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Les possibles cessions pour l'Etat actionnaire


Actualité publiée le 22/06/17 08:57

Renault, possible cession envisagée par l'Etat actionnaire (AFP/Archives/LOIC VENANCE)

Certaines ont été annoncées par l'exécutif, mais sans calendrier, d'autres sont évoquées ou espérées par les marchés... Tour d'horizon des cessions qui pourraient intervenir au cours des prochains mois dans le portefeuille de l'Etat.

Renault

Pour obtenir des droits de vote double, l'Etat a fait passer de 15,01% à 19,74% sa participation dans le groupe automobile. L'opération, évaluée à 1,2 milliard d'euros, avait été présentée comme transitoire. Mais la revente des titres n'a toujours pas eu lieu, faute de conditions de marché favorables -- le titre évoluant actuellement autour de 80 euros, contre 86 euros lors de l'opération. Mais ces conditions pourraient s'améliorer, au vu des résultats du constructeur au losange, dont les ventes ont bondi au premier trimestre.

Aéroports de Paris


Aéroports de Paris est l'une des principales pistes évoquées pour permettre à l'Etat actionnaire de dégager des marges de manoeuvre Ci-contre le nouveau siège d'Aéroports de Paris à Tremblay-en-France, près de l'aéroport de Roissy (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

C'est l'une des principales pistes évoquées pour permettre à l'Etat actionnaire de dégager des marges de manoeuvre. Actuellement, 51% du capital d'ADP se trouve dans le giron public. Mais ce niveau pourrait sensiblement baisser. ADP "n'a pas d'intérêt stratégique pour l'Etat" et sa vente "pourrait rapporter beaucoup", souligne Christopher Dembik, économiste chez Saxo banque, qui rappelle qu'Emmanuel Macron avait songé à une telle opération en 2015. Pour céder ses part, l'Etat devra au préalable faire voter un texte l'autorisant à descendre sous le seuil des 50% exigé par la loi. Et vaincre les éventuelles réticences des syndicats d'ADP.

Orange


La part de l'Etat pourrait "évoluer" selon Emmmanuel Macron (AFP/Archives/PHILIPPE HUGUEN)

"Orange n'est ni une entreprise du secteur nucléaire ou de la défense, ni une entreprise assurant un service public en monopole", déclarait en avril Emmanuel Macron au site spécialisé Electronlibre, ajoutant que la part de l'Etat dans le groupe pouvait "évoluer". L'Etat détient, directement et indirectement, près de 23% du numéro un français des télécoms, une participation valorisée aux alentours de 9 milliards d'euros. Pour Eric Beaudet, analyste chez Natixis, il faudrait que la cession soit "progressive et ordonnée" pour éviter de faire chuter le cours de Bourse. "Une petite cession d'une partie que l'Etat possède ne changerait rien à son influence au sein du groupe", souligne-t-il par ailleurs.

Engie


L'Etat a, à plusieurs reprises, procédé à des cessions de parts dans le groupe énergétique (AFP/Archives/ERIC PIERMONT)

L'Etat a déjà procédé à plusieurs reprises à des cessions de parts dans le groupe énergétique. Dernière opération en date: la vente de 4,1% du capital du groupe énergétique pour renflouer la filière nucléaire. Il n'en détient désormais plus que 28,65%, valorisés à 9,5 milliards d'euros. Dans un rapport publié début 2017, la Cour des comptes jugeait que l'Etat pourrait descendre jusqu'à 20% du capital et conserver ses droits de vote double, sans perdre de son influence. Emmanuel Macron avait lui-même jugé lorsqu'il était à Bercy que le niveau de participation de l'Etat dans le secteur énergétique était trop élevé.

La Française des jeux

Evoquée depuis une dizaine d'années, la cession d'une partie de la FDJ par l'Etat, qui possède 72% de l'opérateur, est revenue sur le tapis ces dernières semaines, sur fond de résultats record pour l'entreprise: 14,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2016. La FdJ fait partir "des pistes intéressantes", susceptibles de séduire "de nombreux investisseurs", estime ainsi Christopher Dembik. Seul bémol, pour l'Etat: réduire sa participation impliquerait de revoir à la baisse les dividendes qu'il perçoit chaque année de l'opérateur. Soit près de 130 millions d'euros, bon an mal an.

CNP Assurances

L'Etat possède actuellement 1,1% du capital du premier assureur de personnes en France via l'APE, et 40,8% via la Caisse des dépôts. Un niveau jugé trop élevé par la Cour des comptes. Cela pourrait pousser l'Etat à vendre les 1,1% détenus l'APE, avec à la clé un gain de 150 millions d'euros.

DCNS


Le constructeur naval DCNS est actuellement contrôlé à 63% par l'Etat (AFP/Archives/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT)

Actuellement, l'État contrôle 63% du constructeur naval aux côtés de Thales, qui en possède 35%. Mais Thales souhaite que soit revu cet équilibre. Jusqu'à présent, Bercy s'est refusé à le faire, mais une évolution reste possible.

© 2017 AFP

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