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La Bourse de Paris rebondit encore et prend plus de 2%


Actualité publiée le 11/12/18 13:58

Salle de contrôle d'Euronext, l'opérateur de la Bourse de Paris, à La Défense, le 27 avril 2018 (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

La Bourse de Paris voyait son rebond s'accentuer mardi à la mi-journée (+2,03%) effaçant ses pertes de la veille malgré les incertitudes politiques tant au niveau du Brexit que de la guerre commerciale sino-américaine.

A 13H35 (12H30 GMT), l'indice CAC 40 progressait de 96,34 points à 4.838,72 points dans un volume d'échanges de 1,31 milliard d'euros.

La cote parisienne, qui s'était élancée dans le sillage du rebond des marchés américains de la veille, a poursuivi son ascension pour franchir la barre des 2% de progression.

Wall Street se préparait de son côté à ouvrir en hausse. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average prenait 0,85%, celui de l'indice élargi S&P 1,11% et celui du Nasdaq, à dominante technologique, 0,92%.

Dans la saga des relations sino-américaines, négociateurs chinois et américains ont discuté mardi par téléphone d'un calendrier de discussions pour tenter de mettre fin à leur conflit commercial, ramenant un peu d'espoir parmi les investisseurs.

Mais en attendant un accord sur le commerce, "les marchés resteront sceptiques", prévient Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

L'incertitude autour du Brexit après le report sine die du vote sur l'accord négocié de sortie de l'Union européenne devant le Parlement britannique, apportait son lot de volatilité.

"La reculade de Theresa May ou les mesures en faveur du pouvoir d'achat annoncées par Emmanuel Macron en France, qui vont dégrader le déficit sans forcément calmer l'opinion, créent de l'incertitude", résument les analystes d'Aurel BGC.

"Tant que les investisseurs ne sauront pas ce qui va se passer avec le Brexit, ils vont rester extrêmement nerveux", souligne de son côté Jasper Lawler, analyste chez London Capital Group. D'autant plus que "les problèmes concernant le Brexit s'ajoutent aux craintes sur la croissance mondiale".

La Première ministre britannique Theresa May a entamé mardi une tournée des dirigeants européens pour obtenir de nouvelles garanties concernant l'accord de Brexit, dans une tentative désespérée de sauver ce texte que le Parlement britannique refuse en l'état de ratifier.

Le Brexit n'était pas la seule source d'incertitude pour les investisseurs en Europe: les concessions faites par Emmanuel Macron aux "gilets jaunes" pourraient "sans doute creuser le déficit public", de manière "strictement temporaire", a prévenu sur RTL Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale.

Un problème "que Bruxelles ne pourra pas ignorer si l'Italie est sanctionnée" pour son projet de budget jugé hors des clous, souligne Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

La publication de données économiques favorables renforçait cependant l'optimisme de la séance.

En Allemagne, le moral des investisseurs a rebondi en décembre après avoir atteint en novembre son plus bas niveau depuis 2012 dans un contexte d'incertitudes internationales, selon le baromètre de l'institut ZEW.

En Grande-Bretagne, le taux de chômage reste inchangé à 4,1% à fin octobre tandis qu'en France, l'emploi salarié au troisième trimestre a progressé pour le quatorzième trimestre consécutif.

Sur le plan des valeurs, le secteur technologique se portait bien après le regain d'énergie de ses valeurs lundi sur les marchés américains: STMicroelectronics prenait 4,34% à 12,15 euros, Soitec gagnait 3,12% à 51,25 euros, Altran s'adjugeait 4,09% à 7,00 euros.

Le titre Compagnie des Alpes bondissait de 6,30% à 24,45 euros après avoir annoncé lundi un "partenariat industriel" avec le conglomérat chinois Fosun, sans pour autant fermer la porte à son arrivée au capital.

L'action Dassault Systèmes progressait de 3,87% à 107,45 euros après avoir annoncé le rachat de l'éditeur de logiciels professionnels californien IQMS, pour un montant de 425 millions de dollars. Dans une note, les analystes de Bryan Garnier disent s'attendre à ce que l'opération "soit neutre ou qu'elle ait un effet positif marginal sur la rentabilité à partir de 2019 dans la mesure où IQMS compte 1% du chiffre d'affaires de Dassault Systèmes".

Le titre de Suez était l'une des rares valeurs dans le rouge, perdant 2,19% à 12,06 euros. Selon Les Echos, "l'énergéticien a décidé de conserver sa participation de 32%" dans Suez et a prévu d'entériner formellement cette décision lors d'un conseil d'administration dans la journée.

© 2018 AFP

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