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L'immobilier de bureaux en Ile-de-France convoité par les investisseurs anglo-saxons


Actualité publiée le 09/04/18 19:07

L'immobilier de bureaux en Ile-de-France a vécu son meilleur premier trimestre depuis 2006 (AFP/Archives/DAMIEN MEYER)

Après une bonne année 2017, l'immobilier de bureaux en Ile-de-France a vécu son meilleur premier trimestre depuis 2006 selon une étude, attirant 2,7 milliards d'euros d'investissements, notamment grâce au retour des L'

De janvier à mars, les ventes et locations de bureaux ("demande placée") ont porté sur 741.800 m2, des volumes conséquents, en hausse de 13% sur un an et même de 38% comparé à la moyenne des dix dernières années, précise l'enquête trimestrielle du groupement d'intérêt économique Immostat publiée lundi.

Ce groupement réunit les sociétés de conseil en immobilier d'entreprises BNP Paribas Real Estate, CBRE, Cushman & Wakefield (ex DTZ) et Jones Lang LaSalle (JLL).

"C'est un très bon trimestre, le meilleur depuis longtemps en locatif: le marché reste actif et tous les segments sont en croissance, tant les petites et moyennes surfaces que les grandes", commente auprès de l'AFP Virginie Houzé, directrice des études et de la recherche chez JLL.

Les transactions portant sur les bureaux de moins de 1.000 m2 voient leurs volumes progresser de 18% sur un an, contre +9% au-delà de 5.000 m2.

A elles seules, les grandes transactions représentent près de la moitié (47%) des ventes et locations de bureaux au premier trimestre, soit 352.000 m2 commercialisés. Dix opérations de plus de 100 millions d'euros ont été recensées.

Parmi les plus importantes: l'acquisition par l'assureur italien Generali des ensembles "Coeur Marais" et "Fhive" (3ème arrondissement de Paris) auprès du fonds d'investissement américain Blackstone, lequel a de son côté acquis la partie bureaux de l'opération "Chapelle International" (34.000 m2) auprès de Linkcity, filiale de Bouygues Construction.

La plus grosse transaction du premier trimestre est l'achat par Aermont Capital, de la tour "Aurore" auprès du fonds d'investissement américain Carlyle pour plus de 100 millions d'euros.

Outre la présence "toujours notable" des acquéreurs français, qui ont généré 58% des volumes, BNP Paribas Real Estate constate "le retour des investisseurs anglo-saxons" (18%).

"Très réactifs, ils cherchent des opportunités, et reviennent en période de sortie de crise", explique Mme Houzé. "Ils se positionnent sur des immeubles neufs qui n'ont pas encore de locataires, ou anciens, à restructurer, pour créer de la valeur".

A l'inverse les investisseurs français "cherchent avant tout des revenus pérennes dans le temps, donc des immeubles loués à des locataires de qualité, avec des baux longs", dit-elle.

- Effets de la crise "pas totalement gommés" -

Tous les secteurs ont alimenté cette embellie: l'industrie a représenté 40% de ces surfaces, suivie par le secteur financier, la communication-création et l'immobilier avec les lieux de "coworking".

"Le climat des affaires est positif pour tous les secteurs d'activité de l'économie, les investisseurs sont de retour... et depuis deux années pleines maintenant, l'activité locative est en croissance, le marché absorbe enfin son offre", analyse Mme Houzé.

En l'espace d'un trimestre, le niveau de l'offre a ainsi reflué de plus de 100.000 m2 en Ile-de-France, et le stock vacant s'établit à 5,8% du parc, passant sous le seuil des 3,2 millions de m2 disponibles fin mars - contre environ 4 millions de m2 de 2013 à 2015. Dans la capitale, le stock vacant est même tombé à environ 2,5% fin mars.

"Sans avoir totalement gommé les effets de la crise, le niveau global de l'offre est retombé à un niveau comparable à celui de début 2009", note JLL.

A Paris, les opérateurs de "coworking" "tirent le marché vers le haut" avec trois transactions supérieures à 5.000 m2 dans le "quartier central des affaires": Wework (12.000 m2 dans le 8e arrondissement, 7.500 dans le 17e) et Spaces, du groupe Regus (7.200 m2, dans le 1er).

Le quartier central des affaires désigne les 1er, 2e, 8e, 9e et une partie des 16 et 17e arrondissements de la capitale.

Quant au prix moyen des bureaux achetés en Ile-de-France au premier trimestre 2018, "tous types confondus", il s'élève à 6.530 euros le m2, en hausse de 9% sur un an, selon Immostat.

Toutefois l'offre de bureaux neufs ou remis à neuf (de "première main") "reste faible" et n'en représente que 14%, soit "à peine 403.000 m2 disponibles".

Pour l'année 2018, JLL table sur un volume de "demande placée" autour de 2,5 millions de m2 - si toutefois la dynamique du marché ne ralentit pas en raison d'un manque d'offre de bureaux neufs disponible.

© 2018 AFP

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