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Coronavirus: espoir en Chine, report d'un an des JO de Tokyo


Actualité publiée le 24/03/20 15:43

Un photographe portant le gilet des JO de Tokyo 2020lors d'une conférence de presse sur le report de cet événement sportif, à Tokyo le 24 mars 2020 (AFP/Behrouz MEHRI)

Au moment où la province chinoise du Hubei, berceau de la pandémie de Covid-19, s'apprête à lever sa quarantaine, le virus qui a mis le monde à l'arrêt a provoqué mardi un nouveau séisme international : le report des JO d'été de Tokyo.

Après avoir longuement hésité, les organisateurs japonais se sont rendus à l'évidence : impossible, dans des conditions pareilles, d'organiser en juillet la grand-messe internationale du sport.

Le premier ministre Shinzo Abe a indiqué avoir proposé au Comité international olympique un report d'un an, ce que le CIO a immédiatement accepté, annonçant que les JO d'été 2020 auront lieu "au plus tard à l'été 2021, afin de sauvegarder la santé des sportifs et de tous ceux impliqués dans les JO ainsi que la communauté internationale".

Depuis la première édition en 1896, il s'agit du premier report des Jeux olympiques en dehors d'une période de guerre.

Ces jeux, qui s'appelleront toujours "Tokyo 2020", seront "le témoignage de la défaite du virus" face à l'humanité, a lancé M. Abe.


Des habitants de Xiaogan, dans la province du Hubei, saluent des équipes médicales d'autres provinces chinoises venues prêter main forte et qui repartent chez elles, le 23 mars 2020, à Xiaogan (AFP/STR, STR)

Ce nouveau bouleversement du calendrier international intervient paradoxalement alors qu'un espoir se lève à l'Est : la province chinoise du Hubei, berceau de la pandémie, a entamé les préparatifs pour lever, dans les jours qui viennent, sa quarantaine qui a duré plus de deux mois.

Plus de 200.000 cas de nouveau coronavirus ont été officiellement diagnostiqués en Europe. L'Espagne a enregistré un nouveau record de morts en 24 heures avec 514 décès supplémentaires, tandis qu'en Italie, on attend fébrilement les chiffres après deux jours consécutifs de baisse du nombre de morts, laissant croire à une possible tendance, même si les autorités appellent à la plus grande prudence.

Alors que plus de 1,9 milliard de personnes dans le monde sont soumises à des mesures de confinement plus ou moins strictes, et que leur nombre augmente chaque jour, les autorités chinoises ont décidé que dès mercredi les habitants du Hubei (centre de la Chine) considérés comme sains pourront se déplacer librement.


Bilan de la pandémie du nouveau coronavirus au 24 mars à 11h00 GMT (AFP/Simon MALFATTO)

Ceux de Wuhan, ville au cœur de l'épidémie et placée sous cloche depuis fin janvier, devront attendre le 8 avril.

Pour aller et venir, les habitants devront impérativement justifier d'un code QR "vert" sur leur téléphone portable. Délivré par les autorités, il atteste de leur non-infection.

"J'attends avec impatience la liberté", a confié Willa, une Chinoise de Wuhan qui n'a pas souhaité donner son nom complet. Après plus de deux mois de confinement, "les habitants sont sous une pression immense", a-t-elle expliqué à l'AFP.

La Chine a fait état mardi de 78 nouveaux cas de Covid-19. Mais il s'agit presque exclusivement de personnes venant de l'étranger. Une tendance qui alimente les craintes d'une nouvelle vague de contagion dans le pays, où l'épidémie était pratiquement jugulée.


Pause-déjeuner des employés d'une usine automobile Dongfend Honda, le 23 mars 2020 à Wuhan (AFP/STR)

Ces dernières semaines, le nombre de nouvelles contaminations dans le Hubei s'est considérablement réduit. Certains habitants ont déjà repris le travail et les transports publics redémarrent progressivement.

Cette image optimiste tranche avec la situation ailleurs dans le monde.

D'après un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles, près de 17.000 personnes ont perdu la vie à cause de ce virus et plus de 386.350 cas d'infection ont été diagnostiqués dans 175 pays et territoires.

Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu'une fraction du nombre réel de contaminations, un grand nombre de pays ne testant désormais plus que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière.

- Maisons de retraite -


Des policiers devant une patinoire transformée en morgue, le 23 mars 2020 à Madrid (AFP/PIERRE-PHILIPPE MARCOU)

Partout les systèmes de santé, y compris des pays les plus développés, sont au bord de l'explosion.

Avec une image symbolique, une patinoire devenue morgue: à Madrid, les autorités ont dû opérer cette transformation pour entreposer des cadavres, lors d'une journée noire avec près de 500 morts en 24 heures. L'Espagne déplore au total 2.696 décès et près de 40.000 infections.

Signe du chaos en cours dans le deuxième pays le plus touché d'Europe, l'armée espagnole a été chargée d'intervenir dans des maisons de retraite après des séries de décès dans plusieurs établissements.

- 'En guerre' -


Un patient, transporté en ambulance, est pris en charge par du personnel médical d'une unité de soins intensifs installée devant l'hôpital San Raffaele, le 23 mars 2020 à Milan (AFP/Miguel MEDINA)

En Europe, le cap des 10.000 personnes tuées par le coronavirus a été franchi en ce début de semaine, la majorité en Italie (plus de 6.000), pour un total de près de 200.000 cas d'infection -- une comptabilité officielle sans doute inférieure à la réalité.

Fait historique, l'Union européenne (UE) a suspendu lundi le Pacte de stabilité et de croissance, c'est-à-dire ses règles budgétaires.

Même l'Allemagne, chantre de la rigueur économique, a décidé de suspendre ses restrictions constitutionnelles liées aux déficits publics afin d'injecter des centaines de milliards d'euros pour soutenir son économie nationale. Le gouvernement table sur une récession "d'au moins 5%" pour 2020.


Des stands pour se laver les mains ont été installés par le centre commercial Africa Mall à Johannesburg (AFP/Archives/LUCA SOLA)

Les Etats-Unis, eux, vont "très bientôt" se rouvrir au monde des affaires, a paradoxalement déclaré Donald Trump dans la nuit de lundi à mardi. "Nous ne pouvons pas laisser le remède être pire que le problème lui-même", a déclaré le président américain lors de son point presse quotidien à la Maison Blanche.

Après avoir minimisé -- et moqué -- la menace sanitaire pendant des semaines, puis s'être posé en président rassembleur d'un pays "en guerre", M. Trump multiplie désormais les messages ambigus sur les restrictions en place pour limiter la propagation du Covid-19. Ses dernières déclarations semblent destinées à enrayer le vent de pessimisme qui souffle sur l'économie américaine et mondiale.

Car la Réserve fédérale (Fed) a eu beau annoncer lundi des aides massives aux entreprises et collectivités pour leur donner de l'oxygène, les marchés mondiaux y sont restés insensibles lundi: le Dow Jones est tombé à son plus bas depuis novembre 2016, et les bourses européennes ont également chuté.

Dans la ville de Wall Street, les autorités de New York, épicentre américain de l'épidémie (12.000 cas lundi matin, soit près du tiers des cas répertoriés aux Etats-Unis), avaient lancé plus tôt un appel à un confinement coercitif national.

burs-mm/mig

© 2020 AFP

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