Marché: l'optimisme conjoncturel profite à l'euro.

(CercleFinance.com) - Vendredi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne progressait sensiblement contre le dollar. Le risque politique a sensiblement baissé en Europe, où les indicateurs conjoncturels positifs se multiplient. A cette heure, l'euro prend 0,61% à 1,0939 dollar. Il suit des tendances similaires contre le sterling et le franc et s'adjuge même 0,79% face au yen, à 121,92.

Certes, le rendement du T-Note américain à dix ans, tombé à 2,16% le 18 avril dernier, est remonté sensiblement à 2,30% à ce jour. Si les opérateurs ont réduit, ou plutôt reporté leurs anticipations quant à la relance budgétaire promise par Donald Trump aux Etats-Unis, ils n'y ont pas renoncé. Même si le président américain va peiner à faire passer ses baisses massives d'impôts devant le Congrès, nombre de 'congressmen' républicains estimant que l'opération n'est pas financée.

Mais c'est surtout l'optimisme croissant que suscite le Vieux Continent qui porte l'euro ce jour. Hier, le président de la BCE, Mario Draghi, s'est montré plus positif quant à la reprise, ce qui peut plaider en faveur d'une poursuite de la normalisation de la politique monétaire expansionniste toujours en vigueur

De plus, on a appris ce matin que le taux d'inflation dans la zone euro se rapproche au plus près de l'objectif “constitutionnel” de la BCE : en avril, indique Eurostat, l'indice des prix à la consommation affiche une hausse de 1,9% sur un an, contre 1,8% anticipé et 1,5% le mois précédent. Un argument de plus en faveur d'une politique monétaire moins accommodante. La BCE pourrait donc réduire encore l'ampleur des mesures qui actuellement dégradent son bilan, et pèsent ainsi sur la valeur de l'euro.

Ces derniers développements positifs s'ajoutent à la forte réduction du risque politique en Europe : lors des élections présidentielles en France, Emmanuel Macron, candidat pro-Europe, semble devoir l'emporter sur Marine Le Pen, qui prône la sortie de la France des institutions communautaires.

Tout à l'heure aux Etats-Unis, les cambistes guetteront la publication de la croissance du PIB pour le 1er trimestre : le consensus anticipe + 1,2%, après 2,1% le trimestre précédent.

'Sans surprise, cette première estimation devrait indiquer un tassement de la croissance. Un écart s'est creusé, début d'année, entre des résultats d'enquêtes très positifs et des indicateurs d'activité 'en dur' très mitigés', souligne Aurel BGC.

EG




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