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Jean-Pierre Farandou, futur patron de la SNCF


Actualité publiée le 18/09/19 22:57

Jean-Pierre Farandou à Paris, le 14 novembre 2018 (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

Le président de la République Emmanuel Macron a joué la continuité en choisissant Jean-Pierre Farandou, cadre dirigeant de la SNCF, pour succéder à Guillaume Pepy à la tête du groupe ferroviaire public au 1er janvier 2020.

"Le président de la République envisage, sur proposition du Premier ministre, de nommer M. Jean-Pierre Farandou en qualité de président du directoire de la SNCF", a annoncé l'Elysée mercredi soir, soulignant que M. Macron avait "vivement remercié" M. Pepy "pour son engagement à la tête de l'entreprise depuis plus de dix ans".

La proposition du président de la République doit être validée par les commissions du développement durable de l'Assemblée nationale et du Sénat, après son audition, puis approuvée en conseil des ministres. La procédure doit en tout durer entre trois semaines et un mois.

Jean-Pierre Farandou, 62 ans, travaille à la SNCF depuis 1981. Ce proche de M. Pepy est depuis 2012 patron de Keolis, la filiale de transports en commun du groupe.

Son nom est arrivé relativement tard parmi tous ceux qui ont été cités ces derniers mois pour diriger la "nouvelle SNCF" née de la dernière réforme ferroviaire, qui deviendra une société anonyme à capitaux publics le 1er janvier 2020.

Lui-même observait la situation avec un certain amusement. Il ne s'était pas ouvertement lancé dans la course, handicapé sans doute par son âge qui l'empêchera de faire deux mandats.

L'exécutif aurait préféré un profil venu de l'extérieur, mais la complexité de la tâche, l'exigence de la connaissance du domaine ferroviaire et la limitation du salaire à 450.000 euros bruts par an ont semble-t-il compliqué le recrutement.

L'Elysée salue son expérience et sa légitimité, sa connaissance approfondie de l'entreprise et son parcours en région, et voit en lui "une personnalité centrale dans le monde des transports".

M. Farandou venait d'être élu à la tête de l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP), l'organisation professionnelle du secteur, dont l'une des tâches les plus urgentes est d'achever la négociation de la convention collective du ferroviaire.

- Rompu aux appels d'offres -


Jean-Pierre Farandou quand il était patron de Keolis, filiale de la SNCF, à Paris 11 mars 2009 (AFP/Archives/Jacques DEMARTHON)

"La bienvenue à @JPFarandou à la @sncf En espérant que le nouveau président se montre plus à l'écoute et plus cheminot que feu Guillaume Pepy", a twitté le syndicat Sud-Rail.

Né en juillet 1957 à Talence (Gironde), Jean-Pierre Farandou est diplômé de l'Ecole des mines de Paris.

Après avoir débuté sa carrière dans une compagnie minière aux Etats-Unis, il est entré à la SNCF en 1981 comme chef de gare, avant d'y gravir les échelons comme chef de projet du TGV Paris-Lille, fondateur de Thalys, directeur aux ressources humaines, directeur de la région Rhône-Alpes et de Keolis Lyon et directeur de la branche SNCF Proximités (Ile-de-France, TER et Intercités).

Il était depuis août 2012 patron de Keolis, filiale qui a réalisé l'an dernier près de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires (sur 33 milliards pour l'ensemble de la SNCF). Très ouverte sur l'international, Keolis est rompue aux appels d'offres --une expérience qui sera certainement utile avec l'arrivée de la concurrence dans le ferroviaire.

M. Farandou avait failli devenir PDG de SNCF Réseau en 2016, mais sa candidature avait alors été retoquée par l'Arafer (le régulateur du secteur) car il était jugé trop proche de SNCF Mobilités.

Il était donc resté à la tête de Keolis, Patrick Jeantet --à l'époque numéro 2 d'Aéroports de Paris (ADP)-- prenant celle de SNCF Réseau. M. Jeantet avait ouvertement fait acte de candidature pour succéder à Guillaume Pepy aux commandes de la SNCF.

La loi ferroviaire prévoit que la future société anonyme à capitaux publics SNCF en chapeautera deux autres dont il va falloir également désigner les dirigeants: SNCF Mobilités, qui est actuellement dirigée par M. Pepy comme la structure de tête, et SNCF Réseau.

La procédure de nomination du futur président de la SNCF est "transitoire", et elle "sera suivie par une nouvelle procédure, au cours du 1er semestre 2020, une fois la nouvelle architecture de la SNCF mise en place", a précisé l'Elysée mercredi soir.

© 2019 AFP

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