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Grand débat: le patronat veut accélérer les réformes


Actualité publiée le 19/03/19 17:45

Le président du Medef Geoffroy Roux de Bezieux arrivant à une conférence de presse le 19 mars 2019 à Paris (AFP/ERIC PIERMONT)

Moins d'impôts et de dépenses publiques, des services publics simplifiés et décentralisés: à l'issue du "grand débat", les organisations patronales plaident pour une accélération des réformes.

Le Medef, la CPME, qui représente les petites et moyennes entreprises ou les chambres de commerce et d'industrie (CCI), tous proposent de baisser les impôts.

Pour la CPME, "la dépense publique ne doit plus confisquer la création de richesse, au détriment des Français".

"Trop d'impôt tue l'impôt" en diminuant l'assiette des recettes fiscales, a souligné pour sa part mardi le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux, lors d'une présentation mardi des 43 propositions de son organisation.

Celle-ci propose une baisse de fiscalité et des économies atteignant plus de 90 milliards d'euros: un point de PIB, soit 23 milliards d'euros de baisse des cotisations sur les salaires, un point de PIB de baisse des impôts de production pesant sur les entreprises, ainsi que deux points de PIB de baisse des dépenses publiques.

Le Medef fait le pari que la relance de l'activité résultant d'une moindre pression fiscale permettra de dégager un point de PIB pour financer la formation, la transition écologique et les infrastructures.

CCI France propose de son côté de "ne pas taxer les bénéfices réinvestis dans les entreprises". Son président Pierre Goguet a expliqué à l'AFP que cela permettrait de faire grandir les PME et de créer les entreprises de taille intermédiaire qui manquent au tissu économique français.

- Décentraliser -

Plus nouvelle pour le Medef est la proposition de pousser à davantage de décentralisation.

"Le mouvement des gilets jaunes nous interpelle et c'est aussi ce qui remonte de nos adhérents, un besoin de décision de proximité", a déclaré M. Roux de Bézieux, alors qu'"historiquement le Medef était plutôt hostile au mouvement de décentralisation", considérant qu'il "se traduisait toujours par une augmentation des coûts et des impôts".

Aujourd'hui l'organisation demande "un recentrage de l'Etat sur ses fonctions de stratégie et de conception des politiques publiques" ainsi qu'"une autonomie financière et une contrainte d'équilibre budgétaire forte pour les collectivités territoriales".

Son président a rappelé que "pour la première fois en 2017, le montant des impôts locaux payé par les entreprises a dépassé celui de l'impôt sur les sociétés".

Le Medef réclame en conséquence la suppression de la cotisation foncière des entreprises (CFE) et son remplacement "par une part d'un impôt national équivalente".

Pour la CPME, "il est impératif de réformer l'Etat et l'administration pour redonner un nouvel élan aux services publics, en particulier en zones rurales. Mais cela doit se faire en réorganisant, en optimisant leur fonctionnement et en mettant fin aux immenses gâchis actuels".

Le réseau des chambres de commerce et d'industrie, qui a organisé 96 débats dont plusieurs avec le Medef et la CPME, veut "réaffecter les agents de l’État et des collectivités locales du +back office+ vers le +front office+ pour assurer un service de proximité efficace pour les entreprises".

- fracture -

Les CCI veulent aussi "réduire la facture territoriale", quand le Medef fait le constat d'une France coupée en deux entre, d'un côté 30 bassins d'emploi dynamiques et de l'autre les zones délaissées, celles des ronds points occupés par les "gilets jaunes".

Pour redynamiser ces dernières, il propose notamment de mettre en place un dispositif de zone franche "bénéficiant de fortes exonérations d'impôt sur les sociétés et de charges sociales".

Pour diminuer le coût des déplacements en zone rurale, le Medef veut encore "lever les freins à l'adoption du télétravail salarié" ainsi que la mise en place d'une "prime de 1.000 euros pour l'aide au déménagement des salariés modestes vivant à plus de 30 km de leur travail".

Il clame enfin sa volonté de "lutter contre le déterminisme social qui mine notre jeunesse" avec un "dispositif deuxième chance" permettant de "débuter une formation professionnelle en vue d'une nouvelle carrière à tout moment de sa vie professionnelle", mais dont le financement reste encore flou.

© 2019 AFP

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