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Etats-Unis: les prix à la consommation repartent de plus belle en septembre


Actualité publiée le 13/10/21 23:41

Un magasin Costco de Miami (Floride) le 28 septembre 2021 (GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives/JOE RAEDLE)

Les consommateurs américains ont dû ouvrir plus grand leur porte-monnaie en septembre, la hausse des prix étant repartie de plus belle, ce qui ravive les inquiétudes sur l'inflation au moment où les dirigeants internationaux se penchent sur les problèmes d'approvisionnement.

Après deux mois de modération, l'inflation a de nouveau accéléré en septembre, à 0,4% sur un mois, contre 0,3% en août, selon l'indice des prix à la consommation (CPI) publié mercredi par le département du Travail.

Plus de la moitié de cette hausse est due à l'alimentation et au logement, souligne le communiqué. Une part importante vient aussi de l'énergie.

Et par rapport à septembre 2020, la hausse des prix est de 5,4%, contre 5,3% entre août 2020 et août 2021.

Ce rebond ravive les inquiétudes sur une flambée des prix plus tenace que prévu, alors que le retour à 2% d'inflation annuelle, niveau jugé optimal, semble s'éloigner mois après mois.

Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe un recul des prix de l'énergie à partir de la fin du premier trimestre 2022, et table, au niveau mondial, sur un pic d'inflation fin 2021, avant une stabilisation d'ici le milieu de l'année prochaine.

- Gobelets en carton -

A moyen terme, la hausse des prix va se modérer, à la faveur d'"une croissance plus rapide de la productivité", estime Ian Shepherdson, économiste pour Pantheon Economics.

Mais en attendant, prévient-il, les données "sembleront menacer, ou menaceront réellement, l'aspect +transitoire+" de cette inflation.


Un porte-conteneurs au port de Los Angeles (Californie) le 6 octobre 2021 (AFP/Frederic J. BROWN)

Les responsables politiques tentent, eux, de rassurer les ménages dont le pouvoir d'achat s'amoindrit. "Je pense que c'est transitoire, mais je ne veux pas dire que ces pressions disparaîtront dans un mois ou deux", a ainsi souligné mardi la secrétaire au Trésor Janet Yellen.

Car les difficultés mondiales d'approvisionnement, qui provoquent retards et pénuries depuis des mois, sont largement responsables.

Le sujet est au cœur mercredi du G7 Finance, réuni à Washington.

Par exemple, un café-pâtisserie de Rapid City, dans le Dakota du Sud (nord), a vu le prix des tasses en carton recyclable augmenter récemment de 3 centimes, contre une hausse habituelle d'environ 1 centime par an, explique dans un article Tu-Uyen Tran, économiste à la Fed (Réserve fédérale) de Minneapolis.

A raison de "3.000 tasses par semaine, cela représente 4.700 dollars supplémentaires par an", souligne-t-il.

Face au manque de personnel, il a aussi fallu augmenter les salaires, tandis que les prix de l'essence utilisée pour livrer les bagels, et de diverses fournitures, ont grimpé, détaille l'économiste. Les marges étant minces, le couple propriétaire de ce commerce a "dû augmenter les prix".

Tu-Uyen Tran relève cependant que "l'inflation a commencé à ralentir pour certains biens et services".

- Retards et pénuries -

"Les déséquilibres entre l'offre et la demande ne seront résolus que progressivement", ce qui "(maintiendra) le taux d'inflation à un niveau élevé", a commenté Kathy Bostjancic, économiste pour Oxford Economics, qui anticipe une inflation annuelle supérieure à 3% jusqu'à mi-2022.

Les responsables de la Banque centrale américaine (Fed) s'étaient toutefois inquiétés, lors de leur réunion de septembre dont les minutes ont été publiées mercredi, que ces difficultés "puissent durer plus longtemps et avoir des effets plus importants ou plus persistants sur les prix et les salaires" qu'anticipé auparavant.


Un magasin de Washington le 12 août 2021 (AFP/Archives/Brendan Smialowski)

Ces perturbations freinent la croissance mondiale, avait alerté mardi le FMI.

Au contraire, pour le PDG de la banque JPMorgan Chase, Jamie Dimon, "vous pouvez avoir une bonne croissance et de l'inflation".

La Maison Blanche a annoncé mercredi une extension du travail de nuit et de week-end dans le port de Los Angeles, où arrivent 40% des conteneurs destinés aux Etats-Unis.

"Près de 100 navires (sont) amarrés à l'extérieur (...), en attente de déchargement des marchandises", a détaillé mardi Mme Yellen.

Mais pas d'inquiétude, a-t-elle assuré, les cadeaux de Noël arriveront à temps au pied du sapin.

Pas si sûr, selon une responsable de la Fed, Mary Daly: "les gens achètent maintenant et on leur dit souvent qu'ils ne pourront pas obtenir" à temps les produits.

© 2021 AFP

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