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Merkel : "on peut arriver" au plein emploi en Allemagne d'ici 2025


Actualité publiée le 12/08/17 15:02

La chancelière allemande Angela Merkel le 12 août 2017 à Dortmund en Allemagne (AFP/PATRIK STOLLARZ)

Après de longues vacances, Angela Merkel s'est engagée samedi, à six semaines des législatives, dans la campagne, mais celle-ci s'annonce bien sobre tant la chancelière semble intouchable.

A Dortmund, dans l'ouest du pays, la dirigeante conservatrice a profité de l'invitation de l'aile sociale de son parti, la CDU, pour axer son intervention sur le thème de l'emploi, alors que la santé du marché allemand du travail lui permet d'espérer remporter un quatrième mandat d'affilée.

Tout en défendant son bilan, marqué par une division par deux du nombre de chômeurs depuis 2005, la dirigeante a martelé l'objectif du "plein emploi pour 2025", c'est-à-dire un taux de chômage sous les 3%. "Je crois que l'on peut y arriver", a assuré la dirigeante chrétienne-démocrate, dans une formule qui rappelle celle employée face au défi d'accueillir des centaines de milliers de migrants durant l'année 2015.

Détendue, portant un tailleur gris, Mme Merkel est restée fidèle à elle-même, ne détaillant guère les mesures pour parvenir au plein emploi, objectif qui figure au programme économique de l'Union conservatrice CDU-CSU énoncé début juillet.

Un moyen a bien été évoqué, avec les efforts à renforcer dans l'accompagnement des chômeurs de longue durée (au-delà d'un an) dont le nombre dépasse le million en Allemagne.

La défenseure de l'économie sociale de marché a par ailleurs justifié l'intervention de la politique pour réguler le marché du travail et éviter ainsi des abus.

- 'Suffisance' de Merkel -


Martin Schulz, leader du SPD et candidat au poste de chancelier, le 28 juin 2017 à Berlin (AFP/Archives/Tobias SCHWARZ)

Le début d'année semble loin, lorsque son challenger social-démocrate, Martin Schulz, semblait en mesure de damer le pion à la chancelière. Aujourd'hui, la CDU d'Angela Merkel est créditée de 37 à 40% des suffrages, quand le SPD est entre 23 et 25%, un écart mesuré alors que la campagne n'avait pas encore commencé.

Pourtant, le chef du SPD n'a pas ménagé ses efforts pour se démarquer de la chancelière bien que son parti soit dans la coalition au pouvoir, multipliant les propositions contre les inégalités sociales, sillonnant le pays à la rencontre des électeurs, enchaînant les interviews.

Martin Schulz a bien essayé de donner un électrochoc en accusant Mme Merkel de porter atteinte aux principes démocratiques en refusant le combat.

"Une chancelière qui ne dit pas aux électeurs ce qu'elle compte faire néglige son devoir, et met en danger l'avenir de notre pays", a-t-il lâché dans un entretien au Spiegel.

Mais le coup n'a pas porté. Dans la Sueddeutsche Zeitung, le commentateur Heribert Prantl relève que si la "suffisance" d'Angela Merkel pose en effet un problème pour le débat démocratique, Schulz "donne (lui) l'impression d'être vexé comme un pou. Il est le petit garçon qui se lamente parce que sa copine de bac à sable ne veut pas jouer avec lui".

D'autant que la chancelière apparaît comme un rempart, un garant de la stabilité, de l'ordre dans un monde toujours plus inquiétant. Et l'économie allemande va bien, avec une croissance au rendez-vous et un chômage faible.

"Il est clair qu'Angela Merkel a bien des mérites. Oui, c'est vrai l'Allemagne va bien", reconnaît M. Schulz auprès du Spiegel, avant d'ajouter en guise de critique "ça ne veut pas dire que tout le monde en Allemagne va bien".

Pour beaucoup d'observateurs, l'enjeu du scrutin du 24 septembre est de savoir si Mme Merkel formera encore une coalition avec le SPD, si ce sera de nouveau le tour des libéraux du FDP, ou si cette fois ce sont les Verts qui entreront au gouvernement.

- 'Ne pas lâcher' -

Néanmoins, certains comme Béla Anda, ancien porte-parole du chancelier Gerhard Schröder, veulent croire que le SPD a encore une carte à jouer, rappelant qu'en 2005 la CDU de Mme Merkel n'était arrivée en tête que de 0,7 point après avoir compté 18 points d'avance dans les sondages à six semaines du scrutin.

Il appelle donc, dans les colonnes du quotidien populaire Bild, le candidat social-démocrate à "se battre" : "Il ne doit surtout pas lâcher. Au contraire ! Il doit signifier à tous: +je veux retourner la situation+".

M. Schulz peut aussi se réconforter avec la baisse de popularité de 10 points de la chancelière cette semaine... Mais elle reste à 59% d'opinions favorables.

© 2017 AFP

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