Cours | Graphes | News | Analyses et conseils | Composition CAC 40 | Historiques | Forum |
Il faut inciter les Français à "manger du poisson frais" pour leur santé et pour maintenir la filière pêche, a affirmé mercredi le président du Comité régional des pêches de Bretagne, Olivier Le Nézet.
Après une météo exécrable ces quatre derniers mois, "on pêchait bien à nouveau, mais il n'y a plus de marché à cause de la crise sanitaire (...) Si les gens ne mangent que des conserves, ils vont tous avoir le scorbut dans un mois! Il faut inciter les gens à acheter et manger du poisson frais", a déclaré à l'AFP le président de la première région française de pêche.
"Lundi, en Bretagne, on avait 80 tonnes d'invendus. Mardi, il y a eu plusieurs centaines de tonnes d'invendus en Manche et Atlantique. Même des poissons fins ne trouvent pas preneurs", a-t-il déploré.
La fermeture des restaurants et des cantines scolaires ou autres a entraîné une baisse drastique de la demande, les exportations vers l'Espagne et l'Italie -marchés traditionnels- sont bloquées, "c'est toute la chaîne qui est en train de se casser la figure", a résumé M. Le Nézet.
Outre les pêcheurs, la filière repose sur les mareyeurs, les transporteurs et les grandes et moyennes surfaces (GMS): "Il faut continuer à produire, même avec moins de volume, que les mareyeurs s'y remettent, que les GMS jouent le jeu et que les consommateurs achètent (...) on est sur de la cueillette; sans continuité de la filière, tout va s'arrêter", craint-il.
Les hauturiers, ces gros navires de pêche qui partent généralement pour des marées de 10 à 15 jours dans le nord de l'Ecosse ou l'ouest de l'Irlande, "sont rentrés ou sont en train de rentrer". Or, quand la décision de repartir en mer sera prise, il faudra encore près de deux semaines supplémentaires avant qu'ils ne ramènent du poisson à la vente, rappelle-t-il. "Il faudrait que certains hauturiers repartent en mer" dès maintenant, juge-t-il.
"Ce dont nous avons besoin, c'est que l'Etat prenne ses responsabilités et qu'il se donne les moyens pour alimenter la population. A un moment, il faut taper du poing sur la table (...) Ce serait à l'Etat de donner des ordres à son administration (...) Actuellement, on se débrouille tout seuls", a regretté M. Le Nézet.
"Nous, notre travail, c'est comme les agriculteurs, c'est de nourrir les gens (...) Ce genre de comportement que l'on observe actuellement est suicidaire. C'est l'occasion de rappeler aux gens qu'il y a des pêcheurs et qu'il faut manger du poisson!", a conclu le responsable professionnel.
© 2020 AFP
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis avec les boutons ci-dessous.
28/03/24
Les actions qui sont sur leurs extrêmes depuis 1 an
28/03/24
Titres au plus haut et plus bas depuis 5 ans
28/03/24
La Bourse de Paris termine un trimestre largement positif
28/03/24
CAC40: termine à l'équilibre, bien aidé par les bancaires
28/03/24
Clôture sans direction claire des Bourses européennes avant un week-end prolongé
28/03/24
Volumes anormaux en bourse de Paris: Soitec Silicon
j.tavern
18/03/20 14:48
|
J'achète du poisson frais au moins une fois par semaine (crise ou pas). Bravo et merci les pêcheurs |
Fibopivots
18/03/20 15:01
|
Je remonte. Evelyne Delhlia en ma'ge tout le temps. 72 ans env. |
gars d'ain
18/03/20 15:05
|
La désorganisation des circuits commerciaux en produits frais va être une catastrophe de plus à gérer. Ajoutons que su le confinement dure, les premiers fruits resteront au champs, on pourrait avoir ensuite une pénurie alimenter. un article de science et vie de ce jour indique que contrairement à d'autre virus pour l'instant le COVID 19 est blindé "toute saison"... Ce n'est donc pas le confinement qui l'arrêtera car il reviendra : il faut donc impérativement le traiter comme la souligné le professeur Raoult... |
fredasf
18/03/20 16:45
|
Et si c'était l'occasion de baisser les prix? |
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.