La Bourse de Paris finit sur une note prudente (+0,14%)

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris a fini en hausse prudente mardi (+0,14%), les investisseurs voulant être certains que la crise bancaire est bel et bien derrière eux.

Après une ouverture en hausse, l'indice vedette CAC 40 a ralenti pour se rapprocher de l'équilibre, soutenu par le secteur pétrolier et minier.

"Les marchés ont besoin de se calmer après l'épisode qu'ils viennent de vivre avec les banques", a commenté Alexandre Neuvy, gérant privé chez Amplegest, interrogé par l'AFP.

Les investisseurs ont "l'impression que l'incendie est plutôt éteint sur la crise des banques aux Etats-Unis et de Credit Suisse", mais les marchés attendent "d'y voir un peu plus clair avant de reprendre leur marche en avant", a-t-il poursuivi.

L'anxiété des investisseurs concernant les banques s'est calmée avec l'arrivée d'un repreneur pour la banque américaine Silicon Valley Bank (SVB), qui a fait faillite début mars, et la multiplication des propos rassurants des responsables politiques et des régulateurs sur la résilience du système bancaire.

"Mais il est clair que l'économie va ralentir après ce qu'il s'est passé", prévient M. Neuvy, estimant que les banques vont probablement "moins prêter" ou "plus cher" et, qu'in fine, les perspectives de ralentissement économique pourraient permettre aux banques centrales d'assouplir un peu leur politique de hausses de taux.

En France, la poursuite de la croissance a permis de réduire la dette publique, ramenée à 111,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2022, tandis que le déficit public a reculé à 4,7% du PIB, mieux que l'objectif du gouvernement, a indiqué l'Insee mardi. Signe d'une "résilience" de l'économie, selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

En revanche, le climat des affaires s'est légèrement détérioré au mois de mars.

Des banques visées par des enquêtes

Le parquet financier a mené mardi des perquisitions massives visant cinq banques majeures en France, soupçonnées d'avoir eu recours à une combine fiscale sur les dividendes appelée "CumCum", qui pourrait avoir coûté plus d'un milliard d'euros au fisc.

Selon une source proche du dossier, il s'agit de BNP Paribas (+0,35% à 51,97 euros), Exane (gestionnaire de fonds, filiale de la BNP), Société Générale (-1,07% à 19,75 euros), Natixis et HSBC.

TotalEnergies plus forte hausse du CAC 40

La rémunération totale du président-directeur général de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a augmenté de 23,33% en 2022 par rapport à 2021, atteignant 7,33 millions d'euros, plus qu'avant la pandémie de Covid-19, selon un document financier publié vendredi. L'action du groupe a gagné 2,65% mardi, à 53,51 euros. Les autres valeurs liées à l'énergie se sont bien portées à l'instar d'Engie (+0,59% à 13,93 euros).

© 2023 AFP

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