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Le "McDo russe" privé de frites par les sanctions, selon la presse


Actualité publiée le 08/07/22 15:29
Dans un ancien restaurant McDonald's rebaptisé Vkousno i totchka (Délicieux. Point), à Moscou le 12 juin 2022
Dans un ancien restaurant McDonald's rebaptisé "Vkousno i totchka" (Délicieux. Point), à Moscou le 12 juin 2022 (AFP/Kirill KUDRYAVTSEV)

"Vkousno i Totchka", la chaîne qui a repris les restaurants McDonald's en Russie en juin, fait face à une pénurie croissante de frites à cause des sanctions occidentales contre Moscou, a rapporté vendredi le site d'information économique RBK.

Les premiers restaurants de l'enseigne ont ouvert leurs portes en Russie le 12 juin, en attirant foules de visiteurs nostalgiques du McDonald's, qui avait suspendu le travail de ses 850 restaurants en mars avant de quitter définitivement le pays en mai.

"Dans certains restaurants Vkousno i totchka (Délicieux, Point), il n'y aura plus de frites", l'un des plats les populaires des clients russes de la chaîne, a indiqué le site RBK, citant le service de presse du groupe russe.

Selon le groupe, la récolte de 2021 en Russie de patates destinées à la fabrications de frites a été mauvaise, conduisant à une pénurie et "l'importation en provenance de marchés étrangers (...) est devenue impossible" en raison des sanctions occidentales mises en place contre Moscou du fait de l'offensive russe contre l'Ukraine, a-t-il précisé.

Le porte-parole a indiqué que le groupe espérait un retour des frites au menu de tous les restaurants Vkousno i Totchka en automne, avec le début de la nouvelle récolte en Russie.

Contacté par l'AFP, le groupe n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaires.

La Russie est l'un des plus grands producteurs de pommes de terre au monde, un aliment refuge pour les habitants du pays en temps de crise. Mais la dernière récolte a fortement pâti des conditions météorologiques.

Outre ce problème de frites, les McDo russes seront privés, une fois leurs stocks épuisés, de toutes les boissons du géant américain Coca Cola qui s'est aussi retiré du marché russe du fait de l'assaut contre l'Ukraine.

Outre McDonald's et Coca Cola, des dizaines d'autres entreprises, certaines présentes depuis des décennies, ont quitté la Russie à cause du conflit déclenché en Ukraine.

En mars, l'entreprise canadienne McCain Foods, le plus gros producteur des frites dans le monde, a annoncé arrêter la construction de son usine en Russie et suspendre les livraisons de ses produits sur le marché russe.

© 2022 AFP

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4 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

papygaga
08/07/22 17:35
C'est quand même surprenant, on est capable de faire pousser des pommes de terre en Russie. Gageons que les frites Mac machin choses et leurs consoeurs seront bientôt par les frites "Nikolaï" ou ses cousins.
moicmoi
08/07/22 17:49

J’m’en fout, j’vais jamais manger des frites en Russie. Et surtout pas dans les mac dos.
Ch’uis jamais allé plus loin que Vitry le François.

Dis donc, le papygaga , ….j’ai comme l’impression que tu n’apprécies pas trop le sabir outre atlantique, toi non plus ?
Me trompes-je ?

« « C'est quand même surprenant, on est capable de faire pousser des pommes de terre en Russie. » »

Ben oui, mais ils s’en servent pour faire de la vodka. Et ils n’ont pas d’huile de tournesol, pour les frites.

gars d'ain
08/07/22 17:54

Les explications de la pénurie et les fournisseurs de patates...


Les importations de pommes de terre augmentent de 73 % en 2021 : Elles sont liées à la mauvaise récolte de la Russie

| Agroinvestor | Elizaveta Litvinova | 24 février 2022


La Russie a importé 546 000 tonnes de pommes de terre l'année dernière, soit une augmentation de 72,7 % par rapport à 2020, alors que les importations ont augmenté de 5,1 % par rapport à 2019. Dans le même temps, les importations d'autres légumes "borsch set" ont diminué l'année dernière : oignons - de 26% (214 mille tonnes), choux - de 20% (83 mille tonnes), a indiqué Rosstat, citant des données du Service fédéral des douanes (SFC). L'augmentation des importations de pommes de terre était attendue : elle est liée à une faible récolte en Russie en raison des conditions climatiques, a déclaré Mikhail Glushkov, directeur de l'Union des fruits et légumes. Selon lui, le volume élevé des importations devrait se poursuivre cette année en raison des récoltes relativement faibles également.


"Le stock russe de pommes de terre, en tenant compte de la transformation et des semences en Russie, selon nos estimations, est de 15-20 millions de tonnes par an, respectivement, les importations de 546 mille tonnes ne jouent pas un grand rôle sur le marché", dit Alexey Krasilnikov, directeur exécutif de l'Union de la pomme de terre. Selon lui, cette année les importations pourraient augmenter jusqu'à 700-800 mille tonnes en raison du manque de pommes de terre domestiques de la récolte de l'année dernière.


"Toutefois, ces prévisions sont une tâche ingrate. Par exemple, certaines années, les chaînes de magasins ont activement signé des contrats pour des pommes de terre importées (elles ont intérêt à travailler avec elles, car elles peuvent faire une bonne marge), et pour garantir les ventes de pommes de terre étrangères achetées, elles ont fermé des "cartes d'échange" pour l'achat de pommes de terre nationales. C'est-à-dire qu'ils ont agi au détriment de notre producteur agricole, et nous pensons que c'est une politique commerciale incorrecte", a commenté M. Krasilnikov à Agroinvest.


Cette année, les premières expéditions de pommes de terre en provenance d'Égypte ont commencé à être importées fin janvier, même si, à en juger par la pratique de ces dernières années, les expéditions massives ont lieu en avril-mai, a-t-il précisé. Selon M. Krasilnikov, la Russie est un marché intéressant pour le pays : environ la moitié de toutes les pommes de terre produites en Égypte sont envoyées en Russie. "Jusqu'à aujourd'hui, les prix des pommes de terre en provenance d'Égypte ont baissé et se situent actuellement autour de 50 roubles/kg chez les grossistes", ajoute-t-il. L'Égypte a considérablement augmenté ses plantations de pommes de terre cette saison, et cela pourrait probablement être dû en partie aux attentes d'une augmentation de la demande de la Russie, dit Krasilnikov.

Depuis 15 ans, la Russie produit plus de pommes de terre qu'elle n'en importe, et l'importation se substitue à une production nationale insuffisante au printemps, avant la nouvelle récolte, explique Tamara Reshetnikova, directrice générale de Growth Technologies. L'augmentation des importations de l'année dernière était due à de faibles récoltes en raison des conditions climatiques, ajoute-t-elle. "Les importations peuvent augmenter en raison de mauvaises récoltes ou d'un manque de capacité de stockage. Nous avons un problème de stockage, c'est pourquoi nous achetons chaque année entre 200 000 et 600 000 tonnes de pommes de terre à des pays qui récoltent en hiver. Par exemple, de l'Égypte, où les pommes de terre sont récoltées deux fois par an et où il n'y a pas besoin de capacité de stockage", a-t-elle déclaré.


Pour réduire la dépendance à l'égard des importations, il faut construire des installations de stockage modernes et ouvertes toute l'année, a déclaré Mme Reshetnikova, mais cela nécessitera des investissements importants. "La plupart des pommes de terre (environ 50%, selon la région la part peut être plus élevée) en Russie sont cultivées dans des exploitations familiales, mais les ménages ne disposent pas et ne peuvent pas disposer d'installations de stockage adaptées", note-t-elle. Ainsi, si le pays avait une production de pommes de terre commercialisable en masse, il n'y aurait pas de problème de stockage et donc d'importations élevées.


Bien que la part des pommes de terre importées dans la consommation ne soit pas si élevée, selon Krasilnikov, la sélection étrangère représente environ 70 % du matériel de plantation. Rosselkhoznadzor envisage maintenant la livraison de pommes de terre de semence en provenance de l'Union européenne à la demande des producteurs russes, car la production nationale est encore insuffisante, a-t-il déclaré. En particulier, les transformateurs (producteurs de frites, de chips, etc.) sont totalement dépendants de l'élevage étranger, indique M. Krasilnikov. "Mais alors que les années précédentes, nous avons importé 5 à 10 mille tonnes, lors de la saison 2021, selon le service des douanes, l'importation de matériel de plantation était d'environ 14 mille tonnes", ajoute-t-il. Cette année, elle sera provisoirement d'environ 15 000 tonnes, y compris pour les besoins des nouvelles installations de transformation des pommes de terre.


"Environ 850 000 tonnes de semences sont plantées chaque année dans le secteur des produits de base et, à une telle échelle, des importations de 10 000 à 15 000 tonnes sont perdues. En même temps, il faut reconnaître que la sélection étrangère, déjà localisée en Russie, représente généralement environ 70% du matériel de plantation. Pour réduire la dépendance à l'égard des approvisionnements étrangers, la Russie a mis en place un sous-programme intitulé "Développement de la sélection et de la production de semences de pommes de terre" jusqu'en 2030, mais il est encore à un stade intermédiaire de mise en œuvre. Au cours de son fonctionnement, plus de 30 nouvelles variétés ont été enregistrées depuis 2018, et il est maintenant nécessaire d'évaluer leurs avantages par rapport à la sélection "occidentale" et de faire des efforts pour les populariser et les introduire dans une utilisation de masse", indique Krasilnikov. M. Glushkov note également qu'environ 70 % des semences de pommes de terre sont importées, mais grâce au sous-programme, la disponibilité du matériel national devrait augmenter. Dans le même temps, la dépendance à l'égard des semences pour les légumes est encore élevée, conclut-il.


papygaga
09/07/22 09:43
Ah !!! Evidemment, si on manque de "patates" en Russie, ça va être dure de continuer les "opérations spéciales", car la patate est le nerf de la guerre...Lol @MCM, Comment as tu deviné que j'aimais les yankees à leur juste valeur ?.... Y a pas à chercher bien loin, chaque fois qu'il y a une catastrophe planétaire ,de près ou de loin, et depuis près d'un siècle, tu vois le bout du nez d'un Jo l'indien ou un de ses ancêtres.

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