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Heurtey Petrochem: '2016 est une année de transition'.


Actualité publiée le 20/09/16 15:11
(CercleFinance.com) - En dépit d'un premier semestre difficile du point de vue financier, Heurtey Petrochem reste optimiste. Son directeur financier Grégory Matouskoff s'est confié à notre rédaction.



Cercle Finance: Vos comptes semestriels ont révélé un basculement dans le rouge et vous avez abaissé votre objectif de taux de marge opérationnel courant.
D'une façon générale, les temps semblent assez difficiles pour Heurtey Petrochem. Quelles sont les principales causes de cette situation ?


Grégory Matouskoff: Pour nous, 2016 est une année de transition. Nous opérons dans un marché pétrolier qui connaît un fort ralentissement lié au recul brutal du prix des hydrocarbures. Dans ce contexte, les compagnies pétrolières revoient leurs investissements à la baisse, ce qui réduit notre marché accessible.

Nous pensons que le marché va progressivement s'améliorer à partir de 2018. D'ici là, nous nous sommes adaptés au marché actuel en réalisant au premier semestre un plan de restructuration pour alléger significativement notre structure de coûts.

Dans cet exercice de transition, la légère révision - de 0,5 point - de notre objectif de marge opérationnelle courante nous semble un ajustement mineur.



C.F.: Pour douloureux qu'il ait été, votre plan de restructuration peut-il être perçu comme une réussite du strict point de vue financier ?


G.M.: Notre plan de restructuration, aujourd'hui finalisé, s'est notamment traduit par une diminution d'environ 15% de nos effectifs. Il nous permet de réduire notre structure de coûts d'environ 10 millions d'euros en base annuelle, auxquels s'ajoutent 2,5 millions d'euros d'économies supplémentaires provenant de mesures décidées l'année dernière.

Ces réductions seront partiellement effectives au second semestre 2016 et produiront leur plein effet dès 2017. Nous aurons ainsi allégé nos coûts fixes de 14% entre 2015 et 2017.



C.F.: Votre carnet de commandes est cependant reconstitué. Partant, abordez-vous l'exercice 2017 avec confiance ?


G.M.: Malgré un marché difficile, nous avons réalisé une solide performance commerciale depuis le début de l'année avec 236 millions d'euros de contrats fermes auxquels s'ajoutent 75 millions d'euros signés, mais non encore mis en vigueur.

Ces commandes nous apportent une bonne visibilité pour 2017.



C.F.: En attendant, que faut-il attendre ou espérer de la seconde moitié de 2016 ?


G.M.: Notre branche 'Gaz', qui opère en particulier dans les marchés de l'amont, particulièrement affectés par la crise sectorielle, a affiché une perte opérationnelle au premier semestre. Nous pensons redresser cette branche plus rapidement que prévu avec un retour à l'équilibre attendu dès le second semestre.

Dans notre branche 'Fours', nous anticipons un niveau de sous-activité plus important qu'au premier semestre, en attendant que les projets récemment signés montent en puissance, réduisant ainsi l'effet de sous-charge dès l'an prochain.



C.F.: Concernant vos principaux marchés, l'Inde est un pays sur lequel vous semblez beaucoup miser. Pour quelles raisons ?


G.M.: L'Inde est en effet un marché très important pour nous. C'est un pays qui connaît une croissance remarquable.

Face au niveau très préoccupant de la pollution, de nouvelles normes de raffinage sont mises en application, ce qui nécessite des investissements importants de la part des groupes pétroliers. Ce marché de mise aux normes génère pour nous des opportunités significatives.

Par ailleurs, l'Inde est un grand pays agricole qui développe également ses capacités de production d'engrais.

Il s'agit donc d'un marché porteur sur lequel nous sommes particulièrement bien positionnés. En effet, nous sommes implantés dans ce pays depuis plus de 10 ans et notre filiale, qui compte plus d'une centaine de salariés, a une grande expérience des projets dans ce pays. Elle a noué des liens de confiance avec tous les principaux groupes pétroliers.



C.F.: Quelles sont vos perspectives en Amérique du Sud, vos mésaventures au Venezuela mises à part ?


G.M.: En ce qui concerne le Venezuela, il est vrai que nous n'attendons pas d'activité dans ce pays à court terme, même si nous restons convaincus du potentiel à plus long terme. Aujourd'hui, le bilan du groupe ne présente pas de risque lié au Venezuela car nous avons toujours géré nos contrats dans ce pays avec une grande prudence.
L'Amérique du Sud est un marché actuellement très réduit. Au Brésil, compte tenu du scandale qui a éclaboussé Petrobras et du contexte politique mouvementé, nous n'attendons pas de projets à court terme, même si nous sommes convaincus du potentiel de ce marché à moyen-terme. Nous avons toutefois identifié quelques projets cibles en Argentine et au Mexique.



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