Richemont dépasse les attentes avec +14 % de ventes, dopé par l'Amérique

La maison-mère de Cartier signe un trimestre au-dessus des attentes, avec des ventes en hausse de 14 %, tirées par l’Amérique et l’Asie. Une performance qui tombe à pic, alors que les négociations entre la Suisse et les États-Unis sur les droits de douane entrent dans une phase décisive.

À contre-courant d’un secteur du luxe en perte de vitesse, Richemont signe une performance remarquée. Richemont, propriétaire de Cartier, a annoncé vendredi des ventes trimestrielles supérieures aux attentes, confirmant sa solidité malgré les vents contraires sur les marchés internationaux. Le groupe genevois attend désormais avec attention l’issue des discussions entamées à Washington entre la Suisse et les États-Unis, qui visent à réduire les taxes douanières imposées par l’administration Trump.

Ces droits de douane, fixés à 39 %, pèsent lourdement sur les échanges commerciaux. Une baisse pourrait avantager Richemont, pour qui "les États-Unis représentent le premier marché de Richemont, avec environ 22% des ventes du groupe". Mais déjà, le groupe affiche une santé éclatante. "Richemont a indiqué que ses ventes du deuxième trimestre, clos fin septembre, ont progressé de 14% à taux de change constants pour atteindre 5,21 milliards d’euros", dépassant largement les attentes des analystes qui tablaient sur 5,0 milliards.

L’Amérique en pleine forme, l’Asie en soutien

La dynamique est particulièrement marquée sur le continent américain. "La croissance a été encore plus forte sur le continent américain, où les ventes ont bondi de 20% hors effets de change". Une progression qui montre la vigueur du marché haut de gamme aux États-Unis, malgré un contexte économique encore incertain. Ce résultat intervient alors que les négociations tarifaires en cours pourraient renforcer encore cette position.

En Asie-Pacifique, la situation est plus nuancée, mais reste très positive. "Les ventes en Asie-Pacifique, son premier marché, dominé par la Chine, ont progressé de 10% à taux de change constants". La région continue de porter une grande partie de la croissance, notamment grâce au redémarrage progressif de la demande chinoise.

Richemont s’impose comme un pilier du luxe mondial

Loin de se résumer à Cartier, Richemont s’appuie sur un portefeuille prestigieux : IWC, Piaget, Jaeger-LeCoultre ou encore Van Cleef & Arpels. Un écosystème qui lui permet de mieux résister aux aléas du marché. "La mise à jour publiée par Richemont, qui a mieux résisté que la plupart de ses concurrents au récent ralentissement du secteur du luxe grâce à la solidité de son activité joaillerie, suggère une reprise plus large du marché des produits haut de gamme".

Alors que certains acteurs peinent à retrouver leur élan, Richemont semble tracer sa propre route. Reste à savoir si les discussions avec les États-Unis permettront d'ouvrir un nouveau chapitre commercial, encore plus favorable au groupe genevois.