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CAC40: grand écart 5.760/6150, la tension retombe un peu


Actualité publiée le 07/03/22 17:01
bourse Cac 40

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris a inversé la vapeur par rapport à 15H35 : le CAC40 est passé +0,7% à -0,7% vers 6020Pts.

Mais cette séance restera marquée par une phase de capitulation de -5% au cours du premier quart d'heure (ce qui portait le repli à -15% en 6 séances).

Cela commençait mal, plusieurs valeurs étaient réservées à la baisse et le spectre d'une débâcle commençait à planer... c'est alors que des rumeurs de reprise des négociations Russie/Ukraine se sont mises à circuler.
Il a eu une rencontre entre V.Poutine et Naftali Bennett (1er ministre israélien) dimanche avec le projet d'une 'médiation'.
C'est finalement la Turquie qui pourrait héberger une rencontre ce samedi (et non jeudi prévu initialement): les discussions devraient donc se dérouler en terrain neutre (contrairement à la Biélorussie).
Ce sera peut être le moment d'enclencher une désescalade des sanctions/contre sanctions qui tétanisent les marchés.

Il s'ensuit un rebond tout aussi spectaculaire de +350Pts qui propulse l'indice CAC40 vers 6.100 (+6% en mode 'funiculaire').
L'Euro-Stoxx50 remonte de 3.400 vers 3.600, le DAX de 12.340 vers 13.100Pts.

A Wall Street, les indices ont rouvert en léger repli (moins de 1%): il atteint au bout d'une heure -1,5% pour le Nasdaq et -1,2% pour le Dow Jones, au lieu de -2% anticipé ce matin.

Les troupes russes ont poursuivi ce week-end leur progression sur tous les fronts mais font toujours face à une 'vive résistance de la population ukrainienne' selon les médias : à part la prise de Kiev et d'Odessa, pratiquement tous les objectifs stratégiques semblent cependant atteints pour Vladimir Poutine.

Afin de lui faire payer ce succès le plus cher possible, les Etats-Unis et l'Union Européenne envisageraient désormais une interdiction des importations de pétrole russe... mais c'est une arme à double tranchant qui blesse l'économie européenne tandis que les producteurs de pétrole et de gaz de schistes US n'ont jamais gagné autant d'argent: un véritable âge d'or s'ouvre alors que les 'shale oil' -et même le pétrole bitumineux canadien- devient en 2 mois hyper-rentable.

L'anticipation d'un boycott du pétrole russe (25% des importation en Europe, rien ne permet de le remplacer) fait que le baril de Brent flambait de plus de 10%, autour des 130 $, après avoir flirté avec les 140$ tôt ce matin).
Le calme semble revenir avec un baril en hausse de 4% vers 122,7$.

Mais si la Russie stoppait ses exportations de gaz, l'industrie allemande serait bientôt à l'arrêt.

La 'course vers la sécurité' a favorisé l'or, valeur refuge par excellence, mais sans excès: l'once s'est hissé un peu au-delà de 2.000$ avant de refluer vers 1.984$ (+0,8%).

Les troubles en Ukraine et l'envolée des prix de l'énergie jettent maintenant une ombre sur les perspectives d'inflation et de croissance, ce qui pénalise mécaniquement les valorisations boursières.

Les analystes de Capital Economics ont annoncé vendredi avoir revu à la baisse leur prévision de croissance pour la zone euro cette année, désormais attendue à 2,8% et non plus à 3,5% comme auparavant.
JP Morgan avait envisagé une division par 2 de la croissance si le pétrole dépassait les 125$ et si l'Allemagne manquait de gaz.

La récente baisse des marchés d'actions a cependant créé quelques signaux d'achat et certains stratèges évoquent la possibilité d'un prochain rebond boursier.

'Lors de la crise des missiles de Cuba de 1962 (...), les marchés d'actions américains avaient chuté de 22% en l'espace de trois mois, avant de retrouver leurs sommets en 12 mois', rappelle-t-on chez Raymond James.

L'Euro a subi un nouveau trou d'air de -1% vers 1,0810$ avant de se reprendre à 1,0915 (-0,15%).
Nos OAT sont à présent en nette baisse, le rendement se tend +6,5Pts à 0,47% contre 0,415% vendredi; les T-Bonds US affichent +3Pts à 1,753%.

Dans l'actualité des valeurs françaises, plusieurs titres ont déjà rebondi de plus de 10% en intraday, à l'image d'Alstom, d'AXA, de Stellantis.

Certains ont plus de mal à se redresser, comme Engie (-4%) a mis en garde lundi contre de nouvelles perturbations sur le marché européen du gaz, déjà fortement impacté par le conflit en Ukraine, qui a entraîné une volatilité sans précédent et une flambée des prix.
Le groupe énergétique, qui rappelle que le gaz russe représente actuellement 40% des approvisionnements européens, expliquer redouter de futures perturbations au cas où les sanctions européennes devaient englober le gaz russe.

En revanche, Crédit Agricole (-3%) a mis en avant lundi des expositions 'limitées' en Ukraine et en Russie, où le groupe est présent par l'entremise de deux filiales. La banque indique que les expositions totales ('onshore' et 'offshore') de l'entité Crédit Agricole S.A. dans ces deux pays représentaient environ 0,6% de ses engagements commerciaux totaux à la fin 2021.

Enfin, Carrefour a fait part dimanche matin d'un nouvel accord de franchise pour renforcer sa présence à l'international, un accord conclu en Israël avec Electra Consumer Products et sa filiale acquise en 2021 Yenot Bitan.

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