Cours | Graphes | News | Analyses et conseils | Composition CAC 40 | Historiques | Forum |
(CercleFinance.com) - La Bourse de Paris devrait poursuivre sa correction lundi matin, la menace d'un choc énergétique dû à la flambée des prix du pétrole continuant d'éloigner les investisseurs des actifs risqués.
Vers 8h15, le contrat 'future' sur le CAC 40 - échéance mars - accuse un repli de 142 points à 5917 points, ce qui signifie que l'indice parisien pourrait enfoncer le seuil des 6000 points dès l'ouverture.
Les incertitudes géopolitiques et leur corollaire, la volatilité, ont fait un retour en force depuis une dizaine de jours et devraient continuer de dicter la tendance au cours des séances qui viennent.
C'est l'énergie, tout particulièrement, qui reste au coeur des préoccupations des investisseurs, alors que le Etats-Unis et l'Union Européenne envisageraient désormais une interdiction des importations de pétrole russe.
Conséquence immédiate, les deux contrats de référence sur le brut s'inscrivent en forte hausse ce matin.
Le Brent gagne 9,7% à 129,6 dollars le baril, tandis que le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) s'envole de 8,7% à 125,7 dollars, soit un nouveau plus haut depuis la crise financière de 2008.
Vendredi, l'annonce de frappes russes dirigées contre la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d'Europe, avait déjà fait chuter l'indice CAC 40 de 5%, son recul journalier le plus important depuis le début du conflit ukrainien.
Sur l'ensemble de la semaine écoulé, le marché parisien a perdu de près de 10%.
Dans ce contexte tendu, les investisseurs préfèrent donc augmenter leur exposition aux matières premières, seule classe d'actifs à avoir généré des rendements positifs depuis le début de la crise.
Les troubles en Ukraine et l'envolée des prix de l'énergie jettent maintenant une ombre sur les perspectives d'inflation et de croissance, ce qui pénalise mécaniquement les valorisations boursières.
Les analystes de Capital Economics ont annoncé vendredi avoir revu à la baisse leur prévision de croissance pour la zone euro cette année, désormais attendue à 2,8% et non plus à 3,5% comme auparavant.
La récente baisse des marchés d'actions a cependant créé quelques signaux d'achat et certains stratèges évoquent la possibilité d'un prochain rebond boursier.
'Lors de la crise des missiles de Cuba de 1962 (...), les marchés d'actions américains avaient chuté de 22% en l'espace de trois mois, avant de retrouver leurs sommets en 12 mois', rappelle-t-on chez Raymond James.
Le gestionnaire d'actifs américain rappelle également l'épisode de la guerre du Golfe, en 1990, qui avait vu Wall Street effacer une baisse de 20% en moins de quatre mois malgré une retombée en récession.
Au vu de toutes ces contraintes, la tâche s'annonce compliquée pour la Banque centrale européenne (BCE), qui doit réunir son conseil des gouverneurs cette semaine.
Pour Nadège Dufossé, gérante chez Candriam, la BCE va devoir se livrer 'à un numéro d'équilibriste délicat' compte tenu du niveau élevé de l'inflation, ce qui devrait la conduire à se montrer prudente dans le changement de ton monétaire.
La banque centrale pourrait ainsi évoquer la perspective d'un arrêt prochain de son programme 'historique' de rachats d'actifs (APP), sans toutefois fournir de calendrier précis compte tenu de l'incertitude croissante due au conflit.
Copyright © 2022 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis avec les boutons ci-dessous.
19/04/24
Royaume-Uni: ventes de détail inchangées en mars
19/04/24
Les Bourses européennes ouvrent en baisse
19/04/24
Antoine Quesada : « CAC 40 : Faut-il rester sur les actifs risqués ? »
19/04/24
Israël, USA, Danone, TSMC : Actualités du 19 avril par Louis-Antoine Michelet
19/04/24
Marché: la situation au Proche-Orient et les taux inquiètent
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.