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Coronavirus: lueur d'espoir en France, doutes sur l'allègement du confinement


Actualité publiée le 16/04/20 07:17

Des soignants à l'hôpital Georges Pompidou, le 15 avril 2020 à Paris (AFP/Martin BUREAU)

La baisse du nombre d'hospitalisations dues au coronavirus en France, pour la première fois depuis le début du confinement entré jeudi dans son 31e jour, suscite l'espoir, à moins d'un mois de l'allègement des restrictions, sur lequel planent de nombreuses incertitudes.

Le milieu médical reste cependant prudent sur l'évolution de l'épidémie qui a fait 17.167 morts dans le pays depuis début mars, 10.643 à l'hôpital et 6.524 dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux, sans compter les décès à domicile.

Si le bilan dans les maisons de retraite ne faiblit pas, le léger mieux en hôpital semble se confirmer: le nombre de patients hospitalisés a diminué pour la première fois depuis début mars, avec 513 personnes de moins depuis mardi, même si près de 31.800 malades restent à l'hôpital.

Plus probant encore, le solde des entrées et sorties en réanimation -- indicateur scruté par les spécialistes -- est négatif depuis sept jours: 6.457 personnes nécessitaient des soins lourds dans ces services mercredi soir, soit 273 de moins que mardi.

La maladie a touché jusqu'au porte-avions français Charles de Gaulle dont plus d'un tiers des marins ont été testés positifs au Covid-19 depuis leur retour anticipé dimanche, selon un bilan encore provisoire.

- "Du noir au gris foncé" -


Le coronavirus en France (AFP/Simon MALFATTO)

Le 11 mai, date de l'allègement du confinement annoncée par la président Emmanuel Macron, "on ne va pas passer du noir au blanc, on va passer du noir au gris foncé", a prévenu mercredi le président du Conseil scientifique du gouvernement devant la mission d'information de l'Assemblée sur le Covid-19.

"Il s'agit d'un continuum, il n'y aura pas un avant et un après. Il faut faire extrêmement attention à ça, sinon le virus peut repartir", a mis en garde le Pr Jean-François Delfraissy.

Les spécialistes ont encore du mal à anticiper la dynamique de l'épidémie, a relevé le Pr Renaud Piarroux, chef du service de parasitologie à la Pitié-Salpêtrière, à Paris. "Quand on regarde ce qui se passe en Italie, en confinement depuis dix jours de plus que nous, il reste encore une transmission très élevée", s'est-il inquiété sur France Inter.


Désinfection d'une salle de classe à Cannes, le 10 avril 2020 (AFP/Archives/VALERY HACHE)

Près de 18 millions de personnes à risque devront rester confinées, a prévenu le Pr Delfraissy devant la commission des lois du Sénat.

Pour le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, il faudra conserver "dans les semaines et les mois qui viennent ces mesures barrières, ces gestes assez peu naturels de distanciation physique et sociale, pour protéger en permanence les personnes les plus vulnérables".

- Envisager un report -


Des caissières portent des gants et un masque de protection contre le coronavirus dans un supermarché de Givors, le 15 avril 2020 près de Lyon (AFP/JEAN-PHILIPPE KSIAZEK)

Et selon le Pr Delfraissy, le déconfinement devra être reporté si des conditions indispensables, notamment un nombre suffisant de tests de dépistage et la mise en place d'un système de traçage des contacts des nouveaux cas identifiés, ne sont pas réunies.

Cette éventuelle reprise d'activité le 11 mai apporte son lot de polémiques, comme celle liée à l'annonce surprise par Emmanuel Macron de la réouverture des crèches et établissements scolaires, à l'exception de l'enseignement supérieur.

Les critiques sont d'autant plus virulentes que bars, restaurants et salles de cinéma resteront fermés. En outre, l'économie ne doit plus compter sur les festivals d'été. Les Vieilles Charrues ont renoncé à leur tour.

Très attendu sur son "plan complet de sortie" du confinement, le gouvernement table désormais sur une récession encore plus grave que prévu, avec avec une chute de 8% du Produit intérieur brut (PIB) en 2020.


Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le 15 avril 2020 à Paris (POOL/AFP/Michel Euler)

"Nous en avons pour des années avant de sortir des conséquences économiques de cette crise", a estimé le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

Le plan d'urgence destiné à soutenir entreprises et salariés s'élève désormais à 110 milliards d'euros.

Le chômage partiel concerne maintenant 8,7 millions de salariés, a indiqué la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, "plus d'un salarié sur trois", pour un coût à ce stade de 24 milliards d'euros.

Le gouvernement a également annoncé mercredi des primes pour les soignants et des aides pour les ménages les plus défavorisés.

© 2020 AFP

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