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"Enchaînement d'incidents" et nuit de galère pour des voyageurs SNCF dans le sud-ouest


Actualité publiée le 31/08/20 13:32

Un millier de voyageurs ont pu repartir lundi matin après une nuit de galère, bloqués pendant des heures dans les Landes après un incident électrique, un calvaire qui n'était toujours pas terminé pour d'autres (AFP/Archives/Ludovic MARIN)

Plusieurs centaines de voyageurs SNCF étaient acheminés lundi matin en autocars vers Bordeaux afin de rattraper un TGV pour Paris, après un "enchaînement d'incidents" ayant perturbé le réseau ferré dans les Landes et causé une nuit de galère à plus d'un millier de voyageurs.

"A l'heure actuelle, nous avons mobilisé des bus pour prendre en charge les personnes immobilisées à Hendaye et pouvoir finir leur acheminement en gare de Paris", a indiqué Jérôme Attou, directeur de crise SNCF lors d'une conférence de presse en fin de matinée en gare de Bordeaux.

Ces voyageurs étaient les derniers passagers de trois trains dont les occupants ont vécu une nuit de galère, après un incident électrique dans le secteur de Dax.

Une double rame du TGV 8538 transportant un millier de voyageurs partis d'Hendaye pour normalement arriver à Paris dimanche à 16H20, ont été bloqués toute la nuit, d'abord à Morcenx puis Ychoux, 50 km plus loin.

- Plus de 200 agents mobilisés -

Après un transbordement en pleine voie et en pleine nuit, ces voyageurs ont pu repartir vers Paris où ils sont arrivés en fin de matinée.

Deux autres trains, transportant 445 passagers, dont le 8546 prévu au départ d'Hendaye à 17H55 pour une arrivée à Paris-Montparnasse à 22H00, avaient rebroussé chemin vers Hendaye où ils ont terminé leur nuit, et d'où les autocars étaient repartis vers Bordeaux en fin de matinée.

L'incident, qui a mobilisé plus de 200 agents avec des renforts de Midi-Pyrénées, est survenu dans le secteur de Dax.

"Il s'agit d'un événement exceptionnel qui a créé un enchaînement d'incidents ayant abouti, à un moment donné, pas de suite, à l'interruption des circulations", a indiqué à Bordeaux, Jean-Luc Gary, directeur territorial réseau SNCF Nouvelle Aquitaine.

"Sur quasiment l'ensemble du Sud Aquitaine, des événements se sont reproduits et sont sans doute liés à la même cause. Ce qu'on ne sait pas à cette heure, c'est qui a fait quoi, qui a créé quoi ?", a-t-il ajouté.

Un élément de caténaire défectueux a été identifié à Orthez (Pyrénées-Atlantiques), a-t-il précisé. Il a "endommagé la caténaire à plusieurs endroits".

"Est-ce un pentographe défectueux qui a arraché la catenaire ? Un élément défectueux de la catenaire qui pendait et est venu taper le pantographe et peut ensuite endommager la catenaire en plusieurs endroits ?", s'est-il encore interrogé.

"La zone est vaste. Nous sommes en train d'expertiser tous les trains passés sur ces sections", a-t-il poursuivi.

Une enquête interne est en cours mais "d'abord on travaille à rétablir et remettre en service tout le système", selon M. Gary.

La circulation des trains devrait reprendre mardi, selon la SNCF.

Sur RMC, le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari a indiqué lundi matin que "les voies pourraient rouvrir mardi matin mais les travaux sont assez conséquents, 60 km de voies ont été endommagés, notamment au niveau des caténaires".

Sur les réseaux sociaux, les voyageurs avaient dans la nuit laissé exploser leur colère après ce dernier week-end de vacances, craignant une contamination par le Covid-19.

"Nous sommes dans le train au départ de Biarritz à 12h23 et il est 3h00 du matin. 1100 passagers à bord: pourrait-on avoir des masques afin de ne pas ajouter aux records de ce trajet cauchemardesque celui du plus gros cluster? #tgv8538 #jesuis8538", avait lancé dans la nuit une passagère.

Le "personnel ne savait pas quoi dire, il était présent mais on le sentait impuissant", a indiqué une journaliste de l'AFP qui se trouvait dans l'un des trains.

Selon la direction nationale de la SNCF, ces passagers ont fait l'objet d’une "prise en charge sur place. On a procédé à des acheminements de masques, distribué des couvertures, bouteilles d’eau, petits- déjeuners”

Elle a également fait savoir que "les dédommagements pour les voyageurs des trois trains s'élèvent à 300% et on rembourse également tous les frais annexes, hôtels et taxis”.

lth-ff-pbl-as/tes

© 2020 AFP

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3 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

jamariuscky
31/08/20 14:56

On a bien l'impression qu'il n'existe aucune procédure de secours vraiment pensée pour remédier à ce genre d'incident.

era
31/08/20 15:11

"la sncf c'est la belle entreprise publique que le monde entier nous envie "(martinez et ps): grèves, départ à la retraite à 55 ans, sursyndicalisation, voyages gratuits pour toute la famille, nombre d'accidents et d'incidents sur le réseau les plus importants d'Europe, 30 milliards de dettes à payer par les contribuables, 4 milliards ponctionnés chaque année au régime de retraites des salariés du privé pour payer celles des cheminots !
c'est ça la défense du sévice public.

HYBRID3
31/08/20 17:50

Tous les cheminots peuvent partir à la retraite dès 50 ou 55 ans ?

C’est faux ! Seuls les salariés nés avant le 1er janvier 1962 ou avant le 1er janvier 1967 pour les agents de conduite, bénéficient de l’âge d’ouverture du droit à retraite fixé à 55 ans, ou à 50 ans pour les agents de conduite.

Pour les agents nés après ces dates, les âges d’ouverture du droit à pension augmentent chaque année de 4 mois par génération pour atteindre progressivement :

57 ans pour les agents nés à compter du 1er janvier 1967,

52 ans pour les agents de conduite nés à compter du 1er janvier 1972.

Par ailleurs, si les cheminots au statut peuvent partir plus tôt, ils doivent, comme tous les salariés, cotiser 43 ans (172 trimestres) pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Beaucoup de cheminots choisissent donc de partir bien après l’âge d’ouverture des droits. On constate, en 2018, pour le personnel sédentaire, que l’âge moyen de départ à la retraite est de 58 ans et 2 mois. Pour le personnel roulant, l’âge moyen de départ à la retraite est de 53 ans et 7 mois.

https://www.sncf.com/fr/groupe/newsroom/regime-retraite-2019


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