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La Bourse de Paris rebondit après un trou d'air (+2,11%)


Actualité publiée le 12/06/20 13:39

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris rebondissait nettement vendredi à mi-séance (+2,11%) après le trou d'air de la veille, dans un contexte sanitaire et économique qui reste compliqué.

A 13H10 (11H10 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 101,77 points à 4.917,37 points. La veille, il avait dévissé de 4,71%.

Après une ouverture dans le rouge, la cote parisienne a réussi à se stabiliser puis à reprendre confiance.

Wall Street devait prendre le chemin de la hausse à l'ouverture. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 2,12%, celui de l'indice élargi S&P 500 1,84% et celui du Nasdaq, à forte coloration technologique, 1,51%.

Toutefois, "les investisseurs hésitent entre prudence et achats motivés par la dégringolade des cours hier", tempère Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finances.

Jeudi, les marchés ont corrigé à l'échelle mondiale de plus de 4% en Europe tandis que Wall Street a connu sa pire séance depuis le mois de mars.

"Cela faisait deux mois et demi que les Bourses mondiales n'avaient pas connu une telle séance", récapitule M. Pichard.

"Les sombres prévisions de la Fed quant aux perspectives économiques et les craintes d’une seconde vague d’épidémie de coronavirus ont brutalement fait monter d’un cran l’aversion au risque", explique-t-il.

Depuis le début de la crise sanitaire, les marchés ont connu plusieurs séances mouvementées et le recul brutal des indices jeudi est à replacer dans le contexte vertueux dans lequel ils évoluent depuis plusieurs semaines.

Rassurés par le soutien budgétaire et monétaire sans précédent au niveau mondial, les investisseurs semblaient jusque-là convaincus que le point bas de l'activité économique avait été atteint.

Ils ne paraissaient pas non plus préoccupés par le risque d'une rechute de la pandémie qui a fait plus de 417.000 morts à ce jour.

Mais des chiffres inquiétants sur la situation sanitaire aux Etats-Unis et les dernières prévisions économiques de la banque centrale américaine après celles de l'OCDE ont fait dérailler la dynamique haussière.

L'épidémie de coronavirus est loin d'être endiguée et une éventuelle deuxième vague épidémique pourrait ralentir la reprise économique alors que la conjoncture est déjà bien sombre.

"La contraction de l’activité a partout été si profonde qu'en mesurer l’intensité est délicat. Prévoir à quelle vitesse l’économie mondiale parviendra à reprendre son souffle l’est tout autant", reconnaît le gestionnaire d'actifs Candriam dans une note.

Aussi, les investisseurs regarderont de près l'estimation préliminaire de la confiance des consommateurs américains (Université du Michigan) de juin dans l'après-midi.

Pour l'heure, l'économie du Royaume-Uni a subi un effondrement record de 20,4% en avril pendant le confinement mis en place pour endiguer la pandémie.

La production industrielle en zone euro a enregistré une chute record (-17,1%) en avril par rapport à mars.

- Interparfums bondit -

Du côté des valeurs, Interparfums bondissait de 14,4% à 34,80 euros, soutenu par la signature d'un accord de licence parfums avec la marque de vêtements d'hiver haut de gamme Moncler.

Compagnie des Alpes était en pleine ascension (+7,64% à 20,15 euros), soutenue par la réouverture de l'ensemble de ses parcs de loisirs à compter du 1er juillet.

Sinon, les mêmes valeurs qui avaient profité de la remontée des indices la semaine dernière, repartaient à la hausse, à l'image des bancaires et de l'automobile.

Sur le CAC 40, Société Générale avançait de 6,07% à 15,17 euros, BNP Paribas de 2,58% à 35,64 euros et Crédit Agricole 1,96% à 8,22 euros.

Renault progressait de 5,48% à 22,52 Peugeot de 5,57% à 13,65 euros.

Airbus s'envolait de 5,19% à 70,54 euros alors que son patron a prévenu dans le Financial Times que l'avionneur risquait de supprimer davantage d'emplois au Royaume-Uni qu'en France ou en Allemagne faute de prolongation par Londres du dispositif de chômage partiel au-delà du mois d'octobre.

© 2020 AFP

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