Cours | Graphes | News | Analyses et conseils | Composition CAC 40 | Historiques | Forum |
Au moment où la guerre en Ukraine met en lumière des économies accros aux hydrocarbures, 195 pays se penchent à partir de lundi sur les scénarios pouvant permettre de limiter le réchauffement de la planète et éviter d'aller "les yeux fermés vers la catastrophe climatique".
Après plus d'un siècle et demi de développement consacrant les énergies fossiles, la planète a gagné environ +1,1°C en moyenne par rapport à l'ère pré-industrielle, multipliant déjà canicules, sécheresses, tempêtes ou inondations dévastatrices.
La mise en garde lancée lundi par le secrétaire général des Nations unies juste avant l'ouverture de deux semaines de négociations des experts climat de l'ONU (Giec) est plus saisissante que jamais.
"Nous marchons les yeux fermés vers la catastrophe climatique" et "si nous continuons comme ça, nous pouvons dire adieu à l'objectif de 1,5°C. Celui de 2°C pourrait aussi être hors d'atteinte", a déclaré Antonio Guterres, en référence aux objectifs de l'accord de Paris.
La dépendance des économies mondiales aux énergies fossiles est "une folie", a-t-il insisté, dans un message vidéo lors d'une conférence organisée par The Economist.
Les représentants des Etats ont commencé l'examen du nouveau rapport du Giec sur les solutions pour réduire les émissions, préparé par 278 chercheurs de 65 pays, et qui doit être publié le 4 avril à l'issue de deux semaines d'âpres discussions uniquement en ligne, et à huis clos.
Dans le premier volet de son rapport publié en août 2021, le Giec pointait du doigt l'accélération du réchauffement, prédisant que le seuil de +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle pourrait être atteint déjà autour de 2030.
Le deuxième, fin février, dressait un tableau plus que sombre des impacts passés, présents et futurs sur la population et les écosystèmes, soulignant que retarder l'action réduisait les chances d'un "avenir vivable".
Le troisième opus va se pencher sur les chemins possibles pour freiner le réchauffement, en déclinant les possibilités par grands secteurs (énergie, transport, industrie, agriculture...) sans oublier les questions d'acceptabilité sociale et la place des technologies comme le captage et le stockage du carbone.
"On parle de transformation de grande ampleur de tous les grands systèmes: énergétiques, de transports, d'infrastructures, de bâtiments, agricole et alimentaire", a expliqué à l'AFP l'économiste du climat Céline Guivarch, une des auteurs du rapport.
- "Hors sujet" -
Des transformations majeures qu'il faut "enclencher dès maintenant" si on veut pouvoir atteindre la neutralité carbone à l'horizon 2050, a-t-elle ajouté.
"Un nouveau délai dans l'action mondiale n'est pas une option", a insisté lundi lors de l'ouverture de la session le patron du Giec Hoesung Lee.
Ces questions qui touchent à l'organisation même de nos modes de vie, de consommation et de production risquent d'entraîner de vives discussions au cours de ces deux semaines où les 195 Etats vont passer au crible ligne par ligne, mot par mot, le "résumé pour les décideurs", condensé des milliers de pages du rapport scientifique.
Dans un contexte rendu encore plus sensible par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
"C'est un rapport crucial publié à un moment crucial où les Etats, les entreprises et les investisseurs recalibrent leurs plans pour accélérer la sortie rapide des énergies fossiles et la transition vers des systèmes alimentaires durables et plus résilients", commente Kaisa Kosonen, de Greenpeace.
Alors que selon l'ONU, les engagements actuels des États, s'ils étaient respectés, mèneraient vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C, les signataires de l'accord de Paris sont appelés à renforcer leurs ambitions d'ici la conférence sur le climat COP27, en Egypte en novembre.
Mais après une COP26 qui s'est terminée sur un "optimisme naïf", pour Antonio Guterres, la guerre en Ukraine pourrait à l'inverse faire dérailler encore plus l'action en faveur du climat. Avec des politiques de remplacement des hydrocarbures russes qui risquent de "créer une dépendance à long terme aux fossiles, et rendre impossible de limiter le réchauffement à +1,5°".
"Les années 2020 doivent être celles de l'action", a plaidé la patronne de l'ONU-Climat Patricia Espinosa. "Si les dirigeants mondiaux, publics et privés, ne font pas de progrès pour mettre en place des plans climat clairs dans les deux prochaines années, les plans (de neutralité carbone) pour 2050 pourraient être hors sujet".
© 2022 AFP
Vous avez aimé cet article ? Partagez-le avec vos amis avec les boutons ci-dessous.
24/04/24
TikTok suspend dans l'UE ses récompenses accusées de susciter l'addiction
24/04/24
Valeurs au plus haut et plus bas depuis 1 an
24/04/24
Valeurs au plus haut et plus bas depuis 5 ans
24/04/24
CAC40: recule sous les 8100 pts avec la flambée des taux
24/04/24
CAC40: inverse la vapeur sous la pression de taux au zénith
24/04/24
CAC40 : hausse vers 8.150 contrariée par la tension des taux
sid777
21/03/22 08:14
|
vous êtes avertis, après le coco et l'ukraine, vendre des bagnoles électriques va être leur nouveau joujou |
ELPACO
21/03/22 09:12
|
froid en russie ukraine pas de |
ELPACO
21/03/22 09:21
|
moteur thermique vieux depuis 1850 LE MOTEUR THERMIQUE PROPRE à condition de le modifier que le carburant sois sans rejet |
nanard87
21/03/22 09:36
|
Mais, qu'est-ce que c'est que 1° même 1,5 pour une période dont l'origine ne nous est même pas donnée ( préindustrielle , c'est quand ,admettons 1890 ce qui ferait a peu près 130 ans . augmentons à 2° pour 100 ans ! Au cours des années 1950-60 le monde entier se chauffait au charbon , il y avait des dizaines de milliers de trains qui recrachaient en + du CO2 , du CO qui était du carbone imbrûlé ,les navires ,les hauts-fournea ux , etc tout cela enfumait . Il y avait peu de voitures et camions , mais ces moyens rejettent très peu ou ^as de CO2 Le GIEC est la pire organisation , celle qui et aux ordres des écolos . le GIEC et ses sbire doivent s'adresser à la Russie , Pologne , Allemagne , Inde , Chine et arrêter de nous enfumer ! |
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.