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Le gouvernement a été rattrapé vendredi par la sécheresse historique que traverse la France métropolitaine, à l'instar d'autres pays européens: la Première ministre Elisabeth Borne a activé la cellule interministérielle de crise, qui doit se réunir dans la journée.
Une décision prise face à la "situation historique que traversent de nombreux territoires", a annoncé Matignon. La cellule, chargée de centraliser les informations, se réunira dès 11H30 à Beauvau, selon une source gouvernementale. Aucune décision n'est attendue dans la foulée.
"La sécheresse exceptionnelle que nous connaissons actuellement prive d'eau de nombreuses communes et est un drame pour nos agriculteurs, nos écosystèmes et la biodiversité", souligne Matignon, qui s'inquiète que cette sécheresse - "la plus grave jamais enregistrée dans notre pays" - perdure, voire devienne "plus préoccupante encore".
La crise couve depuis des mois dans certaines régions où les arrêtés sécheresse se sont multipliés depuis le printemps, faute de pluie.
93 départements en France métropolitaine sur 96 font déjà l'objet de restrictions d'eau à différents degrés et 62, soit les deux tiers du pays, sont "en crise".
Dans ce niveau d'alerte le plus élevé, l'arrosage des pelouses, des véhicules ou encore l'irrigation des cultures sont interdits, tout comme le remplissage des plans d'eau.
La cellule activée vendredi doit permettre "d'assurer une remontée d'information régulière par les préfets de département des zones les plus touchées, d'anticiper l'activation éventuelle des plans ORSEC +eau+ pour les agglomérations concernées et de coordonner les mesures de sécurité civile nécessaires (approvisionnement en eau des communes, livraison d’eau potable, etc.)".
Elle assurera aussi un suivi "des impacts de cette sécheresse pour nos infrastructures de production d'énergie et de transport et pour notre secteur agricole, notamment le secteur de l'élevage".
- Partage de l'eau -
Elisabeth Borne a demandé aux préfets de réunir, "dès la semaine prochaine, dans chaque zone de tension, les commissions locales de l'eau et, lorsqu'elles existent, les autres structures de concertation locale de gestion de l'eau" afin de définir "la priorisation des usages en cas de nécessité".
Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020.
"On est sur un événement majeur, qui se compare sans difficulté à 1976 ou 2003", commentait Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France. Avec en outre une "situation de sécheresse record pour l'humidité des sols depuis le 17 juillet au niveau national".
Des secteurs essentiels sont durement touchés, comme l'agriculture, que ce soit le maïs destiné à l'alimentation animale, très gourmand en eau, ou le manque de pâturage pour le bétail.
"C'est une question globale qu'il faut se poser : qu'est-ce qu'on fait quand on est en situation sécheresse mais surtout en amont, comment on évite d'en arriver là", prône le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu dans un entretien à La Provence. Il est attendu vendredi après-midi dans les Alpes-de-Haute-Provence avec son homologue à l'Agriculture Marc Fesneau.
La question du partage des usages de l'eau agite la classe politique. Sur RTL vendredi matin, le député LFI Manuel Bompard a estimé que c'était "une question de justice".
"Quand il y a des problèmes de tensions sur l'utilisation de l'eau, il faut privilégier les usages nécessaires à la vie de tout le monde, et pas les loisirs de quelques-uns", a-t-il par exemple critiqué, en réponse à une question sur l'arrosage des greens de golfs.
Lourdes conséquences également pour EDF qui pourrait abaisser encore sa production d'électricité nucléaire ces prochains jours, en raison des températures élevées des fleuves.
Le transport fluvial est aussi impacté: sur le Rhin, les bateaux doivent s'alléger d'un tiers en raison "des problèmes d'enfoncement", selon Voies navigables de France. Près de 600 km de canaux sont fermés, notamment dans le Grand Est et en Bourgogne, affectant les activités de plaisance.
La question de la ressource en eau se pose aussi dans des zones touristiques, qui voient leur population augmenter fortement pendant la période estivale, alors que la ressource se fait rare.
Et la sécheresse favorise les incendies d'ampleur comme ceux ayant touché la Gironde et la Bretagne.
© 2022 AFP
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fotho
05/08/22 11:07
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"Juillet 2022 a été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84% par rapport aux normales de la période 1991-2020. "On est sur un événement majeur, qui se compare sans difficulté à 1976 ou 2003", commentait Jean-Michel Soubeyroux, climatologue à Météo-France. Avec en outre une "situation de sécheresse record pour l'humidité des sols depuis le 17 juillet au niveau national"." Une vraie salade de chiffres.... parfait exemple de construction par associations juxtaposées. "Et la sécheresse favorise les incendies d'ampleur comme ceux ayant touché la Gironde et la Bretagne." |
gibert
05/08/22 11:21
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Un impôt sècheresse se prépare :Quoi qu'il en coûte |
syjo
05/08/22 11:35
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pourquoi ne pas dessaler l'eau de mer en se servant de la chaleur résiduelle des centrales électriques.Au lieu de balancer bêtement ces bonnes calories ? |
MITTE
05/08/22 11:47
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Tres bonne idée et je ne comprends pas que des installations à très grande échelle ne se soient pas déjà mis en place. Il me semble qu’Israel est en pointe sur le sujet. Idem il me semble que l’Ile de Madère a créé des petites cellules à l’aide de panneaux solaires. Ce qui permet aux habitants d’avoir de l’eau pour cultiver des potagers. |
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