La BCE exhorte les banques à mieux se préparer aux risques climatiques
Actualité publiée le 08/07/22 11:07
| Cours | Graphes | News | Analyses et conseils | Composition CAC 40 | Historiques | Forum |
Les banques de la zone euro doivent "urgemment" renforcer la prise en compte des risques climatiques dans leur stratégie, selon les résultats du premier test de résistance réalisé par la Banque centrale européenne montrant que "deux tiers des revenus" des établissements sont liés à des activités polluantes.
"Les banques de la zone euro doivent urgemment renforcer leurs efforts pour mesurer et gérer le risque climatique", a déclaré vendredi Andrea Enria, chef du conseil de surveillance de la BCE, dans un communiqué.
La BCE a lancé en janvier ce vaste test de résistance aux chocs climatiques auprès des grandes banques de la zone euro, un exercice inédit pour l'institution.
Il vise à mesurer la capacité des banques à absorber les répercussions de certains risques liés au réchauffement climatique, que ce soit physiques (inondations, sécheresses), ou financiers (transition écologique, hausse du prix du carbone).
L'exercice, auquel 104 banques de la zone euro ont participé, a montré que "60% des banques n'ont pas de dispositif adéquat de gestion des risques liés au climat", selon la BCE.
Seuls 20% des établissements "prennent en compte le climat comme une variable lorsqu'elles accordent un prêt", a ajouté l'institution.
Or, "près des deux tiers des revenus des banques provenant d'entreprises non financières sont issus d'industries à forte intensité de gaz à effet de serre", selon le rapport.
Dans un scénario de court terme, cumulant hausse des risques de sécheresse et d'inondation, cumulée à une augmentation du prix du carbone, 41 banques évaluées pourraient donc perdre au total "70 milliards d'euros".
"Il est crucial que les banques travaillent davantage sur leur dispositif de gestion des risques liés au climat", a conclu Frank Elderson, vice-président du conseil de surveillance de la BCE, lors d'une conférence de presse.
Ces résultats ne déboucheront pas directement sur des exigences supplémentaires en capital, a déjà prévenu la BCE.
Mais ils alimenteront sur un plan "qualitatif" le dénommé "processus d'examen et d'évaluation prudentiels" (SREP) qui mesure les risques pesant sur chaque banque.
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, considère le changement climatique comme l'un des risques majeurs pour l'économie et le secteur bancaire dans les prochaines années.
© 2022 AFP
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis avec les boutons ci-dessous.
-0,01%
Actualités Cac 40
20/04/24
Fin des débats au procès des "Panama Papers"
20/04/24
A Milan, les icônes du design italien retrouvent leur splendeur d'antan
20/04/24
Entre YouTube, TikTok et Vimeo, le français Dailymotion cherche sa place
20/04/24
Le régulateur de Hong Kong va enquêter sur PwC pour l'audit d'Evergrande
19/04/24
La Bourse de Paris termine la semaine stable dans un environnement géopolitique incertain
19/04/24
Le Breton Grain de Sail monte en puissance dans le fret à voile avec son nouveau cargo
4 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.
papygaga
08/07/22 12:14
|
Ce qu'elle considère surtout, c'est que ce sont les banques privées qui doivent assumer la responsabilités des Etats et des Banques centrales. Exiger des capitaux supplémentaires (ratio de solvabilité oblige), c'est augmenter le dépôt des réserves des banques auprès de la BCE... Après l'arnaque des taux négatifs des réserves facultatives, on va obliger les banques à augmenter leurs dépôts à la BCE, tout ça pour avoir à éviter de trop monter les taux d'intérêt... |
gars d'ain
08/07/22 12:39
|
Elle compte émettre des billets verts ? : ) |
Dubaisan
08/07/22 12:41
|
Elle compte émettre des billets verts ? oui des euros verts .. des dollars quoi, maintenant qu'on est à parité... |
|
gars d'ain
08/07/22 12:43
|
C'est bien ce que je disais... : ) |
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Suivez les marchés avec des outils de pros !