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La Russie suspend ses livraisons de gaz à la Lettonie


Actualité publiée le 31/07/22 00:50
L'un des deux gazoducs de Nord Stream, à Lubmin, dans le nord-est de l'Allemagne le 8 novembre 2011
L'un des deux gazoducs de Nord Stream, à Lubmin, dans le nord-est de l'Allemagne le 8 novembre 2011 (AFP/Archives/John MACDOUGALL)

Le géant gazier russe Gazprom a annoncé samedi avoir suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie, sur fond de tensions russo-occidentales en raison du conflit en Ukraine et des sanctions européennes sans précédent contre la Russie.

"Aujourd'hui, Gazprom a suspendu ses livraisons de gaz à la Lettonie (...), en raison de la violation des conditions de prélèvement du gaz", a indiqué la compagnie russe dans un communiqué sur Telegram, sans plus de précisions.

Cette annonce survient alors que Gazprom a réduit drastiquement cette semaine ses livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream 1, arguant de la nécessité d'opérations de maintenance, au moment où les pays européens s'efforcent de remplir leurs réserves pour l'hiver.

La Russie avait déjà réduit à deux reprises le volume de ses livraisons en juin, en disant que le gazoduc ne pouvait fonctionner normalement sans une turbine qui était en réparation au Canada et n'avait pas été renvoyée en Russie à cause des sanctions imposées par les Occidentaux à la suite de l'assaut russe contre l'Ukraine.

Depuis, l'Allemagne et le Canada se sont entendus pour renvoyer l'équipement en Russie, mais la turbine n'a pas encore été livrée.

Les Occidentaux accusent Moscou de se servir de l'arme énergétique en représailles aux sanctions adoptées après l'offensive contre l'Ukraine.

Le Kremlin assure pour sa part que les sanctions sont à l'origine de problèmes techniques de l'infrastructure gazière et que l'Europe souffre dès lors de mesures qu'elle impose à la Russie.

"Le processus de maintenance des appareils techniques est rendu extrêmement difficile par les sanctions adoptées par l’Europe ", a affirmé cette semaine le porte-parole Dmitri Peskov, tout en assurant que Gazprom "restait un garant fiable de ses obligations" et "livrait autant que nécessaire et autant que possible".

- Prévenir les risques de pénuries -

La Russie a été frappée par plusieurs salves de sanctions occidentales après son intervention militaire en Ukraine lancée le 24 février.

Les exportations de gaz russe vers l'Europe, notamment vers l'Allemagne et l'Italie, sont en baisse constante depuis le début de ces sanctions. Gazprom a aussi interrompu ses livraisons de gaz à plusieurs clients européens qui ont refusé de payer en roubles.

Les États baltes ont cessé, eux, d'importer du gaz russe le 1er avril, selon l'entreprise de stockage lettone Conexus Baltic Grid.

Vendredi, le négociant letton en gaz naturel Latvijas Gāze a indiqué avoir repris ses achats du gaz en provenance de Russie, sans préciser ses fournisseurs et assurant qu'il payait ses livraisons en euros.

Selon les données officielles sur les flux de gaz publiées par l'entreprise Conexus, les livraisons de gaz vers le gazoduc letton ont fortement augmenté depuis le 21 juillet, avant de s'arrêter brusquement vendredi.

Conexus a confirmé à l'agence de presse lettone LETA avoir été informé par Gazprom de la suspension de ses livraisons, tout en assurant que d'autres fournisseurs les poursuivaient toujours.

"La Lettonie ne comptait pas sur les flux du gaz naturel en provenance de la Russie", a affirmé pour sa part la ministre de l’Économie Ilze Indriksone à l'agence LETA.

La Lettonie importe du gaz naturel liquéfie du marché mondial en utilisant le terminal du port lituanien de Klaipeda, alors que les gazoducs baltes sont connectés aux réseaux polonais et finlandais, ce qui les rend indépendants des livraisons en provenance de Russie.

Pour tenter de prévenir les risques de pénuries cet hiver, les 27 membres de l'UE se sont accordés mardi sur un plan prévoyant que chaque pays fasse "tout son possible" pour réduire, d'ici à mars 2023, sa consommation de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période.

La Russie représentait jusqu'à l'an dernier quelque 40% des importations gazières de l'UE.

© 2022 AFP

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10 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

papygaga
01/08/22 11:05
"Pour tenter de prévenir les risques de pénuries cet hiver, les 27 membres de l'UE se sont accordés mardi sur un plan prévoyant que chaque pays fasse "tout son possible" pour réduire, d'ici à mars 2023, sa consommation de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période" On continue la rigolade : prévenir une pénurie cet hiver (donc 2022), on veut réduire la consommation à partir de mars 2023.... Les dirigeants de lUE auraient ils inventé la machine à remonter le temps ?
nanard87
01/08/22 11:26

non , il est précisé " d'ici à mars 2023 " donc avant cette date .

syjo
01/08/22 11:27

le mieux c'est encore la laine de mérinos.

C'est vrai que pour les slips ça gratte un peu.

michel1993
01/08/22 11:59

Si les taux continuent de monter c'est l'euro qui va éclater avant la Russie.


Et même si l'europe s'en sortait, elle a perdu un fournisseur d'energie ( energie = croissance ), et ce sera la Chine et l'Inde qui vont pouvoir récuperer cette energie ( = croissance ) pour les décenies à venir.


L'industrie sidérurgique et automobile européenne qui va déjà mal .... Aie aie aie quand l'Inde+Chine va devenir encore plus compétitive ça va en chier pour l'Europe.


Ce sera pas en isolant les maisons qu'ils pourront rattrapper les pertes. Au mieux, les limiter.


Les dégats seront mêmes plus profond, car en attaquant la productivité européenne, cela va avoir des effets en cascade sur la solvabilité de la dette, en particulier, italienne. Moins de production et de rentabilité = moins d'accès aux crédit pas cher, surtout que l'Italie est déjà dans une trappe de la dette.


élémentaire mon cher Watson ?


Je pense que si je devais faire un paris, je dirais que l'euro va crever dans 7-10 ans à ce rythme, le temps que roule la dette.

Le cas où il survivrait, ce serait avec des devaluations de débile et des taux de parités de type 0.60$ pour 1euro.

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