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En octobre 2016, le groupe pharmaceutique Servier avait supprimé 90% de ses postes de visiteurs médicaux en France: vendredi, 272 anciens cadres ont contesté leur licenciement devant le conseil de prud'hommes de Nanterre, qui rendra son jugement le 31 octobre.
Le plan social, qui avait provoqué la première grève de l'histoire du groupe, avait abouti au total à la suppression de 615 postes dans le marketing médical. Depuis, 500 ex-salariés contestent le motif économique de leur licenciement: parmi eux, les cadres, dont le dossier était examiné vendredi.
"Le groupe n'était nullement menacé dans sa compétitivité", a lancé l'avocat des salariés, Me Thomas Hollande, dans une salle remplie par plus d'une centaine d'ex-salariés.
Le groupe fait une "présentation tronquée" de "chiffres et d'études de marché", a argué l'avocat, assurant qu'il y avait à l'époque "des perspectives avérées de croissance", notamment sur les "marchés émergents" et sur celui des médicaments génériques.
"Ce qui a motivé ce plan social, c'est la mort de Jacques Servier, l'affaire du Mediator, la volonté de quitter le marché français" et "donc d'abandonner la visite médicale en France", a affirmé l'avocat.
Le fondateur du laboratoire est décédé en 2014, cinq ans après le retrait du marché du Mediator, un antidiabétique largement utilisé comme coupe-faim et tenu pour responsable de plus de 2.000 décès. Un procès pénal contre Servier et l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) se tiendra au tribunal correctionnel de Paris à partir du 23 septembre.
"Lorsqu'on décide le plan de réorganisation, en 2015, nous avons une chute de 4,5% de notre chiffre d'affaires", a répliqué l'avocate du groupe, Me Sandrine Losi, "on est sur une tendance qui est à la baisse".
"Où sont les relais de croissance chez Servier au moment où on décide de la réorganisation ?", a-t-elle poursuivi, évoquant notamment une gamme de médicaments "vieillissante" et des "décisions" défavorables de politique publique dans les "pays émergents".
"On est sur un marché très concurrentiel, avec des tendances très changeantes, des choix stratégiques très difficiles", a-t-elle décrit, précisant qu'"en 2014, il y a eu 27 plans sociaux" dans les laboratoires pharmaceutiques en France.
Outre l'absence de motif économique du licenciement, les ex-salariés estiment aussi qu'il y a eu une "exécution déloyale de leur contrat de travail". En tout, ils demandent 40 millions d'euros d'indemnités.
© 2019 AFP
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