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LR, qui ne veut pas être la "béquille" des macronistes, ne compte pas voter le budget


Actualité publiée le 04/09/22 14:16
Le patron des sénateurs LR Bruno Retaillau, le 3 mai 2022, à Paris
Le patron des sénateurs LR Bruno Retaillau, le 3 mai 2022, à Paris (AFP/Archives/STEPHANE DE SAKUTIN)

Les Républicains ont averti dimanche qu'ils ne voteraient pas le budget cet automne au Parlement, malgré la main tendue de la majorité à discuter du texte en amont.

"Demain est-ce qu'on va voter le budget? Bien sûr que non, on est dans l'opposition", a affirmé le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau dans un discours au campus de rentrée des jeunes LR à Angers.

"Ce n'est pas un acte comptable de voter un budget, c'est avant tout un acte politique", et "il n'est pas question, par des artifices politiciens, de rentrer dans un petit jeu de négociations", a ajouté M. Retailleau, candidat à la présidence de LR en décembre.

Eric Ciotti (LR), le 21 juin 2022, à Paris
Eric Ciotti (LR), le 21 juin 2022, à Paris (AFP/Archives/JULIEN DE ROSA)

Autre candidat, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a assuré que "personnellement", il voterait "contre ce budget car le budget est l'acte fondateur" d'une majorité.

"Que cette majorité se débrouille, nous ne serons pas sa béquille", a-t-il ajouté, promettant que les élus LR exerceraient leur droit d'amendement "sans discussions, sans coopération, sans confusion" car "nous sommes dans l'opposition".

Le numéro 3 de LR Aurélien Pradié, probable candidat lui aussi, ne voit "aucune raison" de voter le texte même s'il se "battra pour obtenir des avancées significatives". Il s'est défendu de tout "blocage": "Quand on s'oppose à un projet, on n'est pas dans le blocage, on est dans la démocratie", a-t-il assuré.

Dans Le Parisien, le ministre délégué aux Comptes publics Gabriel Attal invite "l’ensemble de la représentation nationale à travailler sur le budget 2023 avant même qu’il ne soit finalisé", en avertissant qu'une intention de vote contre "laisserait peu d'autres choix que l'utilisation du 49.3".

Cet appel n'est pour M. Retailleau "pas une main tendue, c'est plutôt une main qui cherche une bouée de sauvetage".

Avec une soixantaine de députés, Les Républicains peuvent jouer un rôle crucial en apportant à la majorité relative d'Emmanuel Macron les voix manquantes pour faire adopter le texte. Mais la campagne pour la présidence du parti incite plutôt à l'intransigeance des candidats, qui ne veulent pas être accusés d'indulgence à l'égard de la majorité.

Le patron des députés LR Olivier Marleix a assuré que "notre groupe à l'Assemblée s'efforcera d'être toujours la boussole qui indique l'intérêt national".

"Nous ne sommes pas les supplétifs de la majorité, nous sommes une opposition utile, forte d’un projet alternatif", a assuré la présidente par intérim de LR Annie Genevard.

© 2022 AFP

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7 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.

Bob1000
04/09/22 16:02
Le parti LR pour remonter dans mon estime devrait se débarrasser enfin des Mrs Sarkosy et consorts « dinosaures » qui ont été des collabos politiques opportunistes pour se faire un max de pognon et de pouvoir en leur temps. J’attends de LR un projet rassembleur pour reconstruire l’honneur et l’indépendance retrouvés de la France version XXIème siècle (d’abord restaurer l’héritage laissé par De Gaulle de 1958-1968 ou tenter de l’imiter).
jipes
04/09/22 16:27

Le risque pour les Républicains est de voir une partie de ses députés se rapprocher d'Edouard Philippe. Quel mauvais choix ils feraient.

Bob1000
04/09/22 20:33
Edouard Philippe NON un zéro haut fonctionnaire aux ordres de ses supérieurs(il l'a montré comme trouillard épisode covid pro chinois par exemples entre autres )donc en réalité incapable aussi de bcp réfléchir d'où sans vision pour la France pour moi à virer à jamais . Rideau pour ce type !
MMManson
04/09/22 20:47

"Demain est-ce qu'on va voter le budget ? Bien sûr que non, on est dans l'opposition"

La démocratie résumée en une phrase !

On est dans l'opposition et donc il faut toujours foutre le merdier. Quand on est dans l'opposition, il ne faut jamais accepter les idées des autres. Manu n'est pas mon roi, vous le savez tous très bien sur ce forum, donc je ne dis pas cela pour le soutenir (soutenir Manu est une haute trahison !) mais la raison principale pour laquelle je haie le système démocratique c'est qu'il divise le peuple en plusieurs parties. Le but de la démocratie est une guerre civile.

Je suis pour le pouvoir absolu. Càd, le gouvernement, en réalité, n'est jamais coupable. Si le peuple l'a choisi et qu'il fout le merdier dans tout le pays c'est la faute de peuple ("Puisque chaque sujet est l’auteur de toutes les actions et de tous les jugements du souverain institué, il s’ensuit que, quoi qu’il fasse, cela ne peut constituer une injustice pour ses sujets. Chaque individu est l’auteur de ce que fait le souverain. Par conséquent, celui qui se plaint d’une injustice de la part du gouvernement se plaint dont il est l’auteur et donc il doit accuser d’injustice non le gouvernement mais lui-même" - Léviathan, Thomas Hobbes). Donc, la seule façon de contrôler cette machine qu'on appelle "Etat" c'est le pouvoir absolu et si l'Etat ne fait pas ce qu'il devrait faire, comme aujourd'hui, il faut le renverser !


J'ai déjà publié cet extrait de "Léviathan" de Hobbes sur ce forum mais je vais le publier de nouveau :

"Il y a encore une grosse maladie, une maladie tellement grave qu’elle cause des problèmes majeurs au bon fonctionnement de l’Etat : c’est la séparation des pouvoirs, donc la démocratie. La démocratie divise le pouvoir en plusieurs parties. Mais qu’est-ce que diviser la puissance de l’Etat sinon la dissoudre ? Une des causes d'apparition de ce système est la lecture des livres grecs sur la politique et l’histoire. Ils s’imaginent que la grande prospérité de peuple ne procédait pas de l’émulation d’individus particuliers, mais de la vertu de la forme populaire de leur gouvernement. Or, nous pouvons constater çà et là les défauts de ce système : les guerres civiles et ainsi les difficultés à gérer le pays. Ces écrivains forment l’opinion selon laquelle les sujets d’un État populaire jouissent de la liberté, alors qu’en souveraineté absolue, ils sont des esclaves. Ce genre de livre doit être immédiatement soumis aux censeurs pour en extraire le venin. Quand une fois ces écrivains démocratiquement ont mordu à vif à la souveraineté absolue, et hurlent continuellement contre elle, ensuite ils disent qu’il faut un gouverneur fort, mais quand ils l’ont, ils lui traitent d’un tyran et lui font la guerre. Le résultat d’un tel système politique est une division de l’Etat. Ainsi, quand les deux ou trois souverainetés dans le même pays s’opposent l’une à l’autre, le pays se trouve dans le plus grand danger qui est la guerre civile. La démocratie divise le peuple et le fait dans le but de déclencher la guerre civile. Il est en est ainsi quand la puissance de lever l’impôt dépend d’une assemblée générale (1ère souveraineté), la puissance de diriger et commander dépend d’un seul homme (2ème souveraineté), et que la puissance de faire des lois dépend d’un consentement de ces deux parties, très souvent, totalement opposées. C’est ce qui met le pays en danger, l’absence de raisonnement et l’absence d’accord sur de bonnes lois. Tout cela entraîne un chaos dans le pays et le déstabilise. Et tous ces problèmes viennent de la démocratie."

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