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Le retour de la croissance réduit un peu le poids de la dette française et du déficit en 2021


Actualité publiée le 29/03/22 09:17
En 2019, avant la crise sanitaire, la dette s'affichait à 97,6% du PIB et le déficit à 3,1%
En 2019, avant la crise sanitaire, la dette s'affichait à 97,6% du PIB et le déficit à 3,1% (AFP/Archives/Aurore MESENGE)

Le rebond de la croissance a permis d'amorcer un recul du ratio de dette française, ramenée à 112,9% du PIB en 2021, et le déficit public s'est un peu résorbé à 6,5%, mais ces niveaux restent élevés, conséquence des dépenses engagées face à la crise sanitaire.

En 2020, la dette s'était envolée à 114,6% et le déficit s'était creusé à 8,9%, des niveaux records, selon des chiffres révisés publiés mardi par l'Institut national de la statistique (Insee).

Si les comptes publics ont un peu meilleure mine en 2021, c'est essentiellement dû à la reprise économique de 7% enregistrée l'an dernier, après la récession historique de 8% subie en 2020 et la politique du "quoi qu'il en coûte" menée par le gouvernement.

Celle-ci s'est poursuivie une bonne partie de l'année dernière, avant que le déploiement de la vaccination et la levée des restrictions sanitaires ne permettent au gouvernement de réduire progressivement ses soutiens aux entreprises et aux ménages.

Le ministre des Comptes Publics Olivier Dussopt a salué une "bonne nouvelle" mardi sur Twitter, estimant que ces chiffres "confirment l'efficacité du plan d'urgence et du plan de relance pour notre économie et donc pour les français".

A l'automne dernier, le gouvernement était moins optimiste puisqu'il tablait sur un déficit public de 8,4% et une dette de 114% pour 2021.

Mais la reprise économique, l'amélioration sur le front de l'emploi et les aides européennes pour financer le plan de relance ont permis à l'Etat et aux organismes de sécurité sociale d'engranger davantage de recettes qu'escompté: elles s'affichent en hausse de 8,4% en 2021 (+101,8 milliards d'euros), après un plongeon de 4,8% en 2020.

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et le ministre des Comptes Publics Olivier Dussopt, à l'Elysée, le 23 mars 2022
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et le ministre des Comptes Publics Olivier Dussopt, à l'Elysée, le 23 mars 2022 (AFP/Archives/Ludovic MARIN)

Les dépenses des administrations publiques (Etat, collectivités et Sécurité sociale) ont elles encore bondi de 4% en 2021 (+57,1 milliards d'euros), tirées par le maintien des soutiens d'urgence face à la crise sanitaire, en particulier le fonds de solidarité, qui a coûté plus de 23,3 milliards d'euros à l'Etat après 16,3 milliards en 2020, et les revalorisations salariales à l'hôpital, détaille l'Insee.

Les dépenses représentaient ainsi 59,2% du PIB en 2021, se maintenant "au-delà de leur niveau d'avant crise", note l'Institut national de la statistique.

- Trajectoire incertaine -

Dans le détail, le déficit de l'Etat atteint 143,8 milliards d'euros, celui de la sécurité sociale 16,9 milliards d'euros, en nette amélioration, et celui des administrations locales (collectivités, opérateurs publics) s'établit à 600 millions d'euros. Les organismes divers d'administration centrale (Odac) affichent eux un excédent de 300 millions d'euros.

Si les finances publiques se sont améliorées, elles sont encore loin de retrouver leur niveau d'avant crise, déjà jugé préoccupant par la Cour des comptes. En valeur absolue, la dette publique s'est ainsi encore alourdie de près de 165 milliards d'euros, à 2.813,1 milliards d'euros.

En 2019, avant la crise sanitaire, la dette s'affichait à 97,6% du PIB et le déficit à 3,1%.

Pour 2022, le gouvernement prévoit de ramener le déficit public à 5% du PIB, notamment grâce à une croissance toujours dynamique de 4%.

Dans sa trajectoire d'évolution des finances publiques transmise au printemps 2021 à Bruxelles, le gouvernement compte ramener le déficit public sous les 3% du PIB en 2027 pour commencer à réduire le poids de la dette. Une ambition confirmée par le président-candidat Emmanuel Macron dans son programme dévoilé mi-mars.

Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici lors d'une conférence de presse à la Cour des comptes à Paris, le 16 février 2022
Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici lors d'une conférence de presse à la Cour des comptes à Paris, le 16 février 2022 (AFP/Archives/STEPHANE DE SAKUTIN)

La Cour des comptes a pourtant jugé cette trajectoire "incertaine", dans son dernier rapport annuel, soulignant qu'elle nécessiterait d'importantes économies supplémentaires. Le rétablissement des finances publiques passera "inéluctablement par des efforts sans précédent de maîtrise de nos dépenses" et des réformes, avait insisté son premier président Pierre Moscovici.

La plupart des candidats à la présidentielle promettent d'ailleurs de s'attaquer à la dette et au déficit s'ils sont élus.

L'incertitude liée à la guerre en Ukraine et ses répercussions économiques pourraient toutefois peser sur ces ambitions. L'inflation qui accélère depuis plusieurs mois pourrait notamment pousser la Banque centrale européenne à relever plus tôt que prévu ses taux d'intérêts. Cela risquerait de compromettre à la fois la croissance et la capacité de la France à s'endetter à un coût modéré, au moment où il faut investir pour la transition écologique.

© 2022 AFP

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7 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

gars d'ain
29/03/22 09:37

Blablabla de bon aloi avant les élections...

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Je note : "Le rebond de la croissance a permis d'amorcer un recul du ratio de dette française, ramenée à 112,9% du PIB en 2021, et le déficit public s'est un peu résorbé à 6,5%, mais ces niveaux restent élevés, conséquence des dépenses engagées face à la crise sanitaire. "

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2 chiffres qui indiquent qu'en plus de bonneto fiscal auquel s'est livré le gouvernement il est parfaitement incompétent pour résorber les dettes qu'il a contracté... Et de plus, on fait appal à des cabinet comme Mac Kinsey pour justifier l'injustifiable...

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Chaque jour, l'Etat et le Gouvernent font de leur mieux dans l'excellence du pire..

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Très bonne vidéo ici...

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8.mars.2022 // Les Crises

McKinsey – Cabinets de conseil : un scandale à 140 millions d’euros ?

https://www.les-crises.fr/mckinsey-cabinets-de-conseil-un-scandale-a-140-millions-d-euros/

gars d'ain
29/03/22 10:00

Un éclairage de comment fonctionne le "bouzin étatique" depuis Jupi-raz de terre...

C'est édifiant...


Document video d'investigation de OFF Investigation soutenue par BLAST, Le souffle de l'info


AFFAIRE KOHLER : LE SCANDALE QUI MENACE MACRON

1 nov. 2021

https://www.youtube.com/watch?v=jf6UBcPKlMM

gars d'ain
29/03/22 10:33

Un éclairage de comment sont gérés les empêcheurs de tourner en ronds


Discréditer les gêneurs : Quand l’équipe Macron illustre les dangers du Décodex

Fantastique illustration du danger du Décodex – ou, plus précisément, d’une liste officielle de sites « non fiables » établie par le journal Le Monde. J’ai comparé dès le début ce Décodex avec l’Index de l’Église Catholique. Nous allons voir que les mêmes conséquences surviennent sur la liberté d’expression. C’est la raison pour laquelle j’en parle autant, […]

https://www.les-crises.fr/le-principe-du-decodex-illustre-par-lequipe-macron-discrediter-les-geneurs/


https://www.les-crises.fr/?s=Decodex

gars d'ain
29/03/22 10:41


Capitalisme : l’impossible moralisation


Elucid.media | 29/03/2022 | Par Laurent Ottavi

https://elucid.media/economie/capitalisme-impossible-moralisation-neoliberalisme-lasch-michea

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