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Emmanuel Macron a réuni vendredi sa "cabine de pilotage" de la politique nucléaire pour tenir le cap et la cadence de la relance accélérée de la filière, un "chantier prioritaire" décrété il y a un an par le chef de l'Etat face aux crises énergétique et climatique.
A l'issue de la réunion à l'Elysée, la présidence n'a pas fait d'annonce nouvelle sur le calendrier de construction de six nouveaux réacteurs de type EPR2, dont les premières mises en services doivent avoir lieu "d'ici 2035 au plus tard".
Mais le conseil a "passé en revue" le programme et a rappelé vouloir mobiliser tous les acteurs "pour nous assurer que les délais et objectifs" de cette pièce-maîtresse de la stratégie nucléaire de la France "seront respectés", selon un communiqué de l'Elysée.
Le conseil a aussi "acté l'accélération" des travaux en vue du développement de petits réacteurs de type SMR.
Principale nouveauté issue de la réunion de vendredi, "le lancement d'études permettant de préparer la prolongation de la durée de vie des centrales existantes à 60 ans et au-delà, dans des conditions strictes de sûreté garanties par l’Autorité de sûreté nucléaire". L'Etat fait ainsi sienne la demande de l'exploitant EDF qui veut étendre cette durée actuellement limitée à 40 ans.
- "Passage en force" -
Le 10 février 2022 à Belfort, le président, alors en campagne pour sa réélection, avait défini une politique énergétique qui consacrait son changement de pied sur le nucléaire civil, avec ce vaste plan de relance, ainsi que le développement des renouvelables, et une plus grande sobriété.
Depuis, l'adoption d'un projet de loi pour développer les énergies renouvelables est en bonne voie au Parlement, et le Sénat a voté en première lecture un texte pour accélérer et simplifier la construction de nouveaux réacteurs.
En attendant leur adoption définitive, celui de vendredi était donc présenté comme un "point d'étape".
D'autant que d'autres rendez-vous empêchaient d'aller plus vite dans les décisions: le débat public sur les nouveaux réacteurs EPR ne se termine que fin février, et le Parlement devra débattre des futures lois de programmation énergétique attendues autour de l'été.
Certains, parmi les organisations écologistes ou dans l'opposition, se sont d'ailleurs offusqués de l'empressement présidentiel.
L'organisation non gouvernementale France nature environnement (FNE) avait estimé que cette réunion "pourrait chercher à faire croire que le lancement de la construction de nouveaux réacteurs est inévitable", déplorant un "passage en force" qui est "un doigt d'honneur au débat public".
"Le président de la République piétine le débat parlementaire", avaient protesté de leur côté les députés socialistes, affirmant que "c'est au Parlement de déterminer souverainement le futur mix énergétique de la France".
"On ne peut pas dire que d'un côté, il y a l'urgence climatique et de l'autre côté, repousser encore et toujours les décisions", notamment avec la crise énergétique amplifiée par la guerre en Ukraine, a répondu l'entourage d'Emmanuel Macron, assurant toutefois respecter "l'ordre" des décisions.
L'année 2023 est cruciale pour l'avenir énergétique de la France qui doit inscrire dans la loi la part dévolue à chaque énergie, et notamment au nucléaire, pour sortir des combustibles fossiles et parvenir à la neutralité carbone en 2050.
"Maintenant que le cap est clair, on a besoin d'une cabine de pilotage et d'un chef à bord", a plaidé l'Elysée, faisant valoir que "l'immense chantier" des nouveaux réacteurs "pèse plus de 60 milliards d'euros" -- même si la question-clé du financement, qui doit encore être tranchée, n'était pas à l'ordre du jour vendredi.
Et ce "chef" veut montrer qu'il est bien "à bord": Emmanuel Macron réunira désormais ce conseil de politique nucléaire deux fois par an pour "assurer un suivi régulier et précis des différents chantiers". En juin, il devra "valider les orientations" de la loi de programmation 2030-2035, puis, fin 2023, il mènera une "revue détaillée du programme d'EPR2".
© 2023 AFP
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floalain
03/02/23 16:39
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Il y a 50 ans lors du lancement du nucléaire, on a pas eu besoin d'un président de la république pour gérer ce genre de chose. La fonction et son titulaire actuel n'est plus vraiment à la hauteur des défis que la France va avoir à gérer. De toute façon, la première erreur est déjà faite: c'est de faire des EPR2 au lieu de prolonger le palier CIVEAUX que l'on connait et que l'on sait démarrer contrairement à l'EPR. |
NAMIRO
03/02/23 16:54
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"Il faut dénucléariser"... "Il faut tenir le cap de la relanze du nucléaire"... |
moicmoi
03/02/23 19:20
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« Quand on veut enterrer une décision, on crée une commission. » (Clemenceau, 1841/1929) » »
Mais pourquoi encore créer un « comité bidule » , alors que la presse , les experts, etc…abondent sur le sujet ? Tous les avis y sont étalés. Alors que des compétences, il en reste quelques unes en France ? Toutes ne se sont pas expatriées. On ne sait pas lire dans les hautes sphères ? A quoi ils servent, nos députés ? Cela a plusieurs avantages aux yeux de macron : « Un communiqué était attendu dans l'après-midi avec des "arbitrages" et des "orientations", selon la présidence. » arbitrages" et "orientations. ça ne veut pas dire «décisions et feuille de route». Rien n’est signé , rien n’est gravé dans le marbre. Et les copains exploitants éoliens ? Comment vont-ils réagir face à cette trahison ? Avec le sourire ? On leur a promis 50 % de la production d’électricité. "Maintenant que le cap est clair, on a besoin d'une cabine de pilotage et d'un chef à bord", a plaidé l'Elysée. » » C'est donc l’aveu qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion ? Alors, qu’est-ce qu’il fout à l’Elysée, l’autre ? Il crée des commissions, et rien d’autre ? |
jipes
03/02/23 21:39
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Que se passera t'il quand la Russie nous enverra une petite bombe sur la tête ? Aura t'il aussi recours à une commission pour trouver la réponse à donner ? |
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