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L'Union européenne a réitéré lundi son appel à la Turquie pour qu'elle respecte "les droits souverains" de Chypre et "s'abstienne" de toute "action illégale", en référence à l'intention d'Ankara de mener des activités de forage dans la "zone économique exclusive chypriote" (ZEE).
Dans un message publié début mai sur le service international de message maritime Navtex, les autorités turques ont annoncé leur intention de mener des opérations de forage de gaz jusqu'en septembre dans un secteur de la mer Méditerranée qui, selon Chypre, déborde sur sa ZEE.
"Nous exprimons notre vive inquiétude" et nous demandons urgemment à la Turquie de faire preuve de retenue, de respecter les droits souverains de Chypre (...) et de s'abstenir d'une telle action illégale", a déclaré Michel Barnier, le négociateur en chef de l'UE pour le Brexit, à l'occasion d'une visite sur l'île méditerranéenne.
Dans le cas où Ankara persisterait dans ses intentions, l'UE "répondra de manière appropriée et de manière pleinement solidaire avec Chypre", a-t-il ajouté.
"Les agissements de la Turquie, qui déstabilisent la Méditerranée orientale, ont suscité une large condamnation de la communauté internationale", s'est de son côté félicité le ministre chypriote des Affaires étrangères, Nicos Christodoulides.
Dès le 4 mai, la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, s'était déclarée "gravement" préoccupée. Deux jours plus tard, Washington s'était également dit "profondément préoccupé par les intentions" turques.
Israël et l'Egypte, qui ont lancé des projets énergétiques communs avec Nicosie, ont également critiqué Ankara.
La Turquie fait pour sa part valoir qu'elle n'est pas tenue par les accords de délimitation maritime conclus entre la République de Chypre et d'autres pays riverains, et qu'elle a des droits à faire valoir sur son plateau continental.
La République de Chypre, membre de l'Union européenne, n'exerce son autorité que sur les deux tiers sud de l'île. La partie nord est occupée par la Turquie depuis 1974, quand Ankara est intervenue militairement en réaction à une tentative de coup d'Etat menée par des Chypriotes-grecs voulant rattacher l'île à la Grèce.
Ces dernières années, la découverte de gigantesques gisements gaziers dans la région a aiguisé les appétits.
Chypre a signé des contrats d'exploration avec des géants des hydrocarbures comme l'italien ENI, le français Total ou l'américain ExxonMobil.
Mais Ankara s'oppose à toute exploration et exploitation de ces ressources gazières qui exclurait la République turque de Chypre du Nord (RTCN), autoproclamée dans le tiers nord de l'île et non reconnue par la communauté internationale.
© 2019 AFP
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