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GM&S Industry: période d'observation prolongée jusqu'au 30 juin


Actualité publiée le 24/05/17 11:21

Des employés de GM&S manifestent, le 23 mai à Poitiers (AFP/PASCAL LACHENAUD)

Le tribunal de commerce de Poitiers, chargé d'examiner les options de reprise de GM&S Industry, a accordé mercredi, comme attendu par les salariés, un sursis à l'équipementier automobile en redressement judiciaire, en prolongeant jusqu'au 30 juin la période d'observation.

"Le renouvellement de la période d'observation peut être justifié pour une courte durée permettant de favoriser la finalisation et l'examen d'une ou plusieurs offres de reprises", a estimé le tribunal qui était chargé de statuer sur la liquidation pure et simple du site de GM&S Industry à La Souterraine (Creuse) ou sur la prolongation du redressement judiciaire prononcé en décembre.

Le tribunal a toutefois posé une condition à ce sursis: "La prolongation n'est envisageable que sous la condition du redémarrage de la production aujourd'hui arrêtée, qui seule permettra de générer les liquidités nécessaires à la marche courante de l'entreprise".

Le tribunal tiendra une nouvelle audience sur ce dossier le 23 juin à 10H30.

Entre autres candidats à la reprise de l'usine creusoise de GM&S, deuxième employeur privé du département avec 283 salariés, l'homme d'affaires franco-suisse Jean-Jacques Frey a déposé tout récemment "une lettre d'intention" pour le rachat de l'équipementier en difficulté, a-t-on appris mercredi de source syndicale.

A la sortie du tribunal de commerce mardi soir, l'avocat des salariés de La Souterraine, Me Jean-Louis Borie, avait évoqué le dépôt tout récent d'une "nouvelle lettre d'intention d'un éventuel repreneur, d'une surface financière considérable", ne venant pas du secteur automobile, "mais prêt à s'associer avec ce secteur".

"Nous avons appris aujourdhui (mardi) qu'un autre repreneur, semble-t-il sérieux en tout cas au niveau de sa surface financière, s'est proposé et a fait une lettre d'intention dans laquelle il a dit +moi je reprends tout le monde (...) ou une grosse partie du personnel, pratiquement 240+, ce qui est quand même beaucoup plus intéressant que les offres précédentes", avait expliqué Me Borie devant la presse.

Jean-Jacques Frey, un entrepreneur franco-suisse qui s'est enrichi dans l'immobilier commercial, a bâti au début des années 2000 un empire viticole dont les quatre fleurons sont le Château La Lagune dans le Bordelais, Corton-André en Bourgogne, le domaine Jaboulet Aîné dans les Côtes-du-Rhône et Billecart-Salmon en Champagne. Cet empire viticole est dirigé par Caroline Frey, oenologue et l'une des trois filles de Jean-Jacques Frey.

- Assemblée générale -

Un autre candidat à la reprise, le groupe stéphanois GMD (Groupe Mécanique Découpage), avait pour sa part déjà transmis une lettre d'intention pour GM&S. Ce spécialiste de plasturgie, fonderie, emboutissage, avait déjà manifesté un intérêt en 2014, lors du précédent redressement judiciaire du site, mais l'Italien Gianpiero Colla, sur le papier plus prometteur en terme d'emplois, lui avait été préféré.

Le nom de l'emboutisseur Magnetto, filiale basée à Aulnay-sous-Bois de l'italien CLN Group, a aussi été évoqué pour la reprise.

Les salariés, soutenus par la CGT et FO, occupent l'usine depuis le 11 mai, affirmant avoir "piégé" le site avec des bonbonnes de gaz.

Mercredi matin, sitôt la décision du tribunal connue, l'intersyndicale (CGT-FO) du site devait tenir une assemblée générale des salariés sur le site de La Souterraine.

De leur côté, les deux principaux donneurs d'ordre de GM&S, PSA et Renault, ont consenti à augmenter leurs commandes de 10 à 12 millions d'euros, et de 5 à 10 millions, respectivement. Des engagements qui, selon le minisre de l'Economie, Bruno Le Maire, devraient permettre d'atteindre un chiffre d'affaires 2017 proche de 25 millions d'euros.

Mais pour les syndicats, cet objectif est insuffisant, sachant que l'équilibre de l'entreprise requiert, selon eux, un carnet de commandes de l'ordre de 35 à 40 millions d'euros annuels.

Le ministre, qui suit de très près l'un de ses premiers dossiers chauds à Bercy, a d'ores et déjà prévenu les salariés qu'il "faudra faire des efforts en terme de compétitivité de l'entreprise".

© 2017 AFP

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2 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

lahmer
24/05/17 11:44
je suis désolé pour ces malheureux travailleurs......mais un report après les législatives est une façon de dire autre chose que le gouvernement ne souhaite pas divulguer maintenant.
colet
24/05/17 12:10
et un repreneur issu de l'immobilier ????
y a de l'immobilier à y récupérer ou quoi ???

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