Mourad Boudjellal crée une nouvelle maison d'édition dans la BD
Actualité publiée le 14/02/22 17:58
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L'ancien président du Rugby club toulonnais Mourad Boudjellal a annoncé lundi son retour dans l'édition en bande dessinée, avec comme premier titre une fiction sur une présidence Éric Zemmour.
"J'ai décidé de revenir dans le monde de l'édition. Et puis j'ai été séduit par la proposition et le projet d'Editis", dit-il dans une vidéo sur Twitter.
"C'est une activité qui va prendre beaucoup de place, parce que j'ai une très grande ambition et je crois que le groupe aussi peut faire de grandes choses", a-t-il ajouté.
Le nom de la maison est gardé secret pour le moment, a indiqué celle-ci à l'AFP.
Son premier titre, à paraître le 10 mars, s'intitulera "Élyzée", avec au scénario l'historien François Durpaire, et au dessin le frère aîné Farid Boudjellal. Ces deux auteurs imaginent une France où Éric Zemmour aurait été élu président de la République.
Ils avaient déjà publié en 2015 "La Présidente" (éditions Arènes BD), où c'était Marine Le Pen qui devenait cheffe de l'État.
Sur la couverture d'"Élyzée", apparaît la mention "Mourad Éditions" où Mourad a été barré pour être remplacé par Maurice, par référence au projet de M. Zemmour d'encadrer strictement le choix des prénoms des nouveaux-nés.
En octobre, dans l'émission Les Grandes Gueules sur RMC, le candidat à la présidentielle avait lancé à l'homme d'affaires, reconverti dans le football à Hyères (Var): "Vous n'auriez pas dû vous appeler Mourad, car c'était interdit par la loi avant 1993".
Mourad Boudjellal avait fondé les éditions Soleil en 1989 à Toulon et les avait vendues à un allié de longue date, Delcourt, en 2011.
Il avait également participé à la relance des éditions Futuropolis en 2004, avec Antoine Gallimard. Annoncé en 2017 comme directeur de collection chez un autre éditeur de BD, Glénat, il n'avait "pas honoré" son contrat, disait-il dans un livre paru en 2020.
Editis (groupe Vivendi) crée là sa 51e maison d'édition, et la deuxième en bande dessinée, après Philéas, fondée en 2020.
"Cela traduit non seulement la volonté du groupe de continuer – après la création de Philéas – son développement dans le domaine de la bande dessinée, mais aussi de créer des maisons autour de personnalités de talent et de projets ambitieux", a souligné la directrice générale d'Editis, Michème Benbunan, dans un communiqué.
La BD est de loin le secteur à la croissance la plus rapide dans le livre en France, de 34% en 2021 selon des chiffres Xerfi publiés par Livres Hebdo. D'après un autre cabinet, GfK, elle arrive, en nombre d'exemplaires, deuxième sur le marché du livre, avec 24% contre 25% pour la littérature générale.
© 2022 AFP
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3 commentaires sur cet article. Participez à la discussion.
gars d'ain
15/02/22 14:14
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je suis pas certain qu'il est autant de crédit que les médias veulent bien le créditer. certes, on y mettra les moyens, mais c'est totalement à l'encontre même de ce qui avait été la base de sa maison d'édition "Soleil Productions". Personnellement, je ne lui pardonne pas d'avoir abandonné "Soleil Productions" en rase campagne juste pour avoir un tas de tunes et surtout après les discours tenus. Tout ça pour finalement aller épouser en grandes noces le capitalisme goinfre du livre à grand tirage, prêt à consommer, prêt à jeter ou à passer au pilon si ça foire. On reste loin d'un vraie politique éditoriale en faveur des auteurs. Le secteur n'a pas besoin de mastodontes de l'édition, il les a déjà et ce sont eux qui sclérosent la créativité, et ne prennent quasi aucun risque éditoriaux, tout en pratiquant la censure éditoriale de certains thèmes comme la nudité par exemple... Nombre de planche publiées entre les années 70 et 2000 ne passeraient plus aujourd'hui. Même Albin Michel a vendu sa sulfureuse maison "Albin Michel / L'Echo des savanes"... Tout ça pour refaire actuellement de la BD bien propre... : ( |
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gars d'ain
15/02/22 14:23
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et pour ceux qui ont la mémoire courte, c'est quand les requins de la finance débarquent dans la BD avec des grands projets que les ennuis arrivent... Suffit de se remémorer la grave de crise de surproduction à la fin des années 80 et le grand ménage qui a tenté de faire disparaitre de vrais auteurs pourtant reconnus... |
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