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L'Express, repris par Alain Weill, va réduire ses effectifs


Actualité publiée le 15/10/19 15:35

(AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

Plusieurs syndicats et la société des journalistes (SDJ) de l'Express ont protesté mardi contre l'annonce d'un plan de suppression de postes au sein de l'hebdomadaire, récemment repris par le patron d'Altice France Alain Weill, et lui réclament des engagements pour préserver l'indépendance éditoriale du magazine.

Dans un communiqué, l'intersyndicale CFDT-CGT, le Syndicat national des journalistes et la SDJ de L'Express indiquent que les salariés de l'hebdomadaire, réunis ce mardi en assemblée générale, ont rejeté un Plan de sauvegarde de l'emploi présenté lundi par leur direction.

Ce PSE, s'il est mis en œuvre, conduirait à "26 nouvelles suppressions de postes (...) au sein de la rédaction", dénoncent ces organisations. Si elles seraient compensées en partie par des recrutements dans les équipes chargées des éditions numériques, elles s'ajouteraient au départ de 58 journalistes (dont 40 CDI) qui ont décidé de quitter l'Express après la prise de contrôle d'Alain Weill, en faisant jouer la clause de cession (dispositif de départ en cas de changement d'actionnaire d'un journal).

"Au total, avec l’arrivée de M. Weill, la seule équipe du magazine passe de 84 postes à… 46", soulignent les syndicats et la SDJ, dénonçant "une saignée sans précédent" pour le newsmagazine.

En outre, le PSE prévoit le transfert au sein du groupe Altice (ancien propriétaire de l'hebdomadaire) ou la suppression de 40 postes "transverses" dans les services non rédactionnels (administration, marketing...). Ce qui va faire fondre l'effectif total de l'hebdo à 102 salariés, contre 172 avant l'arrivée aux commandes de M. Weill, précisent ces organisations.

"Nous ne sauverons pas le journal en le privant de tous les moyens indispensables à son développement", préviennent les organisations.

En outre, les syndicats et la SDJ réclament au nouveau patron de l'Express de reprendre à son compte un "accord d'indépendance éditoriale", que le précédent actionnaire, Altice, avait signé en 2015, et qui devait s'appliquer jusqu'en 2025.

Ce texte "protège la rédaction de toute ingérence extérieure, quel que soit son actionnaire", rappellent ces organisations, qui s'inquiètent que trois mois après le rachat de l'Express, Alain Weill ne l'ait pas encore signé.

Alain Weill, PDG d'Altice France (maison mère de SFR et de nombreux médias), a racheté cet été une part majoritaire au capital de l'Express, dont Altice reste l'actionnaire minoritaire.

Annoncée en février, cette prise de contrôle doit permettre selon M. Weill de mettre en oeuvre un "projet de transformation" ambitieux, visant à enrayer ses très lourdes pertes, grâce à une refonte du positionnement éditorial et commercial, accompagnée d'un changement de son jour de parution.

© 2019 AFP

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