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La Bourse de Paris en nette baisse (-2,41%) s'interrogeant sur le soutien monétaire


Actualité publiée le 05/03/20 15:36

Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense, le 27 avril 2018 (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris s'affichait en nette baisse (-2,41%) jeudi à mi-séance, semblant s'interroger sur l'efficacité des mesures annoncées par plusieurs banques centrales, Fed en tête, pour limiter les dommages économiques du coronavirus, et attendant d'autres mesures de nature budgétaire.

A 15H15 (14H15 GMT), l'indice CAC 40 perdait 131,68 points à 5.333,21 points, dans un volume d'échanges de 3,3 milliards d'euros. La veille, il avait fini sur une nette avance de 1,33%.

Après une ouverture en légère hausse, la cote parisienne n'a pas tardé à basculer en territoire négatif, mettant fin à trois séances consécutives de rebond.

De son côté, Wall Street a ouvert en net repli également (-2,46%).

Si "les marchés en Asie ont suivi les gains importants réalisés par Wall Street (mercredi), la réaction en Europe a été beaucoup plus tiède, les actions s'enfonçant dans le rouge", a relevé dans une note Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Cette baisse s'explique "peut-être en raison des inquiétudes suscitées par le fait que toute réponse budgétaire en Europe pourrait manquer de coordination et prendre beaucoup plus de temps", alors qu'Hong Kong et désormais les Etats-Unis ont déjà réagi, selon lui.

Deux nouveaux décès liés au nouveau coronavirus ont été recensés mercredi sur le sol américain, portant à onze le nombre de morts aux Etats-Unis, où les parlementaires ont accepté de débloquer plus de 8 milliards de dollars pour endiguer l'épidémie.

Avant cela, la Banque fédérale américaine (Fed) avait frappé fort mardi en annonçant une baisse de 50 points de base de ses taux, la Banque du Canada annonçant une mesure similaire le lendemain.

"Nous pensons toujours que la phase de correction n'est pas terminée et sommes très préoccupés par les anticipations des investisseurs à l'égard des banques centrales. Les attentes en termes de baisse des taux dans les prochains mois nous paraissent un brin exagérées", souligne Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Les pays producteurs de l'Opep ont proposé jeudi une nouvelle coupe drastique de production de 1,5 million de barils pour tenter d'enrayer la chute des cours du pétrole liée à l'épidémie du coronavirus et vont tenter d'obtenir le soutien de leur allié russe, réservé sur cette stratégie.

Le nombre de cas dans le monde s'élevait à 95.371 jeudi matin, dont 3.284 décès, dans 84 pays et territoires, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles.

L'Italie, principal foyer du virus en Europe, a passé mercredi la barre des cent morts (107 morts pour 3.089 cas) et pris des mesures exceptionnelles: toutes les écoles et universités seront fermées jusqu'au 15 mars.

- Aérien, banques et matières premières accusent le coup -

Côté valeurs, Air France plongeait de 9,54% à 5,63 euros. La propagation de l'épidémie de Covid-19 pourrait coûter jusqu'à 113 milliards de dollars en 2020 au secteur du transport aérien, le plaçant dans une situation "presque sans précédent", a annoncé jeudi l'Association internationale du transport aérien (Iata).

Les bancaires souffraient également dans le sillage des assouplissements monétaires en cascade des banques centrales. Société générale perdait 5,93% à 22,75 euros, Crédit Agricole 5,42% à 9,58 euros, BNP Paribas 4,54% à 40,33 euros. Natixis chutait pour sa part de 5,90% à 3,24 euros.

Les matières premières étaient également mal orientées, à l'instar d'ArcelorMittal qui se repliait de 5,13% à 12,39 euros ou de CGG qui dévissait de 8,34% à 2,24 euros.

JC Decaux reculait de 2,15% à 20,02 euros en dépit d'un bénéfice net record de 265,5 millions d'euros en 2019 alors que le chiffre d'affaires ajusté et à données constantes est attendu en baisse de 10% sur le 1er trimestre 2020, en raison de la forte baisse d'activité en Chine liée à l'épidémie de coronavirus.

Korian profitait à l'inverse (+2,77% à 40,76 euros) en revanche d'un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "conserver" auparavant par HSBC.

© 2020 AFP

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