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Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a affirmé dimanche que le syndicat devait "assumer ses responsabilités" et n'entendait pas pratiquer la politique de la "chaise vide" dans les négociations sur la convention de l'assurance chômage.
Le gouvernement a réclamé vendredi que la future négociation sur l'assurance chômage permette de réaliser de 3 à 3,9 milliards d'euros d'économies en trois ans, ce que les partenaires sociaux ont dénoncé comme une "logique uniquement budgétaire".
Les huit organisations syndicales et patronales qui gèrent paritairement l'assurance chômage, à travers l'Unédic, ont souhaité se laisser du temps pour décider de négocier ou non. Si elles refusent, l'Etat prendra la main. Dans le cas contraire, les partenaires sociaux auront quatre mois pour aboutir à un accord.
"S'il n'y a pas de négociation, c'est l'Etat qui récupère l'assurance chômage et à chaque fois (...) que l'Etat a récupéré l'assurance chômage, c'était des droits en moins pour les demandeurs d'emploi", a déclaré M. Berger au micro de l'émission Le Grand Jury, sur RTL.
"Il y a un risque énorme à laisser le terrain à l'Etat seul", a-t-il estimé.
"Si la stratégie (du gouvernement) c'est de dire +on fait en sorte qu'ils n'ouvrent pas de négociation+, je pense qu'on ne tombera pas dans le piège", a indiqué M. Berger.
"La CFDT ne pratique ni la chaise vide, ni le chèque en blanc", a expliqué le responsable, qui souhaite toutefois attendre l'arrivée "lundi ou mardi" de la lettre de cadrage envoyée par le gouvernement aux partenaires sociaux, avant d'annoncer sa décision.
"La CFDT doit assumer ses responsabilités", a-t-il martelé, réaffirmant la volonté du syndicat de "refonder le système (…) et ne pas pénaliser" les demandeurs d'emploi.
M. Berger a également rappelé que la dégressivité des allocations-chômage constituait une "ligne rouge" pour la CFDT."Aucune étude économique sur les systèmes d'assurance chômage dans le monde n'a prouvé l'efficacité de la dégressivité", a-t-il affirmé.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud a jugé vendredi qu'il appartenait aux partenaires sociaux, et non au gouvernement, de "définir si, parmi les formules, ils veulent la dégressivité ou autre chose".
© 2018 AFP
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