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Le région Hauts-de-France vote un prêt de 12 millions d'euros à British Steel Saint Saulve, ex-Ascoval


Actualité publiée le 21/05/19 19:30

Une enseigne British Steel Grande-Bretagne le 29 septembre 2016 (AFP/Archives/Lindsey Parnaby)

Le conseil régional des Hauts-de-France a indiqué avoir voté mardi un prêt de 12 millions d'euros à British Steel, groupe de sidérurgie britannique repreneur de l'aciérie Ascoval à Saint-Saulve (Nord), alors que le groupe connaît des difficultés financières.

Ce prêt, à rembourser d'ici à 2026, vise à "l'aider à financer le besoin en fonds de roulement et les investissements nécessaires à son projet de reprise des actifs" d'Ascoval, désormais British Steel Saint Saulve, et ses 270 salariés, selon la délibération consultée par l'AFP.

Assorti d'un taux d'intérêt de 4%, il sera décaissé en deux tranches: huit millions d'euros doivent être versés au plus tard le 30 juin et 4 millions d'euros d'ici au 15 octobre.

Le groupe britannique, deuxième sidérurgiste du pays fort de 5.000 employés, avait reconnu la semaine dernière traverser une mauvaise passe et être à court de liquidités, en particulier en raison de l'impact des incertitudes du Brexit sur son activité.

Les fonds promis par l’État français et British Steel ont toutefois été versés mercredi, permettant à l'usine, quasiment à l'arrêt après plusieurs mois de redressement judiciaire, de reprendre son activité.

Vendredi, le groupe britannique a annoncé avoir désormais les liquidités nécessaires pour poursuivre son activité "normalement" en attendant de trouver une "solution durable" à ses difficultés financières.

© 2019 AFP

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9 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

dematons
21/05/19 21:04
Une décision antiéconomique made in France comme les politiciens français en ont le secret.
On dirait la mère Lambert et son malheureux enfant.
1- cette entreprise ne vaut pas tripette et c'est bien pour cela qu'elle est à la ramasse, et qu'il faut la laisser mourir
2- si aucun industriel du secteur s'est précipité, c'est qu'il doit y avoir mille raisons
3- et si aucune banque ne s'est manifestée c'est qu'il doit y avoir mille raisons.
mais les politiciens qui n'y connaissent rien, sauf à jeter l'argent des autres par la fenêtre, eux, pensent que c'est les braillards, les casseurs et autres salariés déqualifiés qui sont des cadors qu'il faut écouter !!!
mika57
22/05/19 08:23
Pour moi, B.Steel a toutes ses chances de s'en sortir car son avenir est + certain en France qu'en G.B
L'usine de Saint-Saulve fonctionne avec des énergies beaucoup moins carbonées que celles du Royaume-Uni au charbon
Donc moins de taxes à payer côté français.

C'est comme PSA, au bord du gouffre il y a quelques années, qui s'en est pour l'instant bien tiré.
L'Etat a acheté 800 millions d'euros d'actions, et aujourd'hui elles valent pas loin de 2,5 milliards
Il faut du temps
JD1976
22/05/19 08:59

LA SIDÉRURGIE EUROPÉENNE FACE À DES VENTS CONTRAIRES

PUBLIÉ LE 22/05/2019 À 8H15


Difficultés financières de British Steel, abandon du projet de fusion Thyssenkrupp-Tata Steel Europe, résultats mitigés pour ArcelorMittal: les sidérurgistes européens connaissent un début d'année délicat sur fond de ralentissement économique.

La fédération européenne du secteur, Eurofer, a prévenu dans ses dernières prévisions début mai que le marché de l'acier dans l'UE devrait connaître un ralentissement cette année avec une baisse de la demande attendue de 0,4%, après une hausse de 3,3% en 2018.

Le marché européen "avait été plutôt dynamique ces dernières années" avec une consommation d'acier qui augmentait en moyenne de 1% à 2% par an, observe Ambroise Lecat, analyste du cabinet Roland Berger.

Mais aujourd'hui, "on sent un ralentissement industriel assez marqué", en particulier du côté de l'automobile allemande, note-t-il. La consommation d'acier en Europe est passée à un régime "au mieux stable et au pire légèrement décroissant vers les moins 1%".

A cette baisse de demande "quand même significative" s'ajoute "une pression à l'importation plus forte", ajoute l'analyste.

La fédération Eurofer a mis en cause la forte hausse des importations que, selon elle, les mesures de sauvegarde pour protéger le marché européen contre le risque de surcapacités en acier, mises en place par l'UE à titre provisoire en juillet 2018 et confirmées en février, n'ont pas permis d'endiguer.

L'an dernier, les importations ont bondi de 12,6% tandis que les ventes intérieures ne progressaient que de 1,7%, a indiqué Eurofer.

- taxe carbone en hausse -

"Avec une prévision de consommation d'acier en baisse de 0,4% en 2019, la situation des producteurs européens va se détériorer", a alerté le directeur général d'Eurofer, Axel Eggert.

Un point de vue partagé par le géant sidérurgique ArcelorMittal, qui a publié début mai des résultats trimestriels toujours dans le vert, mais en net recul. Le groupe assure que le ralentissement de la demande en Europe a été aggravée par la hausse des importations.

ArcelorMittal réclame un renforcement des mesures de sauvegarde, alors qu'un assouplissement des quotas d'importation est envisagé pour juillet. Le groupe a revu en baisse sa prévision de la demande d'acier en Europe cette année, désormais attendue en baisse de 1%.

Dans ce contexte, ArcelorMittal a décidé de réduire temporairement sa production d'acier, en mettant à l'arrêt son site polonais de Cracovie, pénalisé par les importations d'acier russe, et en réduisant l'activité de celui des Asturies.

La surcapacité mondiale persiste, et en outre d'autres facteurs pèsent sur l'acier européen, indique Ambroise Lecat. Il cite les prix de l'énergie "pas très favorables en Europe en ce moment" et les montants liés à la taxe carbone qui ont "énormément augmenté".

ArcelorMittal réclame que les importations d'acier dans l'UE soient soumises aux mêmes taxes carbone que les ventes des producteurs européens.

- zones d'incertitude -

Nouveau coup de tonnerre il y a une semaine lorsque le sidérurgiste britannique British Steel, choisi pour reprendre l'aciérie française Ascoval, a fait état de difficultés de trésorerie.

Le groupe a mentionné des "incertitudes créées par le Brexit", venues s'ajouter au poids de la taxe carbone qui avait déjà nécessité un accord de financement de 120 millions de livres avec le gouvernement.

Autre surprise il y a dix jours, lorsque le conglomérat allemand Thyssenkrupp a enterré son mariage prévu avec les activités européennes de l'indien Tata Steel, faute d'avoir pu convaincre les autorités européennes de la concurrence.

Dans la foulée, Thyssenkrupp a publié des résultats trimestriels janvier-mars en recul dans sa division acier.

"L'acier a tendance à aggraver les variations de la conjoncture industrielle", rappelle Ambroise Lecat."La consommation d'acier, c'est le PIB avec des suramplifications", résume l'analyste de Roland Berger.

Sur le moyen terme, la demande en métaux de base, dont le minerai de fer, va se maintenir, mais actuellement l'économie est dans une phase "attentiste", estime de son côté Christian Mion, associé du cabinet EY.

D'autre facteurs interviennent et en premier lieu, "la Chine (qui) est en clair ralentissement", relève-t-il, alors que ce pays représente entre 40% et 60% de la consommation de la plupart des matières premières.

Ensuite, le contexte géopolitique présente "de grosses zones d'incertitude", dont notamment "l'Europe dans une phase électorale, le Brexit, l'Iran, les relations Chine-Etats-Unis".Ces "éléments anxiogènes freinent un appétit consumériste", juge Christian Mion.

JD1976
22/05/19 12:24

Ça sentait le « roussi » depuis le début et ça continu encore et encore …

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