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La Bourse de Paris a poursuivi son repli lundi alors que la crise énergétique menace de plonger l'Europe dans la récession et met l'euro sous pression.
L'indice CAC 40 a perdu 1,80%, soit 117,09 points à 6.378,74 points après avoir déjà terminé en baisse vendredi (-0,94%).
Le marché est braqué sur "les prix du gaz et les banques centrales, avec le rendez-vous de Jackson Hole en fin de semaine qui génère pas mal de stress", indique à l'AFP Alexandre Hezez, stratégiste du Groupe Richelieu.
Lors de ce symposium des banquiers centraux, les investisseurs espèrent en savoir plus sur la prochaine hausse de taux de la banque centrale américaine (Fed) qui devrait intervenir en septembre.
En attendant, les prix du gaz naturel ont poursuivi leur ascension, toujours propulsés par les nouvelles d'interruption momentanée des livraisons de gaz russe via Nord Stream 1, ravivant les craintes que la crise énergétique en Europe s'aggrave.
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé vendredi que ses livraisons de gaz russe à l'Europe par le gazoduc Nord Stream 1 seraient interrompues pendant trois jours, du 31 août au 2 septembre, pour des raisons de "maintenance".
"On a pratiquement vu les prix du gaz doubler depuis fin juin et on en voit les répercussions: les valeurs industrielles souffrent le plus" et les investisseurs "peinent à imaginer un catalyseur qui ferait baisser les prix du gaz à part des négociations avec la Russie, un cessez-le-feu", observe M. Hezez.
Parallèlement, l'euro s'est s'enfoncé lundi sous le seuil de la parité avec le dollar, à un niveau plus vu depuis l'année de sa mise en circulation. La monnaie de la zone euro perdait 0,91% vers 16H35 GMT à 0,9947 dollar.
On est, selon M. Hezez, "dans une situation extrêmement problématique avec les prix du gaz en Europe" et la perspective d'éventuelles coupures d'approvisionnement qui mettraient en difficulté certaines industries de la zone euro.
"Avec une séance comme aujourd'hui, les investisseurs s'inquiètent qu'il y ait encore plus d'inflation et encore plus de risques de récession, un mauvais mélange", ajoute l'expert.
Tous les actifs risqués ont accusé le coup, surtout les actions industrielles dont Schneider Electric (-4,40%), Legrand (-3,58%), Saint-Gobain (-3,44%), Renault (-4,42%) et Stellantis (-4,02%).
En revanche, Sanofi (+1,62%) et TotalEnergies (+0,66%) font partie des très rares valeurs ayant fini dans le vert.
© 2022 AFP
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papygaga
22/08/22 19:31
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Le gaz a bon dos. Quid de la parité euro/dollar ? Des cours du pétrole ? Du niveau incroyable de la dette publique ? De la hausse des taux d'intérêt ? Du risque de fragmentation de la zone euro ? Des "goulets" d'étranglement? Le gaz est un bouc émissaire bien facile pour les branques qui ont dirigés l'Europe. C'est rejeter sa propre faute sur une cause exogène... Il y a un terme technique pour ça : ça s'appelle un écran de fumée. |
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