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Le chômage est reparti en légère baisse en février


Actualité publiée le 24/03/17 18:08

Agence Pôle Emploi à Dunkerque (Nord) (AFP/Archives/PHILIPPE HUGUEN)

Après l'embellie de 2016, le ciel s'assombrit sur le marché de l'emploi en France: malgré une légère baisse du chômage en février, le paysage est obscurci par une nouvelle hausse des demandeurs d'emploi en contrats précaires.

Pôle emploi recensait fin février 3,46 millions de chômeurs en métropole, soit 3.500 de moins (-0,1%) qu'en janvier.

Si ce résultat interrompt une série de deux hausses consécutives, il ne rassure pas sur l'état du marché du travail. La baisse du chômage s'accompagne en effet d'une forte hausse du nombre de demandeurs d'emploi exerçant une petite activité. Leur nombre a augmenté de 1,6% en février et même de 8,9% sur un an.

Résultat: le nombre de demandeurs d'emploi, avec ou sans activité, a atteint un nouveau record fin février, s'établissant à 5,52 millions de personnes.

De quoi inquiéter Force ouvrière, qui parle de "précarisation de l'emploi rampante", et la CGT, qui dénonce un "fléau (...) voulu par le patronat". En pleine négociation sur l'assurance chômage, les deux syndicats en profitent pour répéter leur opposition à toute baisse de droits.

"L'inversion de la courbe est laborieuse, on est à nouveau sur une espèce de faux-plat", observe Mathieu Plane, de l'Observatoire français des conjonctures économiques, interrogé par l'AFP. "C'est doublement inquiétant, car l'inversion reste molle et se fait plutôt par des contrats précaires."

Cette période terne coïncide avec une nette baisse du nombre de demandeurs d'emploi en formation (-4,4%), malgré la prolongation du plan de 500.000 formations supplémentaires. En terminant leurs stages, ces inscrits sont de nouveau considérés comme des chômeurs, car disponibles pour occuper un emploi.

"On est arrivé à un pic. Maintenant, il y a une forme de reflux et ceux qui sortent de formation ne vont pas forcément tout de suite retrouver un travail", analyse M. Plane.

- 'Droit opposable à l'emploi' -


L'évolution du nombre de chômeurs de catégorie A en France de février 2016 à février 2017 (AFP/AFP)

Malgré les bémols, l'amélioration reste sensible sur un an en catégorie A (sans activité), avec quelque 115.000 chômeurs de moins par rapport à février 2016, mais la courbe a atteint un palier depuis décembre. Sur trois mois, l'indicateur est même en très légère hausse (+0,2%).

Sur le seul mois de février, la baisse a profité dans les mêmes proportions (-0,1%) aux jeunes et aux seniors.

Pour les "moins de 25 ans", cela conforte la tendance observée sur un an (-8,0%). Leur nombre est "désormais inférieur de près de 5% (au) niveau de mai 2012", quand François Hollande est devenu président, s'est réjouie la ministre du Travail, Myriam El Khomri, dans un communiqué.

Concernant les "50 ans ou plus", en revanche, cette baisse, bien que minime, est un événement rare, observé seulement pour la troisième fois depuis 2008. Sur un an, le chômage des seniors est en hausse de 1,9%.

Pour la suite, les prévisions divergent. Si l'Unedic, gestionnaire de l'assurance chômage, s'attend à une année 2017 difficile, avec 47.000 chômeurs de plus, l'Insee voit pour sa part le taux de chômage baisser au premier semestre: il passerait de 10,0% à 9,8% en France entière, soit le niveau le plus bas depuis 2012.

Mais en pleine période électorale, les prévisions sont très hypothétiques et risquent d'être rapidement remises en cause par la politique économique du futur président.

Dans la course au plein-emploi, Benoît Hamon (PS) est le plus ambitieux, avec son objectif de ramener le taux de chômage à 5,8% en 2022. Suivent Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise), qui promet un taux de 6,2%, puis Emmanuel Macron (En Marche!) et François Fillon (LR), qui visent les 7%. Marine Le Pen (FN), elle, ne fixe pas d'objectif.

Leurs recettes sont aux antipodes. Mme Le Pen mise sur la sortie de l'euro, assortie de mesures protectionnistes, quand MM. Macron et Fillon prônent, eux, des mesures libérales (baisses de charges, remise en cause des 35 heures, priorité à la négociation d'entreprise).

A gauche, Benoît Hamon veut inciter financièrement les entreprises à réduire le temps de travail, pour préparer le pays à une raréfaction du travail, et Jean-Luc Mélenchon veut instaurer un "droit opposable à l'emploi". L'Etat embaucherait les chômeurs de longue durée en dernier ressort sur des missions d'intérêt général.

© 2017 AFP

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1 commentaire sur cet article. Participez à la discussion.

aliqujus
25/03/17 08:40
HELAS comme d'habitude avec , comme d'habitude, une annonce partielle du nombre de chômeur en légère baisse alors qu'en fait il y a une hausse.

Quand nos politiques comprendront-t-il QUE ces PETIT MAGOUILLAGES PERMANENTS ruinent la confiance des Français et est pour une bonne partie cause de leur défiance vis à vis des dirigeants du pays.

Associée à une campagne pour la présidentielle ai niveau du fond de la cuvette des WC qui "oublie" que les politiques doivent s'engager sur des programmes clairs car , même tenus que partiellement ils gèreront leur vie courante pour des années.

NOTA : je ne crois pas plus à la disparition de 500 000 FONCTIONNAIRES qu'au revenu universel ou à l'absence de taxe d'habitation pour 80% du peuple

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