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ArcelorMittal privilégié par les administrateurs pour la reprise d'Ilva


Actualité publiée le 26/05/17 18:49

Les commissaires chargés de la gestion d'Ilva ont proposé que l'entreprise sidérurgique italienne soit reprise par le géant mondial de l'acier ArcelorMittal associé à l'italien Marcegaglia (AFP/Archives/PHILIPPE HUGUEN)

Les commissaires chargés de la gestion d'Ilva ont proposé que l'entreprise sidérurgique italienne soit reprise par le géant mondial de l'acier ArcelorMittal associé à l'italien Marcegaglia, a annoncé vendredi Ilva.

Cette proposition d'adjudication a été faite au comité de surveillance du ministère du Développement économique.

Dans un communiqué, Ilva a expliqué que les trois admnistrateurs avaient privilégié l'offre d'ArcelorMittal-Marcegaglia par rapport à celle d'AcciaItalia, en examinant le plan industriel, environnemental ou encore le prix d'acquisition et de location.

Le ministre Carlo Calenda "examinera dans les prochains jours la proposition et prendra sa décision après une rencontre avec les syndicats" mardi, ont annoncé des sources au ministère.

Le dossier sera ensuite examiné par les autorités européennes de la concurrence.

Selon la presse italienne, le montant de l'offre d'ArcelorMittal serait de 1,8 milliard contre 1,2 milliard pour AcciaItalia, qui réunit autour du groupe indien Jindal South West Steel le producteur italien d'aciers spéciaux Arvedi, la Caisse des dépôts italienne et Delfin, la holding de l'homme d'affaires Leonardo Del Vecchio.

ArcelorMittal (85%) et Marcegaglia (15%) ont signé un pré-accord avec la banque italienne Intesa Sanpaolo qui doit se joindre à leur consortium, baptisé Am Investco Italy, une fois l'offre validée.

ArcelorMittal a promis d'investir 2,3 milliards d'euros dans Ilva, en plus du prix d'achat: 1,1 milliard dans l'environnement et 1,2 milliard dans la production industrielle proprement dite (hauts-fourneaux, etc.)

L'aciérie d'Ilva à Tarente (sud) est accusée d'être l'une des plus polluantes d'Europe.

Lourdement endettée et au bord de l'asphyxie financière, Ilva a été placée sous tutelle par l'Etat italien début 2015, puis nationalisée. L'Etat a lancé début 2016 la procédure pour trouver un repreneur.

Rome avait indiqué l'an passé espérer qu'Ilva reste aux mains d'entreprises italiennes. "Nous n'accepterons jamais qu'Ilva soit tué par les lobbys sidérurgiques des autres pays", avait ainsi assuré Matteo Renzi alors qu'il était chef du gouvernement.

ArcelorMittal entend porter la production à quelque 6 millions de tonnes par an d'ici 2018, contre 5,8 millions en 2016, avec les trois hauts-fourneaux actuellement en fonctionnement. A terme, l'objectif est qu'Ilva produise chaque année 9,5 millions de tonnes de produits finis.

ArcelorMittal et Marcegaglia souhaitent développer la gamme de produits offerts, "pour les secteurs de l'automobile, de la construction et de l'énergie".

Le projet comprend la création d'un centre de recherche et développement à Tarente, avec un investissement initial de 10 millions d'euros.

- Emissions polluantes -

Dans un entretien en mars au quotidien Il Corriere della Sera, le patron d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, avait cité trois raisons majeures pour racheter Ilva: le fait que "l'Italie soit le deuxième consommateur européen d'acier", qu'"Ilva soit le plus grand site de production d'acier" en Europe et que "l'Italie importe de l'acier".

AcciaItalia, qui vise à terme 10 millions de tonnes d'acier par an, entend de son côté investir 3 milliards d'euros: un milliard pour l'environnement, un milliard pour la modernisation du site, et un autre milliard pour produire de l'acier avec du gaz.

Le plus important site d'Ilva est l'aciérie de Tarente, qui emploie 11.000 personnes dans une région sinistrée et se trouve au cœur d'un énorme procès. Les experts cités par le parquet évoquent jusqu'à 11.550 morts en sept ans causés par les émissions polluantes.

L'ancien propriétaire d'Ilva, la famille Riva, a passé fin 2016 un pré-accord avec les administrateurs et la justice italienne pour restituer 1,3 milliard d'euros afin de dépolluer et permettre la gestion du site.

Elle a reconnu avoir retardé les travaux de mise aux normes et soustrait de l'argent des comptes et l'avoir caché à l'étranger alors que le groupe était en "situation de crise".

Adriano Riva, le frère du patron du groupe, Emilio, mort en 2014, a signé mercredi les documents pour faire rentrer en Italie l'argent gelé en Suisse dans le cadre de l'enquête.

Le rapatriement de la somme devrait, sauf surprise, être validé mercredi par la justice suisse.

En vertu d'un accord passé avec la justice italienne, Adriano Riva devra effectuer deux ans et demi de prison pour banqueroute, transfert illicite d'argent et escroquerie aux dépens de l'Etat. D'autres membres de la famille Riva, Nicola et Fabio, fils d'Emilio, sont encore en procédure préliminaire.

© 2017 AFP

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