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Agriculture: le plan d'aide de l'Etat prolongé à fin 2017


Actualité publiée le 29/03/17 09:11

"On vous nourrit mais on crève": une centaine d'agriculteurs a manifesté le 23 janvier 2017 à Agen pour alerter les pouvoirs publics sur les difficultés rencontrées par la profession (AFP/MEHDI FEDOUACH)

L'Etat va proposer et financer des audits économiques à quelque 20.000 exploitations agricoles en grande difficulté, dans le cadre du plan de soutien lancé en octobre, qui va être prolongé jusqu'au 31 décembre 2017, a annoncé le gouvernement.

"La très grande majorité des exploitations en difficultés conjoncturelles", liées au climat et aux mauvaises récoltes par exemple, a pu trouver directement auprès des banques "des solutions de financement à court terme ou de restructuration de leurs prêts", indique le Premier ministre Bernard Cazeneuve dans une lettre à la présidente par intérim du syndicat FNSEA Christiane Lambert, dont l'AFP a obtenu copie.

Restent les exploitations "en grande difficulté", "qui n'ont pas pu apporter à leurs banquiers les garanties de leur capacité à poursuivre leur activité", souligne la lettre.

Le gouvernement, qui reconnait avoir du mal à estimer l'ampleur exacte de la crise agricole, ne chiffre pas le nombre d'exploitations menacées de disparition par le surendettement. Mais il avait été estimé à 20.000 par l'ex-président de la FNSEA, Xavier Beulin, dans une interview peu avant son décès le 19 février.

"Il me semble utile de proposer à ces exploitations la réalisation d'un diagnostic financier et économique permettant de garantir que les mesures qui seront mises à leur disposition répondent bien à la nature structurelle des difficultés auxquelles elles font face", indique le Premier ministre.

Ces audits financés sur argent public devront être réalisés "auprès de leurs banques et de leurs fournisseurs", a précisé à l'AFP une source au ministère de l'Agriculture.

Les agriculteurs "ayant souscrit à la démarche de diagnostic" se verront ensuite proposer des "mesures de restructuration de leur dette", incluant des années "blanches", c'est-à-dire un report des annuités d'emprunt.

L'Etat s'engage aussi à rendre éligible aux restructurations les prêts dits "modulables", qui ne l'étaient pas jusqu'à présent, et à augmenter à 50% sa prise en charge des frais de restructuration de dette.

Jusqu'à présent, l'Etat ne finançait qu'un tiers des frais de restructuration, la banque prenait un tiers et l'agriculteur concerné le dernier tiers.

Une fois connus les premiers résultats des audits, le gouvernement se dit prêt à lancer un nouveau dispositif de soutien à la trésorerie "s'il s'avère que la viabilité d'un nombre important d'exploitations est essentiellement menacée à très court terme par les échéances bancaires auxquelles elles doivent faire face".

Conséquence, le plan d'aide à l'agriculture lancé en octobre par Manuel Valls, est prolongé "jusqu'au 31 décembre 2017".

Ce plan, déjà prolongé une fois jusqu'en juin, prévoit des mesures de prise en charge de garantie des prêts et de cofinancement par l'Etat de report d'échéances bancaires.

Jusqu'ici, il a rencontré peu de succès. Moins de 100 exploitations y ont eu recours, selon une source au cabinet du ministre de l'Agriculture.

La FNSEA, premier syndicat agricole français, tient son 71e congrès mercredi à Brest, et reçoit jeudi plusieurs prétendants à l'Elysée pour parler des solutions de sortie de crise et d'évolution pour l'agriculture française.

© 2017 AFP

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5 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

colet
29/03/17 11:30
certains de ceux qui nous nourrissent crèvent de faim
mais on ne fait qu'un plan d'aide

et pourquoi on ne s'attaque pas au coeur du problème
car pourquoi AVANT ils vivaient de leur agriculture, et plus maintenant ?
que faut-il faire pour qu'ils puissent vivre de leur travail plutôt que d'aides ?

allo le gouvernement, c'est quoi la réponse ?

Message complété le 29/03/2017 11:31:21 par son auteur.

la fin a été coupée
lire c'est quoi la réponse ? des aides ????

fipuaa
29/03/17 11:47
on s'en branle des agriculteurs car ils ne sont pas au cac 40, c'est grave c'est des gens qui ont un taux de suicide le plus élevé en france, qui bossent pour nous comme des fous pour la plupart qui sont les héritiers de notre territoire


qui des branques candidats sait qu'ils existent ? Parler d'une suppression de 172000 ou 172527 ou 172814 fonctionnaires c'est sûr que ça fait avancer le débat !! Enfin parler de mesurettes complètement connes et sans impact ça permet d'endormir les électeurs pendant qu'on fait passer des "réformes" qui les saignent !
gars d'ain
29/03/17 12:17
Parlons de la dernière ligne de cet article et du gros mot ou plutôt "maux", la FNSEA, ...

La berezina actuelle est aussi le fruit pourri que la FNSEA a depuis longtemps cultivé à "grande échelle". Sachez que dans chaque canton, il y a ceux qui font parti du syndicat agricole et ceux qui n'en sont pas... Et suivant du coté où l'on est, la répartition des terres libérées par des fermetures d'exploitation ne se fait pas au même rythme...

la FNSEA a favorisé l'agrandissement massif, la course à l'hyperproductivisme, la désertification rurale et l'industrialisation des exploitations au détriment du prix de vente, de la préservation des marges, de la qualité, du respect d'un certain nombre d'éléments, de la charge de travail maximale qu'un individu peut exercer, j'en passe et des meilleurs...

Certes, il y a aussi des problèmes nationaux et internationaux sur les denrées agricoles et agro-alimentaires, mais le problème reste complexe, et il ne faut pas uniquement mettre acteurs des filières en cause.

Cela ne veut pas dire pour autant que je justifierais les pratiques de certains industriels laitiers par exemple. On est bien loin des coopératives laitiers du début...

Songez qu'une laiterie comme Servas dans l'Ain dans les années 70, offraient aux agriculteurs coopérateurs des bons pour remplir les cuves à gas-oil des tracteurs avec les excédents de résultat net et après redistribution des compléments de prix du lait. C'était avec le Pays de Gex, l'un des laits les mieux payés de France...

45 ans après, la situation s'est totalement retourné, certains producteurs de cette zone aussi se sont suicidés...
jipes
29/03/17 12:23

Il ne faut pas y aller par quatre chemins, retrouvons le "Produire Français".


Rétablir l'offre et la demande entre les maisons de distribution et les producteurs est primordial.
Deux décisions à prendre sans attendre à demain :
- sortir du bourbier européen
- taxer la production étrangère qui fait concurrence à celle de notre agriculture, de notre élevage, etc.

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