrée à temps à Glasgow pour assister à l'enterrement d'un proche mardi, alors qu'on lui propose de s'enregistrer pour Manchester.

"On est censé partir pour l'aéroport de Manchester à 21H00 mais ensuite il reste 3H30 de route pour Glasgow", explique-t-elle.

"Donc c'est vraiment serré et nous ne savons pas si ce sera vraiment à 21H00, je suis vraiment stressée".

Des volontaires distribuent de l'eau aux passagers coincés dans la queue pour le vol de Manchester, qui avance lentement, tandis que des fonctionnaires du gouvernement britannique vêtus de gilets jaunes arborant l'Union Jack arpentent l'aéroport de la principale île de l'archipel des Baléares, le troisième plus grand aéroport d'Espagne, pour informer les touristes.


De nombreux clients britanniques de Thomas Cook à l'aéroport de Palma de Majorque, le 23 septembre 2019 (AFP/JAIME REINA)

"Ils nous ont beaucoup aidé", raconte John Raid, 57 ans, qui fait la queue avec sa femme et son petit-fils. La famille devait s'envoler pour Newcastle lundi matin, mais ils ont finalement été transférés sur un vol du soir d'Iberia pour Manchester.

Là-bas, un bus les attendra pour les emmener à Newcastle, à environ 145 kilomètres.

M. Raid explique que du personnel de Thomas Cook les a aidés lundi matin et qu'ils ont été transférés gratuitement à l'aéroport. "Ce sont des choses qui arrivent", conclut-il avec philosophie.

- Derniers jours de vacances gâchés -

Mais d'autres passagers se plaignent de n'avoir pas reçu d'informations de l'entreprise et d'avoir appris l'existence du vol retour par d'autres passagers.

"On nous a raconté tellement de choses différentes sur notre destination finale, et aux dernières nouvelles il semble que ce soit Manchester", explique Mary Cara, une secrétaire de 50 ans qui devait rentrer à Glasgow.

Julie Payne, une vendeuse de 34 ans de Newcastle, regrette que l'incertitude sur le sort de Thomas Cook ait gâché ses derniers jours de vacances à la plage à Majorque.

"On a passé tellement de temps à s'inquiéter de ce qui allait se passer, à regarder les infos, au lieu de se détendre", dit-elle assise sur sa valise en attendant de s'enregistrer pour Manchester avec deux amis.

Mary Allardycee, assistante vendeuse de 63 ans, qui devait elle aussi rentrer à Glasgow, avait entendu parler des problèmes de l'entreprise "mais vous ne pensez jamais que ça va vous arrivera à vous".

"Mais malheureusement, c'est arrivé, et nous ne pouvons rien y faire, donc nous sommes juste assis là à attendre de prendre un vol", ajoute-t-elle.

© 2019 AFP

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