CAC40: sous 4.940, l'Euro à 1,1760/$, Or au zénith à 1.940$

(CercleFinance.com) - Véritablement prisonnier d'une camisole algorithmique 4.930/4.955 durant 8 heures et demi, le CAC40 en termine sur un repli de -0,34% (à 4.939) avec seulement 2,53MdsE échangés, dont moins de 2MdsE avant 17H30: une séance réellement estivale en terme d'activité, et pas d'aiguillon haussier comme tant de précédents lundi depuis le 15 mai avec soit l'évocation d'un traitement anti-Covid-19, soit un 'candidat vaccin' prometteur (mais qui ne sera pas au point avant 6 à 9 mois dans le meilleur des cas, mais ce n'est pas grave, cela fait rêver les marchés).
Il ne s'est apparemment rien passé aujourd'hui, le bon indice IFO ressorti à 90,5 (bien au-dessus du consensus de 88) n'a provoqué qu'un éphémère coup de chapeau en début de matinée, et les bons chiffres US de 14H30 ont été tout aussi peu salués.

L'Euro-Stoxx50 qui s'effrite également de -0,25% (sauf Francfort qui résiste avec +0,15%).
La réouverture en hausse de Wall Street n'y a rien changé car les scores à New York se sont rapidement figés : le Dow Jones grappille +0,3%, le S&P500 +0,4% et le Nasdaq +0,9%.

Les opérateurs font preuve d'attentisme alors que la saison des résultats va nettement s'accélérer cette semaine, avec 25 entreprises du CAC sur 40 qui vont publier leurs trimestriels d'ici vendredi..

Aux Etats-Unis, près d'un tiers des sociétés de l'indice S&P-500 ont prévu de dévoiler leurs comptes cette semaine, parmi lesquelles Amazon, Apple, Google puis Facebook (qui retarde sa publication de 24H) jeudi.

S'y ajouteront de nombreux poids lourds européens de la trempe de SAP ou AstraZeneca.

'L'évolution de l'épidémie de Covid-19, la perspective d'un nouveau plan de soutien à l'économie aux Etats-Unis et les craintes grandissantes d'une nouvelle guerre froide entre les Etats-Unis et la Chine continueront également de donner le 'la' sur les marchés cette semaine', préviennent ce matin les équipes de Danske Bank.

Du côté de Washington, les Républicains devraient rendre public aujourd'hui (la nuit prochaine) leur nouveau plan de soutien de 1.000Mds$ visant à faire face aux conséquences économiques de l'épidémie de coronavirus, ainsi que le montant des aides mensuelles qui devraient être divisée par 2 pour 30 millions d'américains au chômage (de 2.400 à 1.200$/mois).

Sur le plan macroéconomique, les investisseurs ont donc peu réagi aux commandes de bien durables en juin aux Etats Unis : elles grimpent de +7,3% au lieu de +7,00% anticipé à la suite d'une forte hausse de la part du secteur automobile US, ce qui contrebalance l'arrêt presque complet des commandes de Boeing.
Hors secteur 'transport' (constructeurs de véhicules particuliers et avionneurs), les commandes de biens durables ont progressé de +3,3%.

Sur le front des changes, le Dollar poursuit sa glissade, et elle est rapide en ce lundi: -0,85% face à l'Euro, lequel se hisse vers 1,1760.
La faiblesse du billet vert dope l'once d'or qui s'envole de +3% vers un nouveau record absolu de 1.941$/Oz... et l'argent n'est pas en reste avec un bond de +7% à 24,5$, un zénith depuis fin août 2013.

Côté valeurs, au sein du SBF-120, Dassault aviation a dévissé de -6,4%.
Symétriquement, Faurecia (+6,4%) a grimpé malgré une chute de -31,2% de son activité au 1er semestre et un résultat opérationnel de -114 millions d'euros, contre 645 millions un an auparavant, baisse qui reflète l'impact de la contraction des volumes liée à la crise de la Covid-19, en partie compensé par des économies.

L'équipementier filiale de Peugeot table sur une marge opérationnelle d'environ 4,5% au second semestre 2020 -ce qui rassure-, ainsi que sur des ventes d'environ 7,6 milliards (avec une hypothèse de baisse de la production automobile mondiale d'environ 15% sur la période).

Inversement, Air-France KLM chute de -5% et se dirige vers un retracement de son plancher annuel vers 3E.

Edenred a annoncé au titre du premier semestre 2020 un résultat net part du groupe en recul de 31,4% à 100 millions d'euros, et un EBITDA en baisse de 17,8% (-12,8% en organique) à 255 millions, ainsi qu'une génération de free cash-flow de 113 millions.

Atos (-1,6%) affiche un BPA normalisé de 2,93 euros au titre des six premiers mois de 2020, contre 3,21 euros (pour les activités poursuivies) au premier semestre 2019, et une marge opérationnelle de 8,0% du chiffre d'affaires, en baisse de 110 points de base.



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