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Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez craint une "généralisation" des "contrats de chantier", autorisés depuis la réforme par ordonnances du Code du travail, après leur introduction dans l'importante branche de la métallurgie, dans un entretien à La Marseillaise à paraître vendredi.
L'accord qui permet d'introduire le contrat de chantier dans la plus importante branche professionnelle (1,4 million de salariés) prouve que "le gouvernement nous a menti" et veut "généraliser ces contrats", a-t-il déclaré au quotidien, une semaine après l'annonce de nouveaux accords de branche entre l'Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM) et la CFDT, la CFE-CGC et FO.
Le contrat de chantier est un CDI jusqu'à présent surtout utilisé dans le secteur de la construction, qui peut se terminer une fois un chantier achevé.
Si la branche de la métallurgie "se lâche, c’est parce que les ordonnances le lui permettent", poursuit M. Martinez.
"Derrière ces contrats de chantier, c’est la question de la précarité qui est posée", estime le responsable syndical, qui revendique plutôt la taxation des CDD de courte durée. "La réponse de la métallurgie a été de se saisir de ce que lui offre le gouvernement pour généraliser les contrats de chantier afin de cacher cette précarité. Ce qui montre bien que ces ordonnances sont d’abord faites pour le patronat qui sait les saisir pour remodeler les droits collectifs dans les branches".
L'accord relatif au "contrat de chantier ou d'opération" a été conclu pour l'instant dans la métallurgie pour une expérimentation de trois ans. Il limite le nombre de ces contrats entre 5 et 10% de l'effectif, prévoit une durée minimale de six mois et une indemnité spéciale de licenciement.
© 2018 AFP
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