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Les options post-Brexit pour la relation Royaume-Uni-UE


Actualité publiée le 21/09/18 13:59

La cheffe du gouvernement britannique Theresa May affirme vouloir garder les liens les plus étroits possibles avec l'Union européenne après le Brexit (AFP/Archives/EMMANUEL DUNAND)

La cheffe du gouvernement britannique Theresa May veut conserver des liens commerciaux les plus étroits possibles avec l'Union européenne après le Brexit, une ambition qui se heurte aux limites que Bruxelles et elle-même ont fixées.

L'UE a appelé la Première ministre à revoir sa copie, jeudi lors d'un sommet informel en Autriche. Elle envisage plutôt un partenariat à la norvégienne ou un accord de libre-échange avancé comme celui avec le Canada, des options rejetées par Mme May qui insiste pour avoir son accord "sur mesure".

A six mois du Brexit, prévu fin mars 2019, les deux parties campent chacune sur leur position, une situation donnant de plus en plus corps à l'hypothèse d'un divorce sans accord. Voici les options existantes:

La proposition de May

Pour Theresa May, son plan dit de "Chequers" est "la seule proposition sérieuse et crédible" sur la table. Il prévoit la création d'une zone de libre-échange pour les biens industriels et les produits agricoles, avec des règles communes, et la possibilité que le Royaume-Uni collecte au nom de Bruxelles les droits de douane sur les biens entrant sur son territoire à destination de l'UE.

Le Royaume-Uni pourrait lui fixer ses propres droits de douanes pour les marchandises à destination de son territoire.

Cela consisterait à maintenir le Royaume-Uni au sein de l'union douanière pour la circulation des biens et des capitaux, mais exclurait les services et la libre circulation des personnes.

Inacceptable pour l'UE, qui y voit un coup de canif à l'intégrité du marché unique, et insuffisant selon elle pour éviter le rétablissement d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et l'Irlande (membre de l'UE), qui pourrait faire ressurgir les troubles.

L'option norvégienne

La Norvège bénéficie d'une relation économique et commerciale très poussée avec l'UE, en tant que membre de l'Espace économique européen (EEE).

Elle a accès au marché unique et doit respecter la liberté de circulation des personnes, des services, des biens et des capitaux, mais sans avoir son mot à dire. Les produits de l'agriculture et de la pêche ne font pas partie de l'accord.

Au-delà des seules relations commerciales, la Norvège s'est alignée sur les règles communautaires en matière d'aides d'État, de concurrence ou de marchés publics.

Ce modèle a été rejeté par Londres, qui s'oppose à la libre circulation des personnes et refuse de reconnaître la Cour de justice de l'UE.

Un accord "à la canadienne"

Etant donné les "lignes rouges" fixées par Londres -pas de marché unique, ni d'union douanière- l'UE estime que l'accord de libre-échange conclu avec le Canada (CETA) pourrait servir de modèle à la future relation.

Cet accord met en place des normes communes en matière de santé, d'appellations d'origine contrôlée ou encore de marchés publics. Mais il pourrait, comme avec le Canada, nécessiter des années de négociations pour s'entendre sur un degré de coopération convenant à chacun pour chaque secteur et le niveau des droits de douanes.

Cette option a les faveurs des pro-Brexit mais elle signifie qu'il faudra un accord à part pour l'Irlande du Nord et revenir à mettre en cause l'unité britannique, a averti Mme May.

Les seules règles de l'OMC

En cas d'échec des négociations, le Royaume-Uni deviendrait du jour au lendemain un pays tiers aux yeux de l'UE. Leur relation ne serait alors plus régie que par les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).

Ces règles par défaut impliquent des droits de douane et des barrières au commerce qui entraveraient les échanges entre Londres et le continent.

La London School of Economics (LSE) estime dans une étude que ce scénario réduirait de 40% le commerce du Royaume-Uni avec l'UE sur 10 ans.

© 2018 AFP

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