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Ford Blanquefort: l'attitude de Ford "hostile et inacceptable" selon Macron


Actualité publiée le 14/12/18 20:23

Le président français Emmanuel Macron, le 14 décembre 2018 à Bruxelles en Belgique (AFP/Ludovic MARIN)

Emmanuel Macron a jugé vendredi "hostile et inacceptable" la décision la veille de Ford de fermer une usine à Blanquefort (Gironde) en refusant une offre de reprise, tandis que son ministre de l'Economie a protesté auprès d'un dirigeant du groupe américain.

"Je crois à une économie sociale de marché, mais je ne crois pas au cynisme et je considère que le geste fait hier par Ford est un geste hostile et inacceptable", a affirmé le président français en marge d'un sommet européen à Bruxelles.

"Depuis plusieurs mois, un travail assidu a été fait avec le gouvernement pour trouver un repreneur" et "un repreneur sérieux a été identifié", a-t-il affirmé.

"Il y a eu un très gros travail avec les élus locaux" et "un grand sens de responsabilité des partenaires sociaux", a-t-il ajouté. "On ne peut pas répondre à ce travail par un refus de considérer la proposition qui est faite."

Ford a annoncé jeudi qu'il écartait l'offre de reprise de l'usine de Blanquefort par Punch Powerglide, malgré l'appui du gouvernement français.

Une "trahison" pour le ministre des Finances Bruno Le Maire, qui a demandé à l'américain de revoir sa décision qui concerne 850 salariés. M. Le Maire s'est entretenu vendredi à cet effet avec le président du constructeur automobile pour l'Europe, Steven Armstrong, a indiqué à l'AFP le cabinet du ministre.

M. Le Maire "a redit ce qu'il avait dit hier", en particulier qu'il considérait qu'annoncer un rejet du projet de reprise "sans prévenir personne" constituait "une trahison", selon cette source.

Le groupe américain estime qu'un plan social était préférable à un projet de reprise qu'il juge fragile depuis le départ.

Bruno Le Maire, selon son cabinet, a répété à M. Armstrong "qu'il comprenait l'envie de Ford de partir de France" mais souligné aussi que "s'il voulait partir vite, la seule façon de le faire était d'accepter l'offre de Punch".

Le ministre de l'Economie s'est personnellement impliqué dans ce dossier et avait appelé mardi soir le constructeur américain à accepter le projet de reprise de la société franco-belge, qui devait préserver 400 emplois.

Les syndicats de Ford Blanquefort avaient eux aussi appuyé ce plan, en acceptant un gel de salaire pendant trois ans, la perte de trois jours de repos et une modulation du temps de travail.

L'État et des autorités locales devaient apporter un "soutien financier de 15 millions d'euros" à ce projet industriel.

© 2018 AFP

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