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"Une phrase idiote", "une erreur", "une gaffe": l'ex-PDG de France Télécom Didier Lombard, jugé pour "harcèlement moral", dix ans après une vague de suicides de salariés, a exprimé lundi des regrets pour des propos qu'il avait tenus en 2006 devant des cadres.
"En 2007, je ferai les départs d'une façon ou d'une autre par la fenêtre ou par la porte". Didier Lombard a prononcé ces mots le 20 octobre 2006, devant l'association des cadres supérieurs et dirigeants de France Télécom (ACSED).
C'était huit mois après l'annonce de 22.000 départs sur trois ans dans l'entreprise. Jusque là, la direction affirmait que ces départs se feraient de manière "naturelle", sur la base du volontariat et que ce chiffre n'était pas une cible mais une estimation. Ce que les propos brutaux prononcés devant les cadres, un public conquis, semblent démentir.
"Je fais des gaffes. Tout le temps. C'est une erreur", a déclaré Didier Lombard au tribunal. C'était "un débat ouvert", "une confrontation libre", où il s'est rendu sans script. "Par écrit, ça paraît extraordinaire, mais c'était une chose dite de façon libre et spontanée".
Quand les juges d'instruction l'ont interrogé sur les mots "par la fenêtre ou par la porte", il a d'abord nié les avoir tenus. Mais devant le verbatim de la convention de l'ACSED, il a bien dû reconnaître.
"C'était une phrase idiote. Je la regrette, surtout si elle a eu des conséquences négatives", a-t-il dit au tribunal.
La présidente, Cécile Louis-Loyant lui a rappelé ses fonctions de PDG de l'une des plus grosses entreprises françaises. "Les propos que vous tenez ont une valeur performative? Cela crée ce que ça dit, non?", l'a-t-elle interrogé. La procureure a renchéri: "Vous avez prononcé ces mots devant des cadres, le noyau dur, ceux sur lesquels tout va reposer".
"Avec ce processus de brutalisation du discours, ne prenez-vous pas le risque de désinhiber les managers?", lui a demandé Jean-Paul Teissonnière, avocat de parties civiles. "J'ai fait une erreur en disant cela. Ce n'était pas pour crisper les choses; ce n'est pas mon style", a répondu le prévenu, jugé aux côtés de France Télécom et six autres ex-dirigeants.
Le tribunal a lu d'autres phrases prononcées devant les cadres. "J'ai toujours dit que je voulais amener tout le monde aux 22.000 près". Et encore: "Si on n'arrive pas à faire ça, on n'échappera pas au plan social".
Mais devant le tribunal, Didier Lombard martèle: "les 22.000 n'étaient pas un objectif. Le résultat final n'avait aucune importance".
© 2019 AFP
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glanglois
20/05/19 20:20
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Et il continu de mentir ... il devrait être jugé pour crimes .... |
fipuaa
20/05/19 20:29
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il fallait à l'époque offrir aux copains ce secteur très lucratif quel qu'en soit le prix, les politiques de l'époque devraient être aussi avec ce tortionnaire dans le même box |
sergiobress
20/05/19 20:51
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Cela ne mérite même pas un jugement, la corde .........👎🏿 |
Dubaisan
20/05/19 21:50
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France Telecom n’était qu’une entreprise d’Etat, succursale de la CGT, dirigée par des fonctionnaires trouillards avec 22 000 emplois en sur-effectifs....Quant aux services et aux coûts... D.Lombard n’a peut-être pas fait dans le détail; il a au moins fait le job. Ceux qui se sont suicides n’étaient que des inadaptés à la vie. Ce n’est que de la sélection naturelle. Ça ne mérite même pas un procès. |
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