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CAC40: renoue avec les 6.740, malgré de lourdes incertitudes


Actualité publiée le 25/02/22 17:07
bourse Cac 40

(CercleFinance.com) - La bourse de Paris poursuit son rebond funiculaire, soutenue par des rachats techniques et le CAC pourrait finir par effacer ses pertes de jeudi (-3,8%): il fuse à la hausse de +3,4% vers 6.745Pts et le rebond atteint +300Pts sur les 'plus bas' de la veille (6.435) et le repli hebdo est ramené sous les 2,6%.
L'Europe bénéficie d'une vaste mouvement de rachats à bon compte puisque l'E-Stoxx50 -et le Dax- grimpe de plus de 3,3% à 3.953, Londres se détache avec +3,7%.
Les indices US des hausses plutôt modestes, le Nasdaq gagne +0,5%,, le Dow Jones se montrant le plus véloce avec +1,2% dans la continuité du rebond amorcé la veille.

Après la stupeur provoquée par le déclenchement des opérations militaires russes en Ukraine, les investisseurs semblent - au moins partiellement - rassurés par l'espoir d'une désescalade après le train de sanctions annoncées par le G7 jeudi soir.
On vient d'apprendre que les avoirs en Europe et Vladimir Poutine et Sergei Lavrov vont être gelés en Europe... les européens avaient hésité la veille.

Certains intervenants tentent également de se rassurer en émettant l'espoir d'une éventuelle action de la Fed, qui permettrait d'atténuer les conséquences de la guerre sur les marchés. Le rendement du '10 ans' qui évoluait à 1,94% remonte vers 2.000%, soit +2,3Pts.
La détente se poursuit en revanche en Europe avec -4Pts sur les OAT à 0,694%, sur les BTP italiens, avec -13Pts à 1,81%: la BCE pourrait adopter un ton plus accommodant, combattre l'inflation apparaissant secondaire en regard du soutien aux économies si les tensions géopolitiques dégénèrent, ce que personne ne souhaite évidemment.

Beaucoup d'opérateurs semblent parier sur un conflit de durée limitée qui conduirait à l'installation d'un président pro-russe à Kiev.

Hier soir, Joe Biden a confirmé l'adoption de sanctions 'dévastatrices' contre la Russie, tout en assurant que les soldats US ne poseraient pas un pied en Ukraine. En revanche, le locataire de la Maison-Blanche a annoncé le déploiement de 7.000 soldats supplémentaires en Allemagne dans le but de renforcer les frontières de l'OTAN.

Ce matin, Ursula van der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a détaillé l'ensemble des sanctions 'massives et ciblées' approuvées par les dirigeants européens, sanctions 'qui auront des répercussions maximales sur l'économie et l'élite politique russes', assure-t-elle.

En premier lieu, ce train de mesures comprend des sanctions financières qui interdisent l'accès de la Russie aux principaux marchés de capitaux, impactant près de 70% du marché bancaire russe.

La Russie pourrait être frappée d'une interdiction d'exporter dans le secteur du pétrole(sanction à double tranchant, elle ferait exploser le prix du baril); une autre mesure -adoptée jeudi soir- prévoit d'interdire la vente de tous aéronefs, pièces de rechange et équipements aux compagnies aériennes russes alors que les 3/4 de la flotte du pays a été fabriquée en Europe ou en Amérique du Nord.

Enfin, 'nous entraverons l'accès de la Russie aux technologies importantes telles que les semi-conducteurs ou les technologies de pointe et nous agirons aussi sur les visas afin que les hommes et femmes d'affaires n'aient plus d'accès privilégié à l'Union européenne', a-t-elle ajouté en substance.

Les observateurs ont pu noter que l'accès au réseau bancaire SWIFT n'avait pas été interdit à la Russie, laissant au camp occidental une marge de manoeuvre supplémentaire en matière de sanction.

Le contexte géopolitique reste malgré tout particulièrement tendu et l'or tient au-dessus des 1.908$, continuant de bénéficier de son statut de valeur-refuge.
Le pétrole reste, lui, toujours aussi recherché, avec un baril de Brent qui gravite de part et d'autre des 100$ depuis 72H : il consolide un peu (-1,5%) vers 98$ et gagne +3,5% hebdo.

Côté chiffres, l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan montre que la confiance des ménages a reculé de 67,2 vers 62,8, avec une nette dégradation pour la composante mesurant leurs perspectives, de plus 5Pts à 59,4 contre 64,1 en janvier.
Les dépenses de consommation des ménages ont augmenté de 2,1% en janvier par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce, là où Jefferies n'anticipait qu'une augmentation de 1,6%.

Leurs revenus ont pour leur part stagné alors que Jefferies attendait un repli de 0,7%. En rythme annuel, le taux de hausse de l'indice des prix PCE s'est accru de 0,3 point à +6,1% en données totales, et de 0,3 point aussi à +5,2% hors énergie et alimentation.
Enfin, les promesses de ventes de logements neufs reculent fortement, de -5,7% en janvier 2022, après avoir reculé de 2,3% en décembre 2021 (contre -3,8% initialement)... et là, les intempéries n'y sont pas pour grand chose: une forte baisse de la demande de prêts hypothécaires se confirme début 2022

En France, les investisseurs ont pu prendre connaissance ce matin de plusieurs statistiques.

Sur un an, les prix à la consommation en France augmenteraient de 3,6% en février, après +2,9% le mois précédent, indique une estimation provisoire réalisée par l'Insee. Sur un mois, les prix à la consommation augmenteraient de 0,7%, après +0,3% en janvier.

La hausse du taux d'inflation en rythme annuel résulterait d'une accélération des prix de l'énergie, des services, des produits manufacturés et de l'alimentation. La légère baisse des prix du tabac sur un an serait la même qu'en janvier.

Au quatrième trimestre 2021, la croissance économique de la France se poursuit (+0,7%), et le PIB dépasse de 0,9% son niveau d'avant crise (quatrième trimestre 2019), selon les données CVS-CJO et en volume de l'Insee qui confirme donc son estimation de fin janvier.

Enfin, en janvier 2022, la consommation des ménages français en biens en volume baisse fortement de 1,5% (après une stabilité en décembre - données révisées d'une estimation initiale qui était de +0,2%), d'après les données CVS-CJO de l'Insee.

Dans l'actualité des sociétés françaises, le distributeur alimentaire Casino (-11,5%) publie un résultat net part du groupe de -530 millions d'euros au titre de l'année écoulée, contre -890 millions en 2020, et un EBITDA de 2,53 milliards, en repli de 7,7% après impact du change et de 4,7% à taux de change constant.

Valeo (-12%) publie au titre de 2021 un résultat net part du groupe de 175 millions d'euros, contre une perte de 1,09 milliard l'année précédente, et une marge opérationnelle (avec quote-part des sociétés mises en équivalence) améliorée de 6,6 points à 2,6%.
Saint-Gobain, dopé par ses résultats reprend +6,8% (contre -8% la veille, pour cause d'exposition à la Russie et l'Ukraine où le groupe exploite 9 usines).

Enfin, Getlink a annoncé vendredi le lancement d'un nouveau service de fret ferroviaire transmanche pour le compte de Toyota, et ce pour une durée de six ans. Cette nouvelle liaison opérée entre Toton (Royaume) et Kolin (République Tchèque) via Onnaing (France) représente à elle-seule une croissance du fret transmanche de 15% à périmètre comparable.

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