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Défaut de paiement américain: l'espoir d'un accord politique grandit


Actualité publiée le 26/05/23 15:25
Le président américain Joe Biden à Washington, le 25 mai 2023
Le président américain Joe Biden à Washington, le 25 mai 2023 (AFP/Brendan SMIALOWSKI)

Un accord enfin en vue ? Alors que la fenêtre de tir se rétrécit pour éviter un défaut de paiement américain, la Maison Blanche et les négociateurs continuaient vendredi à échafauder un compromis aux lourdes implications politiques.

Selon plusieurs médias américains, les équipes du président démocrate Joe Biden et celles du patron républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, se sont déjà entendues sur quelques grandes lignes.

L'accord, indispensable pour que les conservateurs acceptent de voter au Congrès pour relever le plafond d'endettement public des Etats-Unis, gèlerait certaines dépenses, mais sans toucher aux budgets consacrés à la défense et aux vétérans, rapportent par exemple le New York Times ou le Washington Post.

Il permettrait de repousser pour deux ans, jusqu'à la prochaine élection présidentielle, le risque d'un défaut de paiement.

Ce scénario inédit d'une banqueroute de la première puissance mondiale pourrait intervenir après le 1er juin faute d'accord politique et de vote au Sénat comme à la Chambre des représentants.

Les Etats-Unis se retrouveraient alors dans l'incapacité de rembourser leurs créanciers, ce qui est la définition d'un défaut de paiement, mais aussi de verser les salaires de certains fonctionnaires et les prestations sociales.

L'enjeu, en plus d'éviter un cataclysme financier, social et économique, est de permettre à chaque camp de limiter la casse au niveau politique.

Kevin McCarthy, qui a besoin d'affirmer sa stature de président de la Chambre, pourrait se targuer d'avoir insufflé plus de rigueur budgétaire, tandis que les démocrates affirmeraient avoir protégé les prestations sociales ou les grands projets d'investissement.

- "Visions opposées" -

Le président américain, en campagne pour une réélection, a expliqué jeudi que "deux visions opposées" étaient selon lui à l'oeuvre dans ces discussions.

Il s'est posé en champion de la justice sociale et fiscale, demandant que les plus riches et les grandes entreprises "payent leur juste part" d'impôt, en peignant les républicains comme le parti des grandes fortunes et de Wall Street.

Mais selon la presse, le démocrate de 80 ans aurait renoncé, dans les négociations avec les républicains, à augmenter autant qu'il le voulait les moyens consacrés à la lutte contre la fraude fiscale.

Si un accord est trouvé, il faudra encore qu'il soit adopté par le Sénat, contrôlé de justesse par les démocrates, et par la Chambre des représentants, sur laquelle les conservateurs ont une fragile majorité. Et cela ne sera pas une mince affaire.

D'une part, parce que le calendrier parlementaire est contraint: nombre d'élus sont retournés chez eux à travers les Etats-Unis pour une pause de plusieurs jours à l'occasion du week-end prolongé du "Memorial Day".

D'autre part, parce que certains progressistes au sein du parti démocrate, tout comme certains élus du parti républicain ont d'ores et déjà menacé de ne pas ratifier un texte qui ferait trop de concessions au camp adverse.

Le sénateur républicain Mike Lee a ainsi promis jeudi qu'il "utiliserait tous les outils de procédure à (sa) disposition pour empêcher un accord sur le plafond de la dette qui ne contiendrait pas de réformes des dépenses substantielles. J'ai bien peur que nous allions dans cette direction."

Des sénateurs démocrates ont eux demandé au président de s’appuyer sur le 14ème amendement de la Constitution, qui interdit de remettre en cause la "solvabilité" des Etats-Unis, pour passer en force et continuer à émettre de la dette même si aucun accord n'était trouvé. Ce à quoi la Maison Blanche oppose désormais un refus catégorique, au grand dam du camp progressiste.

Autrement dit, il faudra que Joe Biden et McCarthy jouent au centre pour rallier le plus de parlementaires des deux camps, un exercice devenu excessivement difficile dans un pays où les clivages politiques se sont nettement creusés ces dernières années.

© 2023 AFP

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1 commentaire sur cet article. Participez à la discussion.

gars d1
26/05/23 15:38

Quel suspens, on y croit vachement hein... ça fait plusieurs années que les américains nous prennent pour des cons, surtout avec tout le merdier de l'Otan et de la guerre en Ukraine, et la quasi obligation dont il retournerait pour nous approvisionner en gaz de schiste et sur certaines autres denrées.


Le pantin de la maison blanche surjoue de plus en plus désarticulé : bientôt le déambulateur, et faudra aussi installer le désembuage avant , le chauffe-cul et un Stana



https://www.youtube.com/watch?v=jXz00rxUlug

Message complété le 26/05/2023 15:52:19 par son auteur.

Comme vu récent depuis 2018, tous les systèmes de régulations mis en place depuis de nombreuses années finissent invariablement par produire l'itinéraire fléché du néant absolu, du vide intersidéral...

Bref, vivement Star-Trek au pu'voir..

L'univers Star Trek dépeint un futur optimiste, utopique, dans lequel l'humanité a éradiqué la maladie, l'injustice, le racisme, la pauvreté, l'intolérance et ...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Star_Trek

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