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Brexit: la Banque d'Angleterre plus optimiste sur la croissance


Actualité publiée le 03/11/16 13:55

La livre britannique monte jeudi à son plus haut niveau depuis un mois face à l'euro et au dollar (AFP/Archives/PAUL ELLIS)

La Banque d'Angleterre (BoE) a relevé jeudi ses prévisions de croissance et d'inflation, estimant que l'économie britannique faisait preuve de résistance au choc du vote pour le Brexit, ce qui l'a poussée à maintenir inchangée sa politique monétaire.

Lors de sa réunion achevée le 2 novembre, le Comité de politique monétaire de la banque centrale britannique (CPM) a, comme attendu, décidé à l'unanimité de laisser son taux directeur à 0,25%, niveau historiquement bas, après l'avoir baissé en août pour soutenir l'économie, dans la foulée du vote pour le Brexit

En août, les membres du CPM s'attendaient majoritairement à ce qu'une nouvelle baisse de taux soit nécessaire d'ici la fin 2016.

Mais cette prévision a "expiré" car, depuis, "les indicateurs sur les perspectives de la croissance à court terme ont été meilleurs qu'attendu", a noté jeudi l'institution, ce qui signifie qu'elle renonce pour l'heure à réduire à nouveau ses taux.

La BoE se montre plus optimiste sur l'économie en relevant ses prévisions de croissance pour 2016 de 2%, à 2,2%, et pour 2017 de 0,8%, à 1,4%, selon la mise à jour de son rapport trimestriel sur les perspectives de l'économie britannique publié en même temps que sa décision de politique monétaire.

Mais si les données pour 2016 sont meilleures, la prévision de croissance pour 2017 reste en-dessous de ce que l'institution prévoyait en mai, soit avant le référendum sur l'avenir du Royaume-Uni au sein de l'UE, quand elle s'attendait à une croissance de 2,2% l'année prochaine.

En outre, la BoE a de nouveau abaissé sa prévision de croissance pour 2018, de 1,7% à 1,5%, quand elle la voyait à 2,2% en mai. Selon une première estimation, la croissance en 2019 devrait rester terne, à 1,6%.

- "Incertitude" -

La BoE cite "l'incertitude sur les futurs accords commerciaux" et le "risque de voir l'accès des entreprises basées au Royaume-Uni aux marchés de l'UE considérablement réduit", ce qui restreindrait l'activité pour une "période prolongée".

Dans ce contexte, l'institution s'attend à une petite hausse du chômage, qui devrait atteindre environ 5,5% mi-2018 et se maintenir à ce niveau en 2019.

"Si le Comité s'attend désormais à une croissance plus forte pour le restant de cette année, la chute de la livre aura l'impact le plus significatif pour la trajectoire de l'inflation", a déclaré lors d'une conférence de presse le gouverneur de la BoE Mark Carney, qui avait annoncé en début de semaine resté en poste jusqu'en 2019.


Le gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), Mark Carney, le 30 juin 2016 à Londres (POOL/AFP/Archives/Matt Dunham)

La banque centrale s'attend à une poussée de l'inflation d'ici l'année prochaine. "En grande partie du fait de la dépréciation de la livre sterling", la BoE a révisé à la hausse ses prévisions pour l'inflation pour fin 2017, de 2% à 2,8%, et fin 2018, de 2,4% à 2,7%.

Après ces annonces, la livre britannique, qui avait grimpé après une décision de justice demandant au Parlement de voter sur le Brexit, a gagné encore du terrain, au plus haut depuis un mois face à l'euro et au dollar.

La BoE a dû prendre en compte une nouvelle forte dépréciation inattendue de la livre britannique sur les trois derniers mois, avec une baisse de près de 7% face à l'euro et 8% face au dollar.

Ses prévisions d'inflation s'inscrivent au-dessus de l'objectif de 2% sur lequel la BoE base ses décisions monétaires, mais elle s'est une nouvelle fois dite prête à passer outre un mouvement qu'elle juge temporaire car essayer de freiner l'inflation en resserrant la politique monétaire serait "extrêmement coûteux" sur le plan de la production et de la croissance de l'emploi, a expliqué l'institution.

Le CPM a par ailleurs voté à l'unanimité pour le maintien inchangé du montant total de son programme de rachats d'obligations d’État britanniques à 435 milliards de livres (environ 482 milliards d'euros) et de son programme de rachats d'obligations d'entreprises à 10 milliards de livres (11 milliards d'euros).

© 2016 AFP

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